L'hôpital de tous les espoirs [ Rivamika ]

38

Quand Mikasa se réveilla, elle cru que sa tête allait explosé. Instinctivement elle se tourna sur le côté à la recherche de la chaleur du corps de Livaï. Elle ne sût pourquoi, mais elle eut envie de pleurer.

Tous les évènements de la veille, l'alcool qu'elle avait ingurgité à la soirée, l'absence de Livaï à son réveil, et son horrible mal de crâne la mettait dans tous ses états.

Du mouvement près de la porte attira son attention mais elle n'eut pas le courage de se retourner pour voir s'il s'agissait de Lévy ou de Livaï.

Un poids s'enfonça dans le matelas près d'elle et elle en conclu qu'il s'agissait de son homme.
- Je vois que ce n'est pas la grande forme...
- Ne cri pas, s'il te plaît...
- Ouh la. C'est pire que ce que je pensais on dirait... tiens, prend ça, bébé, dit il en lui donnant un verre d'eau et deux comprimés.
- J'ai l'impression que ma tête va explosé... dit elle en se redressant douloureusement, les marteaux cognant contre ses tempes.
- J'imagine... dit il en rigolant doucement.

Une fois assise, elle prit les comprimés et les avala sans plus de cérémonie. Elle s'allongea ensuite à nouveau face à lui, venant l'enlacer. Livaï tendit le bras vers la table de chevet pour y déposer le verre, avant de caler son dos contre les oreillers, la tête de Mikasa posée sur son torse.

Il lui caressa la joue et se rendit compte qu'elle pleurait.
- Ma puce, pourquoi tu pleures ?
- J'ai trop mal... c'est horrible... rappelles moi de ne plus jamais boire autant...

Il ne pu s'empêcher de rire, les secousses de sa poitrine se répercutant dans la tête de Mikasa.
- Rigole pas... tu veux me tuer où quoi ? Ronchonna t'elle.
- Excuse moi... pardon. Mais tu aurais dû m'écouter quand je t'ai dit d'arrêter.
- T'étais pas assez convaincant...
- La prochaine fois je trouverai un bon argument, promis...
- Il y aura pas de prochaine fois... je ne boirais plus jamais de ma vie !

Livaï resserra ses bras autour d'elle, massant ses tempes afin de la soulager. Au bout d'un moment, il se rendit compte que sa respiration avait repris un rythme régulier. Il l'allongea contre les oreillers, se dégageant doucement.

Il resta ensuite auprès d'elle. Tout le monde dormait à l'exception de Petra et Isabelle qui rangeait le bazar de la fête, avant de commencer à préparer le déjeuner. Les enfants ayant dormi au petit matin, n'étaient pas près de se réveiller non plus. Quant à Eren et Farlan, ils cuvaient leur alcool confortablement niché dans leur lit.

Il remonta les couvertures sur Mikasa avant de l'observer un moment dormir. Il sourit en pensant qu'il lui faudrait un grand café pour reprendre un peu du poil de la bête. Après un petit moment auprès d'elle, il se leva et descendit à la cuisine.

En y arrivant, il y trouva ses sœurs dont l'une qui le fixait toujours avec rancoeur.
- Quoi ? Me dit pas que tu fais encore la gueule ?
- Non !
- Ben on dirait pas...
- Non mais j'en reviens pas ! Comment t'as pu lui pardonner aussi facilement ??? Tu m'expliques ?
- Je suis peut-être pas aussi rancunier que toi, sœurette !

Elle lui balança un torchon en pleine tête avant de l'incendier du regard.
- Je ne suis pas rancunière ! C'est juste que je n'ai pas la mémoire courte, moi !
- C'est bon, Petra. Il s'est excusé. Et il a l'air de vraiment vouloir se faire pardonner. Mets y un peu du tien par pitié.
- Je suis d'accord avec Liv ! Dit Isabelle. Accordons lui le bénéfice du doute. S'il se plante en revanche, ça sera la dernière ! On est d'accord Liv ?
- On est d'accord.

La petite fratrie se dévisagea, Petra toujours remontée, jusqu'au moment où elle fini par soupirer, résignée.
- Ok... je vous suis sur ce coup. Mais il devra faire ses preuves.
- T'inquiètes... il en a conscience, dit Livaï en s'approchant d'elle pour lui faire un bisou avant de tourner le torchon qu'elle lui avait balancé en pleine tête.