Alix était à la bibliothèque. Tom l'observait curieux de la voir là si sérieuse au dessus d'un livre. Il était derrières un rayonnage. Elle semblait vraiment prise par ce livre. Qu'est-ce qu'elle lisait ? Tom s'avança prudemment. Elle lui faisait la tête depuis une semaine déjà. Comme si le remplacement de Arcturus par Ombrage ne suffisait pas pour le punir de quelque chose dont il ne savait rien. Il se glissa dans un rayonnage plus proche et jeta un coup d'œil. Elle avait disparu. Tom soupira déçu. Elle l'évitait tout le temps. En classe elle préférait se mettre avec d'autres que lui. En défense contre les forces du Mal et en potions, elle allait avec Granger. En botanique, elle préférait supporter Parkinson. En sortilège elle se mettait à côté d'un Poufsouffle, un peu gros et blondinet. Tom n'aimait pas du tout ce garçon. En astronomie, elle retrouvait encore ce satané Poufsouffle.
— Je peux t'aider ?
Tom se tourna vers Granger qui rangea un grimoire sur l'étagère à côté de lui. Tom soupira.
— Qu'est-ce que je lui ai fait ? Demanda-t-il.
— Hmm... Je ne sais pas... Peut-être que lui sous entendre que tu souhaites juste te marier avec elle un jour pour avoir des enfants et elle coincée à la maison ne lui a pas plut, répondit Hermione.
Tom fronça des sourcils.
— C'est normal non ? Une épouse s'occupe des enfants et le mari fait tout pour qu'ils ne manquent de rien, dit-il.
— Il y a un siècle, oui, répondit Hermione. Mais plus maintenant.
— Mrs Weasley ne travaille pas, remarqua Tom. Elle fait bien plus important : elle s'occupe de sa famille !
— Alix a besoin d'avoir un travail pour s'épanouir.
— pourquoi je te parle à toi ? Grogna Tom. Tu ne sais rien de nous !
Il s'éloigna à grand pas, l'air bougon. Hermione soupira.
Tom avait peu d'appétit. Il s'était réveillé avec un saignement au nez et encore cet étrange rêve avec cette porte qui s'ouvrait enfin. Tom se frotta les yeux. Il était tellement tendu qu'il avait oublié de fermer son esprit dans un lieu sûr. Il tourna sa tête pour observer Alix discutant avec Malefoy, le charmant presque même.
— Heu... Blackness, ta fourchette, murmura Goyle en blêmissant.
Tom baissa ses yeux sur sa fourchette, complètement pliée et molle.
— Je devrais faire ça à son cou, marmonna le garçon énervé.
Il lâcha le résidu de fourchette et abandonna son repas. Il sortit sans se rendre compte que les bols de céréales des autres bouillaient tous d'un coup.
Dumbledore regarda son thé s'évaporer. Il cligna des yeux et leva la tête vers l'adolescent qui quittait la salle. Il fit une grimace. Il fallait faire quelque chose.
Tom se mit au fond de la salle de classe de Ombrage maintenant. Plus d'images effrayantes sur les murs. Plus de pratique aussi. Tom poussa un long soupir alors qu'il lisait la même phrase depuis une heure.
— Un soucis, Blackness ? Demanda Ombrage.
Tom arqua un sourcil.
— Oui, vous, chuchota-t-il.
Elle s'avança vers lui.
— Vous avez dit ?
Tom inspira.
— Non, madame, dit-il clairement. Juste une migraine.
Il vit des élèves mettre à l'abri leur encrier et plumes. Depuis ce matin, tous Poudlard l'évitait même. Il ne comprenait pas pourquoi.
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L'enfant des Ténèbres
Hayran KurguUn jour, une mère déposa un petit panier devant une porte sombre au fond d'une ruelle. Dans ce panier en osier, elle y laissa tout, dont sa vie. C'est comme ça que Archibald Lestrange, le plus excentrique des sorciers, se retrouve à élever celui qu...