Livaï poussa la porte de la maison qu'il partageait avec ses deux sœurs, son beau-frère et leurs deux enfants, avec la tête de quelqu'un qui semblait se relever de sa tombe. Il ne savait même pas comment il avait fait pour arriver en un seul morceau chez eux.

Il manqua de se vautrer en trébuchant sur un des jeux de ses neveux qui traînaient au sol, réprimant un juron.
- Pu...naise ! Isa... je te jure je vais finir par te tuer toi et tes gamins ! Rala t'il en ramassant le camion en bois qu'il n'avait pas vu et qui était l'objet de sa fureur.

Il pouvait suivre le trajet qu'avait créé les enfants avec leurs jeux.
- J'adore ces gosses mais il y a des jours où j'aimerai qu'ils soient loin avec leurs parents ! Maugréa t'il de mauvaise humeur.

Il ramassa tous les jeux qui traînaient et les déposa dans le coffre prévu à cet effet dans le salon.
- Je te jure, Isabelle, que je ferais rentrer dans leurs fichues caboches ce qu'est l'ordre et le rangement ! Dit il en montant à l'étage. Il entra dans sa chambre bénéficiant d'une salle de bain privée, et fila à la douche n'ayant pas eu envie de perdre du temps à l'hôpital pour le faire là-bas.

Il ressortit dix minutes plus tard, une serviette autour des reins et une autre sur sa tête, se dirigeant vers son dressing à la recherche d'un sous vêtement qu'il enfila avant de retourner à la salle de bain accroché les serviettes aux crochets derrière la porte. Il revint ensuite d'un pas traînant vers son lit où il s'effondra sans demander son reste, rampant jusqu'aux oreillers.

Il eut un petit rire en se faisant l'image d'être une véritable larve à ce moment précis. Il n'avait plus aucune force. 72h de garde non stop, il l'avait déjà fait mais avec des coupures pour se reposer mais la, avec le mauvais temps et le manque de personnels, il n'avait guère eut le temps de récupérer tout comme ses collègues qui étaient comme lui sur tous les fronts.

C'est donc sans la moindre once de remords qu'il se laissa aller dans les oreillers, un sourire béat aux lèvres. Il n'avait envie que d'une chose en ce moment précis : dormir. Et c'est ce qu'il fit, s'endormant du sommeil du juste. Dormant 24 heures d'affilées tellement son corps était à bout.

C'est en sentant deux corps de chaque côté de lui, alors qu'il dormait sur le ventre, enserrant son oreiller comme s'il était la chose la plus précieuse de l'univers qu'il entrouvrit un œil pour voir Eren adossé à la tête de lit, assis les jambes croisées sur sa couette. De l'autre côté se trouvait Petra, qui s'allongea près de lui, posant sa tête sur l'oreiller à côté, le dévisageant de son regard de merlan frit.
- T'émerges enfin ? Lui dit Eren avec un grand sourire.
- Casse toi immédiatement de mon lit avec tes putains de godasses dégueulasses ou je t'étripes ! Lui dit il sans bouger d'un pouce en regardant le grand brun au cheveux long assis à côté de lui, qui l'observait les bras croisés.
- Liv... tu devrais te couper les cheveux ! Ils sont plus long que d'habitude ! Lui dit Petra en lui ramenant les cheveux en une queue de cheval avant de les laisser retomber.
- Ouais... j'irais quand j'aurai cinq minutes... toi aussi, libère mon lit. Vous êtes vraiment chiant tous les deux a toujours venir squatter mon lit quand ça vous chante !
- Tonton est réveillé ? Demanda une petite voix.

Livaï soupira, si la petite terreur numéro deux était la, la numéro un ne tarderait pas à débarquer. Et à peine deux minutes plus tard, il sentait un poids se jeter sur son dos, en rigolant.
- Tonton ! Faut te lever ! Ça fait tout un jour entier que tu dors.
- Non mais dit ! Je t'en pose des questions moi ? Lui dit Livaï en se redressant brusquement, saisissant la petite fille de six ans pour lui faire des chatouilles.

Petra et Eren les observaient en souriant. Malgré ses airs d'ours mal léché, Livaï était un cœur tendre et il adorait les enfants. Il fut rejoint dans la bataille de chatouille par son neveu de quatre ans. Et bientôt, il eut deux petites victimes à bout de souffle à cause de leur hilarité.
- Allez, ça suffit les morveux ! Allez donc embêtez votre mère et votre père ! Dit il en s'adossant contre la tête de lit près d'Eren qui n'avait pas bougé, faisant fuir les enfants qui sautèrent du lit en criant. T'es encore là, toi ? Dit il a l'intention d'Eren qui le regardait avec une tête d'imbécile heureux.
- Ben ouais !
- Bordel, je t'ai dit de virer tes godasses de mon lit ! Ajouta t'il en virant les jambes d'Eren à grand coup de pied.

L'hôpital de tous les espoirs [ Rivamika ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant