- Chapitre 7 -

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« Ferme ta gueule ! Ferme la ! ».

Il m'hurle dessus, je suis terrorisée, tétanisée. Il ajoute : « J'en ai marre de te menacer pour que tu fasses ce que je te demande, tu préfères que je te tue ? ». Il m'étrangle, je ne peux pas répondre. « Réponds quand je te parle ! » ajoute t-il en claquant ma tête contre le matelas. Je mime non de la tête. Il relâche mes poignets, j'essaie de le repousser mais il s'appuie de tout son poids sur moi. Il est lourd, il ne bouge pas d'un centimètre. Ses bras musclés forment un étau autour de mon corps frêle.

Je me débat encore pour qu'il s'enlève. Il me dit calmement : « Tu es entrain de me monter en pression ! ». Il me gifle et m'ordonne de me calmer immédiatement. Je me cache le visage avec les mains, je tremble. Il me demande de le regarder dans les yeux. J'ai peur et n'ose pas retirer mes mains. Il insiste puis donne un écrasant coup de poing dans le matelas à seulement quelques millimètres de moi.

Il approche son visage du mien, il sent vraiment bon, il me fixe pendant de longues secondes, qui semble être une éternité. Je le sens s'apaiser. Il essuie mes larmes du bout des doigts, caresse mon visage tendrement. Ma respiration s'accélère tout comme mon pouls. Ses lèvres effleurent mon cou, il touche mes cheveux. Sa respiration haletante se mélange à un murmure : « Tu me rends fou Persia, en temps normal je t'aurais déjà tué, tu n'imagines pas à quel point tu me rends fou ». Il continue d'embrasser mon cou, descend progressivement vers ma poitrine. Il retire sa chemise et déboutonne la mienne. Ses pectoraux saillants sont recouverts de tatouages, il me regarde dans les yeux, son regard bleu me transperce. Ma chemise est ouverte, il recommence à baiser ma poitrine et mes côtes. Mon corps se tend, je frissonne. Son sexe se durcit et appuie contre le mien. Sa peau est chaude. Il ouvre son pantalon, l'angoisse prend possession de mon corps, de mon esprit et j'ose émettre un petit non flegmatique. Il remonte vers mon visage graduellement en embrassant, léchant et suçotant chaque partie de mon corps. Il replonge dans mon regard et me demander paisiblement de répéter, je lui dit : « S'il vous plaît, ne faites pas ça, je ne suis pas prête... ».
- « Pas prête à quoi ? » me demande t-il.
- « Pas prête pour ce que vous compter faire... »
- « Et qu'est-ce que je compte faire ? » ajoute t-il en souriant.
Je lui réponds en chuchotant, gênée : « Vous allez me déflorer... ».
Il me fixe avec étonnement : « tu es vierge ? »
J'acquiesce timidement et il ajoute : « c'est encore mieux, je vais te faire aimer ça tu vas voir ».
- « s'il vous plaît... »
- « tu sens mon sexe, j'en ai terriblement envie, penses-tu que tu as ton mot à dire ? »
- « non je n'ai rien à dire, j'ai bien compris que mon corps vous appartenait maintenant mais je vous le demande... s'il vous plaît ».

Il ne me répond pas, pose ses lèvres contre les miennes et m'embrasse fougueusement, il fini par mordre ma lèvre inférieure, elle éclate sous la pression de ses dents.
La chaleur de mon sang parcourt ma joue. Il arrête de m'embrasser, ses lèvres sont immaculées de mon sang, il passe sa langue pour le goûter.

Il retire son étreinte en se levant du lit : « referme ta chemise avant que je ne change d'avis ». Je le remercie humblement. Il s'installe sur l'un des fauteuils près de la cheminée et me demande de le rejoindre. Je m'approche, la chaleur de la cheminée à chauffer les fauteuils, la lueur du feu colore le torse d'Arès. Il approche le deuxième fauteuil près du sien et me fait signe de m'assoir. Je m'installe.

Nous restons longtemps près de la cheminée. Je ne suis pas à l'aise avec les flammes. Il se lève et passe derrière moi, il pose ses mains sur mes épaules en me disant de me détendre et de profiter de ce bon moment. Il cherche quelque chose dans son bureau, fait couler l'eau du robinet et revient derrière moi. Je sens quelque chose d'humide sur ma joue : « Nettoie ton sang » me dit-il. Je frotte ma joue, le remercie et lui demande si je peux avoir un verre d'eau. Il me ramène un verre d'eau, me le tend.

