L'enfant des Ténèbres

L'Enfant des Ténèbres - XI

Oscar se roula encore plus en boule alors que les enfants se réveillaient en faisant déjà trop de bruit. Tom était le plus calme et silencieux. Il se levait toujours avant les autres, profitant de la salle de bain vide, puis lisait un peu pour préparer ses cours. Oscar trouvait Tom très sérieux et le chat était donc rassuré pour l'école, du moins la partie scolaire. Pour la partie sociale, c'était plus compliqué. Ses camarades étaient souvent moqueur ou alors semblaient espérer quelque chose de lui. Oscar n'aimait pas vraiment ça. Le pire était Lestrange qui tentait de plus en plus à faire ami-ami avec Tom. Or ce dernier ne semblait pas vouloir s'en faire. Oscar aurait bien aimé pourtant surtout avec ce japonais calme. Tom était amical avec les jumeaux Yamata mais Oscar le connaissait trop bien pour voir qu'il restait distant avec eux. Ils allaient en classe ensemble, mangeait ensemble, faisaient leur devoirs ensemble, mais ils discutaient très rarement ensemble. Les seules personnes avec qui Tom parlait d'autre chose que de cours étaient trois filles. Oscar n'avait pas encore d'avis tranché sur elles, mais vu les réponses souvent sèche de Tom, le chat doutait qu'ils deviennent amis sans un peu d'aide.

— On y va, chuchota Tom à Oscar avec une caresse. Fais pas de bêtises.

— Je pensais pisser dans le lit de ce garçon que tu n'aimes pas.

Tom sourit.

— Fais toi plaisir.

Il attrapa son sac puis s'en alla. Oscar se rendormit. Il avait le temps avant qu'ils reviennent et les elfes de maison de l'école apportaient à manger toutes les trois heures. Oscar n'avait jamais autant mangé. C'était en plus très bon. Il attendrait l'après-midi pour faire un petit tour dans les couloirs. Le soir, Tom lui demandait les rumeurs qu'il avait entendu puis ils dormaient ensemble après une dernière lecture du garçon. C'était pas si mal comme vie. Oscar pourrait apprécier au bout d'un certain temps. C'était une sorte de retraite avant l'heure.

Tom suivait ses camarades, sentant toujours les regards sur lui quand il marchait dans les couloirs. Beaucoup étaient au courant de sa situation. Et bien sûr, des histoires avaient été inventées à partir d'une partie de la vérité. Tom n'aimait pas vraiment être le centre de ce genre de rumeur. Il s'obligea à sourire à sa professeur de sortilège qui sortait de la grande salle, puis accompagné de Ken, il alla à sa table, vers le centre.

— Tu prends de plus en plus tes aises, remarqua Alix Malefoy.

Elle était toujours avec ses deux amies. À douze ans, elle avait déjà le corps d'une femme. Tom s'assit devant elle.

— Je me sens de bonne humeur , dit-il. Donc, oui, je suis à l'aise.

— Sauf que tu oublies ta place.

— Laisse le, Alix, dit Walburga. Ça reste un Fourchlang. Ne l'oublions pas.

Tom était donc bien protégé par ce don et accepté grâce à ça.  Borgin avait dû dire à tout le monde ce qui s'était passé dans le train. Une meilleure année commençait donc pour Tom. Il était sur le chemin pour être le centre de Serpentard, comme le digne héritier qu'il était. Il devait donc finir ses recherches sur la Chambre des Secrets. Il avait à nouveau entendu cette voix cette nuit. Il était sûr que le monstre de la Chambre l'attendait.

— Mon côté français ne comprend toujours pas cet intérêt pour un Fourchlang, dit Alix. Et puis, sommes-nous sûr que les Gaunt descendent vraiment de Serpentard ?

— Il paraît, répondit Walburga.

— Je vous le prouverais, déclara Tom.

Elles le regardèrent alors surprise. Tom ne devait pas en dire plus. Elles comprendraient plus tard.