Maxence

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Ce soir, c'est la fête !

Le Dj chauffe les platines, il y a déjà plein de mondes, ça se voit que certains ne sont pas d'ici. Pour les différencier, A et B leurs font porter des bracelets fluos jaune et violet, je pense que c'est pour plus de sécurité au cas où. Dans la foule, je me défoule comme jamais. Je ne sais pas où est passé Axel, il m'a dit d'aller sur la piste qu'il avait un truc à faire. C'est vrai que je préfèrerai me trémousser avec lui, mais je ne veux plus lui mettre la pression, ça c'est fini. La discussion avec lui a calmé mes ardeurs. Se livrer à moi n'a pas été facile pour lui, donc s'il me réclame de la réserve c'est que je devrais le respecter. Quand il m'a demandé de devenir amis, je n'ai accepté que par dépit. Il sait qu'il me plait alors je ne peux pas juste me comporter du jour au lendemain comme un pote, ça s'est trop demander.

Toutefois, avec ce statut, il est plus ouvert. J'en apprends plus sur lui que lorsqu'il se cachait de moi, ce n'est pas si mal de calmer le jeu, mais je ne sais pas combien de temps je vais tenir.

La musique cogne si fort qu'on ne s'entend plus crier. Des filles me tournent autour, pas de problèmes tant que c'est pour danser. Au bout d'une quarantaine de minutes, j'ai hyper soif. Je me délie avec un peu de peine de deux filles qui me prenaient en sandwich, celle d'en face avait l'air plus barré que l'autre. Très vite je rejoins le bar éphémère.

Je commande mon verre à l'un des barmen en anglais, un mec roux hyper tatoué, plutôt baraqué et sexy dans son débardeur noir floqué du nom de l'hôtel. Je ne le quitte pas des yeux pendant qu'il me prépare ma boisson, au bout d'un moment il lève les siens vers moi avant de continuer son service. Je reçois le liquide alcoolisé comme une bénédiction.

J'ai fui les stupides fêtards de l'université parce que je ne pouvais plus respirer, mais là je me dis qu'il faut que je me lâche. Pas de prise de tête, de compétitions à venir et de drama, rien que du fun. J'en commande un second, puis un troisième ! Je vide cul sec !

— Encore ? demande le beau gosse.

— Tu veux me saouler ou quoi ? dis-je provoquant dans un anglais approximatif.

Ce dernier esquisse un sourire en nettoyant le comptoir. Il est tout à fait mon type.

Puis un morceau que j'adore sonne dans les baffles. Je repars à toute vitesse dans la foule. Je sais que tous les autres sont là, mais pas possible de les voir avec ce monde. Le DJ est hyper bon !

Un mec finit par me coller à un moment, par réflexe je le repousse. Il pense que je suis hétéro, je ne cherche pas à le rectifier, ce n'est pas avec lui que j'ai envie de danser. Je regarde partout autour de moi, Axel est introuvable, il fait chier ! Ça me fait chier, je retourne boire un coup.

Le barman du prénom Reggy, je crois, me tient compagnie dès qu'il a un moment de libre. On dirait que je lui ai tapé dans l'œil.

Il m'offre deux verres de la part de la maison avec un air mutin provoquant.

Je suis à mon septième verres de la soirée quand je sens mon corps bouillir. Je fais une pause, ce n'est pas une bonne idée d'être ivre quand on est seul, je me dois de garder le contrôle.

Je pique des cacahuètes pour me soulager.

— T'es mignon, souligne le barman, t'es seul ?

Sa voix est rocailleuse, profonde, bandante ! Ce gars est à l'opposé d'Axel sur tous les bords. En principe, les coups d'un soir ne me dérangent pas, surtout quand je suis sûr de passer un excellent moment. Ses grandes mains et ses lèvres sont des promesses d'une nuit épique.

Mais non.

Je veux Ax.

Je ne peux pas juste me donner à ce type pour deux verres.

Les Marron : Ménage à quatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant