L'hôpital de tous les espoirs [ Rivamika ]

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Après avoir quitté l'hôpital, Livaï ne rentra pas directement. Ses pas le menèrent chez Granny's ou il s'installa face aux fenêtres fixant l'extérieur. Le temps n'était pas au beau fixe comme son humeur. Il resta un long moment assis à observer le ciel s'obscurcir, puis à regarder les gouttelettes de pluie s'écraser contre les vitres, s'écoulant le long de celles-ci en un ruissellement continu en enchaînant les verres.

Son téléphone sonna à plusieurs reprise. Eren... Kenny... Mikasa... Carla... Mikasa... Eren... Mikasa... Il observait son écran d'un air absent, n'amorçant aucun mouvement vers celui-ci pour répondre.

Il ne voulait parler à personne. La solitude. C'est tout ce qu'il désirait en ce moment. Non... Ce qu'il voulait s'était rentré chez lui et retrouvé ses sœurs, son ami, ses neveux et... son fils. Il voulait revoir le sourire sincère de Mikasa alors qu'elle l'accueillerai chaleureusement, une main posée sur son ventre arrondi ou avec leur nouveau né dans les bras.

Mais cela n'arriverait plus jamais. S'il rentrait, se serait pour faire face au vide et au silence absolu de la maison. Même Iris ne comblait plus ce silence assourdissant. La petite fille était calme. Trop calme. Presque silencieuse. Il aurait aimé l'entendre pleurer, crier, briser des choses même ! Il voulait retrouver cette impression de vie qui avait déserté les murs de leur maison depuis le drame.

Ils avaient beau faire comme si les choses avaient repris leur court, au fond d'eux il n'en était rien. Lévy... il lui manquait horriblement. Il termina son énième verre de whisky avant de se prendre le visage entre les mains.
- Papa... pourquoi tu ne rentres pas à la maison ?
- Tu le sais bien...
- Tu m'avais promis ! Rentre papa. Maman a besoin de toi.
- Le silence... Je ne le supporte plus...
- On serra toujours avec vous malgré tu sais ?
- Lévy... dit il en se redressant pour observer son fils.

Mais il ne constata que le vide pour lui répondre. Il regarda autour de lui, mais en dehors de quelques clients assis à discuter au bar ou à quelques tables, personne ne se trouvait à proximité.

La porte du bar s'ouvrît alors sur une Mikasa trempée et échevelée qui fouilla le bar d'un regard affolé. Lorsqu'elle l'aperçu, un immense soulagement envahi ses traits. Elle s'avança vers lui alors qu'il tournait la tête vers elle, le visage affligé par la tristesse.

Arrivée à son niveau, elle glissa sa main contre sa joue. Elle était glacée. Il referma la sienne sur celle de la jeune femme avant de la porter à ses lèvres.
- Je suis désolé, Mikasa...
- C'est rien... viens. On rentre à la maison.
- Je suis tellement désolé ! Redit il en l'attirant contre lui, plongeant le visage dans sa poitrine.

Elle l'enveloppa de ses bras, malgré sa veste trempée. Il resserra ses bras autour d'elle, éclatant en sanglot. Les larmes lui montèrent alors aux yeux. Pourquoi n'avait elle pas vu à quel point il allait mal. Elle caressa ses cheveux, embrassant son crâne en le berçant contre elle.
- Pardon d'être si faible...
- Tu n'es pas faible, Livaï. C'est juste trop. On a fait semblant d'aller mieux pour rassurer les uns et les autres. Mais on ne va pas bien.

Elle fit une pause avant de saisir son visage entre ses mains, plongeant son regard dans le sien.
- Mais on va aller mieux, d'accord ? On le doit. Pour eux. On doit vraiment aller mieux. Pour Lévy, Livaï. On lui a promis...
- Je sais... dit il en replongeant le visage contre elle.

Ils restèrent encore quelques minutes ainsi avant que Mikasa n'attire son attention vers elle, lui faisant relever le visage.
- Viens, rentrons. Tout le monde s'inquiète. Tu as passé toute la journée dehors. Même Iris se demande où se trouve son parrain ! Lui dit elle en s'écartant afin de l'aider à se lever.