L'enfant des Ténèbres

L'Enfant des Ténèbres - LXIV

Arcturus fit un sourire à Dumbledore en lui serrant la main. Il prit dans ses bras Sirius.

— Je suis fier d'avoir dans ce futur un petit-fils aussi courageux que toi, dit-il. Je suis désolé si j'étais distant avec toi dans ton enfance. Je ne ferais pas la même erreur.

— Je comprends très bien, rassura Sirius. Je suis libre, maintenant et grâce à vous. Merci, grand-père !

Arcturus pouffa de rire. A l'écart des adultes, des adolescents se regardaient mal à l'aise, gênés, ne sachant quoi se dire.

— Bon... c'était pas si terrible de s'entendre avec des Weasley, finalement, dit Alix. Fred, George... vous allez me manquer. Barny !

Ron soupira. Alix lui fit un bisou et il rougit.

— Prends bien soins de toi, Ronald, dit-elle.

— C'est Ron, marmonna le rouquin, pour... pour les amis c'est Ron.

— Et toi, Hermione... Tu es très courageuse et une sacrée sorcière ! Dit Alix.

Tom attendait devant la tapisserie. Harry s'approcha de lui et lui tendit sa main.

— Je suis désolé pour ton ami.

Tom hocha de la tête. Il serra la main.

— Au moins... si je tourne mal, je sais que quelqu'un essayera de m'arrêter, dit-il. Je préfère que ce soit un Serpentard mais bon... Il paraît que seul Gryffondor tenait tête à Serpentard alors... Adieu, Harry Potter.

— Adieu...

Arcturus agita sa baguette magique et un cercueil s'avança alors que la porte pour la Salle sur Demande apparaissait. Alix fit un dernier signe de la main. Tom regarda un moment Dumbledore puis ils passèrent la porte alors que la pièce commençait déjà à trembler.

— Et voilà, dit Arcturus. Dippet doit nous attendre. Venez.

Sage, fatigués aussi, les deux adolescents le suivirent. Alix attrapa un court instant la main de Tom, la lâchant devant la gargouille qui protégeait l'entrée du bureau du directeur. Tom aurait aimé la garder un peu plus longtemps mais dans leur époque, la liberté d'aimer n'était pas offerte à tous.

— Attendez moi ici, ordonna Arcturus.

Ils restèrent un long moment silencieux, chacun dans leurs pensées, toutes moroses. Tom glissa doucement sa main vers celle de Alix, l'effleurant un court instant.

— Tu es un idiot, dit alors l'adolescente en croisant ses bras.

Tom cligna des yeux.

— Quoi ? Dit-il.

— Un idiot, c'est quelqu'un qui...

— Je sais ce que c'est ! Coupa Tom sèchement. Mais... pourquoi tu m'insultes ? Je n'ai rien fait !

— Ben justement !

Tom resta complètement perdu.

— Tu crois que tu es le seul à souffrir la perte d'un ami ? Dit Alix. J'avais besoin de toi et tu préférais rester dans ton coin. Tu m'as rejeté alors qu'on avait besoin l'un de l'autre !

Tom baissa la tête. Il n'avait pensé qu'à lui.

— Ah, p'tit..., murmura une voix, dis lui quelque chose de gentil... excuse toi !

Tom jeta un coup d'œil à Alix qui se retenait de pleurer. Il se tourna donc vers elle.

— Pardon, dit-il. Je suis désolé.