L'hôpital de tous les espoirs [ Rivamika ]

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Les jours qui suivirent s'écoulèrent sans incident. Pourtant Livaï et Eren étaient toujours tendus lorsqu'ils devaient laisser leurs proches à la maison ou inversement quand eux ne travaillaient pas et voyaient ceux-ci partir au travail.

Heureusement, ils avaient toujours des périodes où ils travaillaient ensemble. Suite à sa conversation avec l'oncle de Livaï, Eren avait convaincu celui-ci de prévenir Isabelle et Mikasa de l'évasion de Forster. Bien que réticent, il avait fini par avouer à la jeune femme que celui qui avait été à l'origine de ses plus terribles angoisses était quelque part dans la nature.

Il lui en fit part, un jour où ils étaient en pause en même temps, dans l'une des chambres de repos de l'hôpital. Contrairement à ce qu'il s'attendait, Mikasa resta impassible. Elle accueillit la nouvelle sans aucune émotion, ce qui inquièta Livaï.
- Ma puce ? Ça va ?
- Ça va. T'inquiètes pas. On savait que ça arriverait tôt ou tard.
- Euh... pas exactement...
- Tu sais très bien ce que je veux dire, mon cœur. Mais je refuse de le laisser influencer encore notre vie. Ne crois pas que je sois idiote. Je sais très bien que tu as vécu durant des mois, dans une frustration sexuelle constante. Et ne me dit pas le contraire !

Elle leva un doigt menaçant face à lui, le faisant taire immédiatement afin de couper court à toute tentative de démenti de sa part. Elle n'était pas naïve au point de ne pas savoir qu'un homme qui avait goûter au plaisir de la fellation avec sa femme et qui se voyait refuser ce plaisir du jour au lendemain, devait être loin de se sentir totalement comblé. Car c'est bien connu, c'est toujours lorsqu'on est au régime qu'on a envie de ce dont on est privé.

Bien que Livaï n'était pas spécialement en demande, elle avait toujours eu conscience qu'il adorait lorsqu'elle lui accordait ce plaisir. Le fait qu'elle ai tiré un trait là dessus durant des mois n'avait pas dû lui faire plaisir même s'il l'acceptait, pour elle.
- Liv... tu as toujours été là pour me soutenir. Même après tout ce que ce sale type m'a fait.
- Bébé, tu as été là pour moi aussi après... après la mort de Petra.
- Pas suffisamment. Farlan pense que j'ai été votre roc à toi, Eren et Isabelle. Mais il se trompe. C'est toi qui nous a tous maintenu à flot quand toi-même, tu avais besoin de soutien. Et je m'en veux terriblement de ne pas avoir été là pour toi, comme tu l'as été pour moi.
- Ma puce, ne dit pas n'importe quoi.

Il l'attira contre lui, refermant ses bras autour d'elle, alors qu'elle posait la tête dans le creux de son cou.
- C'est vrai ! J'étais tellement désespérée quand Eren sombrait. Mais c'est toi qui m'a aidé à le garder à flot. À côté de ça, tu soutenait Isa. Tu as laissé ton propre chagrin de côté. Je me rend compte que je ne sais toujours pas comment tu te sens ! Je veux dire, vraiment, au fond de toi !
- Ça va.

Elle lui jeta un regard septique. Pas totalement convaincue par ses propos. En même temps, il semblait sincère.
- Vraiment, bébé ! Je te le jure. Il y a eu des moments difficiles, je ne te le cache pas. Mais tu me connais. Je compartimente chaque chose. Je sais faire la part des choses. Je ne dis pas, que je ne ressent plus rien. C'est quand même ma sœur qui a perdu la vie. Mais je l'ai accepté. Il n'y a rien d'autre à faire de toute manière. Je ne pardonnerai jamais à ces gens. Mais hurler, crier et me débattre dans tous les sens ne nous la rendra pas.

Il fit une pose avant de reprendre. Il cherchait les bons mots à employé. Ne voulant pas paraître insensible ou au contraire trop larmoyant.
- Tu sais, quand je suis sorti du coma, et que j'ai vu pour la première fois les examens de Petra, je n'y croyais vraiment pas. Je refusais d'admettre l'inévitable. J'ai demandé à ce qu'on lui fasse repasser les examens, d'une, parce qu'à ce moment là, j'en voulais à la terre entière de ne pas avoir été celui qui avait demandé ces foutus examens qui auraient pu changer l'issue de tout ça, dès le départ, et de deux, parce que je voulais croire en Eren. Je voulais vraiment croire qu'il y avait une petite chance pour qu'un truc ai échappé à Hange.