Axel

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Je ne suis pas éducatrice sexuelle, les réclamations et toutes autres critiques non constructives, à la poubelle.

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L'appréhension me contrôle. Incertain de ce qui va suivre, je suis crispé. Maxence me rend très nerveux.

Il se dégage de notre embrassade, puis lie nos prunelles en prenant mon visage en coupe. Un sourire détendu illumine ses traits lorsqu'il me caresse la joue. Son geste me fait du bien.

— Je sais que tu as très peur. Je ne franchirai aucune limite sans ton consentement.

L'entendre me soulage un peu.

— Les barrières qui t'empêchent de voir au-delà de tes a priori sont psychologiques. Je sais que tu auras besoin de beaucoup d'aides pour entrevoir la vérité.

Incapable de me détendre entièrement, je serre les poings posés sur mes cuisses avec nervosité.

— Beaucoup d'aides ? demandé-je d'une voix faible. Suis-je... un cas désespéré ?

Il me sourit et me fait la bise sur la bouche.

— Non, Axel. Sinon tu penses que nous serions ensemble ce soir ?

Je baisse les yeux sur son corps. J'ose à peine croire que moi aussi je suis nu face à lui. Lorsque je le regarde à nouveau dans ses orbes noisettes, mon petit ami me lance le regard le plus doux qu'il m'est donné depuis que je l'ai rencontré. J'ai honte de ne pas être à sa hauteur. Pourquoi une aussi belle personne est si amoureuse d'un ringard comme moi ?

— Je crois en toi, je crois en nous, dit-il comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Ce qu'il reste c'est que tu puisses toi aussi croire en la même chose. Que tu saches que je ne suis pas juste le premier garçon venu dans ta vie.

Il bise mon menton.

— Je suis ton homme.

Une secousse me noue l'estomac, je serre les poings plus fort à cette pensée.

Mon homme.

Il est mon homme.

— Et tu es le mien, me susurre-t-il à l'oreille.

Puis il bise mon épaule.

De la chaleur irradie de mon bas ventre.

— Tu me vois comme tel ? articulé-je sous le coup de l'émotion.

Un Maxence affublé de son éternel sourire radieux remonte pour déposer un dernier bisou sur mon front. Il gomine mes cheveux en arrière pour me dégager le visage afin que je sois plus visible.

— Mon homme. Le seul.

La délicieuse chaleur colonise ma poitrine et me réchauffe. Ses mots me font terriblement plaisir. Je me détends et le serre contre moi pour lui dire merci. S'il le dit c'est qu'il me regarde pour ce que je suis et non pour autre chose. Il aurait pu être avec n'importe qui sous cette lumière et cette ambiance, mais je suis la personne qui partage cette pièce et sa vie. Je ne suis pas là par hasard. C'est ici que j'aie envie d'être. Avec lui et personne d'autre.

Les joues sûrement colorées et les yeux rivés sur la tête de lit et non sur lui, je me dégage doucement avec un sourire nerveux pour lui demander ce qu'il veut que je fasse maintenant. Machinalement, d'un bras je me cache  le buste en tenant mon épaule gauche, mais je me souviens rapidement qu'il m'a dit de lui faire confiance alors je l'abaisse afin d'être entièrement à lui. C'est déstabilisant, alors j'ai dû mal à le dire droit dans les yeux.

Les Marron : Ménage à quatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant