L'enfant des Ténèbres

L'Enfant des Ténèbres - XII

Tom caressait Oscar. Le chat voyait bien que quelque chose n'allait pas. Il regardait la baguette de Tom qui l'agitait en sifflant à voix basse.

— Pourquoi ça ne marche pas ? S'énerva alors Tom en arrêtant.

— Qu'est-ce que tu fait ? Chuchota Oscar.

Dans la salle commune, il devait faire attention qu'on ne l'entende pas. Tom parla alors de sa discussion avec Slughorn d'une voix basse sachant qu'il était observé, la tête penchait vers Oscar, tout en continuant de le caresser.

— En fait, tu peux montrer autre chose que de la colère, lança une voix.

Ken s'assit en face d'eux, avec un sourire.

— Ça se voit que tu tiens à ce chat, dit-il.

Tom se redressa.

— C'est mon chat, dit-il. C'est normal.

Oscar posa sa patte sur la main de Tom. Il aurait aimé entendre autre chose. Il se leva alors puis sauta sur le beau tapis de l'immense salle commune. C'était la plus grande de Poudlard. Puis Oscar monta dans les dortoirs. Tom le regardait, en fronçant des sourcils. Il savait que le chat était triste mais pas pourquoi. Il laissa donc Ken et suivit son unique ami.

— Qu'est-ce que tu as ? Demanda-t-il en entrant dans la chambre vide.

Oscar montra sa tête derrière les rideaux du lit de Tom.

— Je n'appartiens à personne, dit-il avec froideur.

Tom fit une grimace.

— Je ne pensais pas ce que je lui ai dit, dit-il. Oscar... Tu es mon ami. Je n'ai que toi.

— Sais tu ce que signifie l'amitié ? Demanda Oscar.

Tom hocha de la tête.

— C'est un sentiment réciproque d'affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur la parenté ni sur l'attrait sexuel, récita le garçon d'un ton monocorde.

— Et l'affection ? Interrogea Oscar en roulant des yeux. Et pas une définition trouvée dans un dictionnaire !

Tom resta silencieux. Il réfléchissait puis il dit :

— C'est quand on a de la tendresse pour quelqu'un. J'en ai pour toi, non ?

Oscar poussa un soupir.

— Je suis gentil avec toi, reprit Tom. C'est de l'affection.

— C'est pas gagné, gagné, marmonna Oscar. As-tu de l'affection pour ce garçon chinois ?

— Japonais, rectifia Tom. Et... pourquoi devrais-je être tendre avec lui ? Je ne le connais que depuis un an. Et... enfin... nous sommes juste camarades de classe. Ce n'est pas pareil avec toi.

— Est-ce que tu m'aimes ? Demanda Oscar.

Tom cligna des yeux surpris par la question.

— Nous sommes amis, non ? Dit-il en doutant d'un coup. Oscar ? Je... Je t'aime ! Je sais ce que c'est !

— Et Archibald ?

— Il m'a élevé avec toi alors oui ! Répondit Tom.

— Tu te sens donc juste redevable et comme tu sais que Archibald de sent seul, tu lui offre parfois de la tendresse, analysa Oscar. Ouais... Je comprends mieux pourquoi tu parles pas beaucoup à tes camarades et que tu n'as pas d'amis...

— Je t'ai toi ! S'écria Tom. Je... Je ne comprends pas ce que tu veux de plus !

— Ce que tout être vivant devrait sentir, dit Oscar. De l'amour. Est-ce que tu sais ce que c'est ?