L'enfant des Ténèbres

L'Enfant des Ténèbres - XV

Tom était pensif assis à sa table pour le premier festin de la nouvelle année. Il se demandait beaucoup de chose, confus, alors que ses camarades parlaient de leur Noël et surtout des cadeaux qu'ils avaient eu la chance de recevoir. Il n'avait rien eu lui. Oscar lui avait quand même souhaité un joyeux anniversaire. Treize ans. Tom ne sentait aucune différence.

— Je te parle ! Oh ! Jedusor !

Il tourna sa tête vers Walburga Black qui souffla l'air furieuse.

— C'est bon, tu es parmi nous ? Demanda-t-elle sèchement.

— Si c'est pour encore de l'aide les soirs pour les potions, c'est...

— Tu as oublié ce que je t'ai offert en échange ? Coupa Walburga.

Tom fit un sourire.

— J'ai déjà une preuve, dit-il. Demandes à Lestrange.

Elle pouffa de rire. Alix eut un ricanement moqueur et Druella un sourire l'air peiné pour Tom.

— Un conseil, dit Alix, ne crois jamais un Lestrange. Ce sont des menteurs.

— Pas Archibald ! Répliqua Tom. On ne me ment pas à moi !

— Mais dis donc ! S'exclama Druella. Que s'est-il passé pendant ton triste Yule à Poudlard ?

— J'ai passé... un test, dit-il à voix basse. J'ai rencontré le monstre de la Chambre des Secrets.

Les trois filles éclatèrent de rire, ne le croyant clairement pas. Tom se rebiffa et croisa ses bras furieux de leur réaction. Bien sûr, ces arrogantes sang-pures ne le croyaient pas. Ça voudrait dire qu'elles devraient alors s'agenouiller devant lui. Comme tous les autres.

— Imaginons que c'est vrai, dit alors Alix. Ça ne change rien au fait que ton nom est celui d'un moldu !

Tom se leva furieux. Toujours cette stupide histoire de sang. Il détestait déjà son père avant même de le rencontrer. Il restait six mois avant l'été, avant d'être envoyé chez un père qui n'avait pas voulu de lui avant même sa naissance. Il espérait qu'il dirait à nouveau qu'il ne voulait pas de lui, encore. Tom pouvait aller quelques jours dans un orphelinat puis fuir avec Oscar jusqu'à chez eux. C'était sûrement ce qu'il y avait de mieux pour lui. Il quitta la Grande Salle. Il retrouva Oscar et lui parla de son plan pour l'été.

— Attends déjà d'y être, dit Oscar. Si ca se trouve, ton père voudra vraiment te rencontrer !

— Pourquoi après treize ans ? Grogna Tom. Il a laissé ma mère enceinte !

— La peur pousse les êtres à soit fuir, soit mordre, soit s'immobiliser, ou encore faire quelque chose de très stupide, dit Oscar avec sagesse.

Tom eut un frison.

— Il a eut peur de ma mère ou de moi ?

— Peut-être des deux, dit Oscar. Je ne comprends pas les humains... Moi, je n'ai jamais connu le chat qui a engrossé ma mère... et je n'ai aucun souvenir d'elle et je n'en fais pas toute une histoire... Chaque être doit construire sa vie, pourquoi s'embêter avec la vie des anciens ?

— Je ne m'embête pas avec ça ! Je...

Tom soupira et se laissa tomber sur son lit.

— J'aimerais juste comprendre, c'est tout, dit-il. Mais tu as raison... À quoi bon y penser maintenant alors qu'il ne voudra pas de moi, de toute façon.

Oscar lui donna un petit coup de tête vers sa main. Tom le caressa avec un sourire.

— Elles ne veulent pas me croire, dit-il pensif.