Je ne comprends pas comment il peut passer d'un comportement extrêmement violent à une attitude calme et douce en une fraction de seconde. J'essaie de prendre le verre d'eau mais il m'en empêche : « Rappelle-toi, ici on n'a rien sans rien ! ».
- « Que voulez-vous ? »
- « Je veux que tu me... masses ! »
Je me lève et me place derrière le fauteuil, il s'installe et me donne le verre d'eau : « Tu peux boire la moitié, tu auras le droit de boire l'autre moitié quand tu auras terminé de me masser. »
- « Monsieur Yrieix, je voulais vous informer que je ne suis pas masseuse alors... j'espère que cela vous conviendra quand même... ».
- « Applique toi et ça ira ! »
Il récupère le verre d'eau à moitié vide et le pose sur la table basse.

Je commence à le masser. Je parcours sa nuque, il est tendu. Il sort quelque chose de sa poche, un téléphone. Il l'allume, je reconnais le fond d'écran, c'est mon téléphone. Il me demande le code, je lui demande pourquoi et il me répond qu'il a envie de voir ce que je cache à l'intérieur. Je lui donne le code, je ne sais pas ce qu'il espère trouvé. Je continue de le masser, je parcours ses épaules, le haut de son dos, ses pectoraux. Il prend du plaisir tout en fouillant dans mon téléphone : « tu sais Persia, ton téléphone est ton pire ennemie. On en apprend tellement sur quelqu'un en fouillant dans son téléphone ». Je lui demande si il cherche quelque chose en particulier, il me répond par la négative et continue de parcourir les photos et vidéos une à une. Il tombe sur une vidéo, aucune image n'apparaît à l'écran, seulement des voix d'homme qui retentissent. Je sais exactement ce que l'on entend sur cette vidéo. Il lance la vidéo. J'arrête de le masser.

...

« Allez Persia, viens t'amuser avec nous ! »
« On ne veut pas te faire de mal Persia, allez viens ! »

« Lâche-moi Aslan, laisse moi tranquille, dis à tes potes d'arrêter de me suivre s'il te plaît »
« J'ai envie de toi Persia, pourquoi tu me fais ça ? »
« Ne me touche pas ! Pousse toi ! Tu me fais mal ! »
« Viens avec moi Persia, on va passer une bonne soirée tous les deux ! »
« Je t'ai dit non Aslan, je ne suis pas ce genre de fille ! »
« T'es une petasse Persia, tu ne mérite que ça ! »
« Aslan t'es bourré, lâche moi maintenant... ne me touche pas »
« Espèce de pute ! Tu fais la vierge alors que je suis certain que tu te fais tringler par pleins de batards... »
« Tu sais très bien que c'est faux... rentre chez toi et laisse moi tranquille »

...

Arès se lève et lance mon téléphone par terre. Il parcourt la pièce comme un lion en cage. Je ne comprends pas trop sa réaction, il fait la même chose sans être alcoolisé et à de nombreuses femmes.

Il revient vers moi rapidement : « Est-ce que tu m'as menti avant ? » je lui réponds par la négative, il insiste en me conseillant de dire la vérité. Je lui réponds : « je vous ai dit la vérité... ».

- « Qu'est-ce qu'il s'est passé ce soir là ? »
- « Rien de plus que ce que l'on entend dans la vidéo... il m'a suivi avec son groupe de potes, ils voulaient qu'on termine la soirée ensemble, ils étaient alcoolisés et certainement drogués... Aslan m'a touché et embrassé à plusieurs reprises... puis la police est arrivée grâce aux vidéos de surveillance de la ville... depuis je ne fais plus... »
- « J'espère que tu ne me mens pas, je vérifierai ! Si j'apprends quelque chose je n'hésiterai pas une seconde cette fois-ci ! Depuis quoi ? »
- « Depuis je ne fais plus confiance aux hommes... »

Je baisse la tête pour esquiver son regard insistant.

Il sort de la pièce en fermant la porte à clés.

PersiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant