Quelle gêne.
C'est un cri du cœur.
Ça pouvait arriver n'importe quand, mais il a fallu que ça se passe maintenant. Max dort depuis longtemps déjà. Je ne sais pas quelle heure il l'est, de toute façon je m'en fiche cordialement ! Il faut que je me dégage d'ici pour aller me soulager.
J'aurais dû rester de mon côté du lit.
Après notre petite rigolade, nous nous sommes endormis emboîtés l'un contre l'autre. J'avais si froid durant la nuit que je recherchais de plus en plus de chaleur en me collant à lui. Il n'a pas rechigné et m'a ouvert les bras sans jamais ouvrir les yeux. Sa peau chaude et son odeur envoutante sont réconfortantes. Sa respiration faisant bomber sa poitrine, impossible de ne pas me laisser tenter de dormir sur son torse. Je ne suis pas ce genre de type, mais le besoin et la curiosité étaient plus fort que tout. Gourmand, je n'ai pas su retenir l'envie, j'ai délicatement écarter son peignoir sur son buste pendant qu'il dormait, pour poser ma tête.
C'est étrange de dormir sur le torse d'un autre garçon. Nous n'avons pas une poitrine généreuse et tout le confort qui va avec. Je me suis toujours dit que ce serait gênant et trop dur pour ma tête, pourtant ça me détend. C'est presqu'effrayant de l'avouer. Je trouve ça rassurant d'être sur cette masse musculaire ferme, indomptable, très virile. J'en ai un peu honte aussi.
Si quelqu'un de mon entourage me voyait, il s'étoufferait. Je ne compte pas les nombreuses fois où j'ai été bavard sur la magnificence et le charme des courbes sensuelles d'une femme en comparaison à la raideur et l'étroitesse de l'anatomie masculine, que je moquais en disant que les homos étaient des sous-hommes stupides.
Quelle ironie, je suis un sous homme.
Avant je trouvais déjà le corps masculin beau, toutefois je ne m'attardais pas à en dire du bien, ça n'avait aucun sens dans ma tête. Quel vrai mec dirait que le corps de son ami ou du professeur d'Algèbres est très bien proportionné et très agréable à observer, sans se faire traiter de <<pédé>> ? Dans les bras de Maxence, je ne peux que m'étaler sur ma stupidité, il n'y a rien de meilleur qu'un torse comme le sien.
Pas juste son torse.
Ma curiosité mal placé en est venue à comparer chacune des parcelles de son corps avec celui d'une fille. Durant mes ébats, mes mains caressaient et s'impregnaient des bassins larges, des seins gourmands et des bouches qui me faisaient vivre des moments à part. Chez les mecs, je me demande ce qu'ils aiment. Dans les vidéos que j'aie regardé sur le sujet, les hommes sont aussi sensibles que les femmes sur bien des zones. En dehors de tous ces trucs trashs et effrayants que font les mecs gays entre eux, je trouve une forme de plaisir à les observer avant qu'ils aillent trop loin.
Le gros con que je suis n'a pas arrêté de penser à toutes ces vidéos pornographiques !
QU'EST-CE QUE JE FAISAIS ?
Pourquoi j'ai laissé ces pensées m'empoisonner ?
Malheureusement cette appréciation de son anatomie n'a pas que fait du bien. C'était sans compter sur la nature. Je n'ai pas fais l'amour depuis mon ex et bien que je me soulage tout le temps pendant ma toilette, c'est devenu très difficile de supprimer mon désir pour lui.
Lui et sa nudité qu'il m'affiche en permanence.
Je ne peux pas tenir une journée sans me branler rien qu'en le voyant.

VOUS LISEZ
Les Marron : Ménage à quatre
RomanceMathis et René Marron, la vingtaine chacun, sont fous l'un de l'autre. Mariés depuis peu, ils espèrent une lune de miel d'au-moins vingt ans. Malheureusement, Axel, le petit frère homophobe de Mathis, leur annonce de but en blanc, bagages en main, q...