L'Enfant des Ténèbres - LXXV

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Tom lisait le journal, dont les titres étaient tous inquiétants. Grindelwald avait réussi à faire un immense meeting, appelant les sorciers du monde entier à se lever pour sortir de l'ombre et ne plus subir l'oppression des moldus. Il y avait eu des débordements, dans le centre de Berlin même.

— Tom !

Il tourna la page, lisant l'article qui offrait un résumé détaillé du discours enflammé du mage noir.

— Tom !

Un coup sur son bras le fit lever ses yeux vers un hibou tout noir. Il fronça des sourcils, surpris. Il attrapa la lettre à son nom et l'ouvrit.

— C'est des nouvelles de Arcturus ! Dit-il à Walburga. Il est en Allemagne !

— La chance, murmura Alix rêveuse. Même avec Grindelwald, ça doit être bien mieux que ici à supporter certaines personnes douteuses...

Tom jeta un coup d'œil vers Lestrange. Ce dernier le remarqua alors et leva sa tasse de thé avec un sourire narquois. Tom grogna et reprit sa lecture de la lettre plein d'aventures de Arcturus.

— Pour février, il y a une sortie à Pré-au-Lard, annonça Druella.

— Génial, dit Alix. Lestrange y va toujours ! Je le verrais pas de la journée ! Magnifique !

— Tu ne vas pas rester enfermée quand même ! S'écria Druella. On ira au pub ! Allez !

Alix marmonna mécontente.

— On ira, dit Walburga.

Tom eut un rictus. Si Walburga le décrétait, c'était donc décidé. Il hocha alors simplement de la tête.

Les cours avaient bien repris, et Tom avait du mal à se concentrer en voyant des jours où la pluie remplaçait la neige. Le printemps arrivait déjà. Il écrivit à Arcturus pour se rassurer sur le cas Alix. Elle semblait, elle aussi, déprimée de plus en plus.

Il la retrouva un soir, après lui avoir glissé un message en classe. Ils rejoignirent la Salle sur Demande. Après plus d'un an à ne pouvoir se prendre dans leurs bras, ils s'animèrent comme la première fois.

— Tom...

— Chut, chuchota-t-il, laisse moi t'aimer. Encore une fois. Pitié... juste encore une fois...

Elle le laissa l'aimer, comme un drogué en manque. Il l'embrassa sur tout le corps, avec passion. Il avait l'impression de revivre.

— On n'aurait pas dû, dit-elle nue dans ses bras.

— Tu es libre, répondit Tom. Fais ce que tu veux.

Alix se tourna sur son torse et lui caressa la joue, avec tendresse.

— Il nous reste un an et demi, dit-elle.

— Non, il nous reste des années et des années, dit-il avec force. Tu verras !

Alix l'embrassa et Tom ferma les yeux. Il sentit alors des larmes tomber sur son visage. Il enlaça Alix avec tendresse.

— Je te promets que bientôt, tu n'auras plus à t'inquiéter, dit-il. Fais moi confiance.

Le lendemain, ils firent comme depuis si longtemps : être juste amis. Tom avait retrouvé un peu le sourire. Walburga était par contre contrariée, et après un cours de potion à se lamenter, elle le prit à l'écart.

— Lestrange est venu me voir, dit-elle. Il... il m'a proposé de l'épouser à la place de Alix.

— Quoi ?

Tom souffla et eut envie de retrouver ce sale type et lui arracher la tête.

— Calme toi, Tom, dit son amie. Mon oncle refusera de toute manière et ma mère espère toujours que je finisse avec mon cousin. Elle est pire qu'une Black.

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