Il s'approche de mon oreille et me susurre : « Garde la. Et surtout n'oublie pas que je t'ai laissé la vie, que c'est grâce à moi que tu n'es pas morte ! ».
Hadès se relève, attrape son frère et le sert contre lui : « C'est ça que j'attendais, là tu portes tes couilles mon frère ! ». Arès me regarde avec des yeux méprisants. Je baisse la tête, je souffre. J'aimerais tellement que tout s'arrête maintenant. Il revient vers moi, il exige que je me lève. Je m'attelle à ses exigences. Je suis debout, frêle, les jambes tremblantes, face à la lui. Je n'ose pas le regarder. Il avance d'un pas, il est tellement proche de moi que je peux ressentir la chaleur de son corps. Un frisson me parcourt de la tête au pied. Il attrape mon cou et ressert son étreinte en me bloquant contre le mur. Il me soulève sans peine en m'étranglant. Je m'étouffe. Hadès intervient en posant sa main sur le bras de son frère : « C'est bon Arès, ça suffit... ». Une bonté inespérée venant de lui qui voulait me buter il y a encore quelques minutes. Arès ne lâche pas, sa main se resserre autour de mon cou. Je pose mes mains sur son bras à côté de celle d'Hadès. Je sens que je vais m'évanouir, il me lâche à ce moment précis. Je reprends une grande inspiration, Arès attrape mes cheveux et me traîne vers le lit. Il me pousse, je m'affale sur le matelas, j'essaie de me relever, il me gifle. Il me regarde droit dans les yeux et s'adresse à son frère : « Je te la laisse, t'en fais ce que tu veux, tu peux même reprendre là où je t'ai stoppé avant ! ». Il se dirige vers la porte, Hadès ne bouge pas, je me lève et le rattrape. Il me repousse, je tombe au sol. Il sort et claque la porte. J'entends le verrou se tourner, je me précipite vers la porte et le supplie de revenir à travers celle-ci : « Arès, je t'en prie, ne fais pas ça, ne me laisse pas ! Arès ! ». C'est le moment où vous vous dites que je suis folle, que j'aime être battue et que finalement je mérite ce qu'il m'arrive mais croyez moi, le choix a été rapide. Je continue d'implorer Arès de revenir, je me tourne vers Hadès. Il n'a pas bougé. Il finit par s'avancer et s'assoit sur le lit. Il tapote sur le matelas pour me faire signe de venir m'assoir à côté de lui. Je tente une dernière fois de faire revenir Arès. Hadès me regarde avec une perversion indescriptible, il sort un pochon de son pantalon, il l'ouvre et en fait glisser un médicament dans le creux de sa main : « Je te laisse le choix Persia, tu peux prendre ça et me laisser faire, ou rester consciente tout le long ». Je suis tétanisée, je réfléchis à la façon dont je vais pouvoir me sortir de cette situation. Je lui réponds que je vais le prendre et lui demande si je peux chercher un verre d'eau. Il se lève, déboutonne sa chemise et m'autorise à aller chercher un verre d'eau. Je m'avance en direction de la salle de bain, il m'arrête lorsque je passe devant lui. Il me caresse avec sa main rugueuse le long de ma colonne vertébrale, il embrasse mon cou et mes épaules, je deviens fébrile, je frissonne, son sexe se durcit à travers son pantalon contre ma cuisse. Je lui dit que j'arrive. Je me précipite vers la salle de bain, je suis à peine rentrée que je claque la porte et la ferme à clé. Je suis en sécurité. Hadès tambourine à la porte et m'ordonne de l'ouvrir avant qu'il aille chercher Arès. Je ne réponds pas, je m'avance jusqu'au lavabo, je nettoie le sang sur mon visage, sur mes seins, sur mon ventre, sur mes cuisses. Hadès hurle derrière la porte, je me mets dans une bulle, je n'entends plus rien. J'aperçois la lame de rasoir sur l'évier, je l'observe longuement, je la prends. Je m'assoie sur le rebord de la baignoire. De longues minutes s'écoulent, un quart d'heure ou peut-être une demie heure. Je suis sortie de mes pensées par la voix d'Arès : « Persia, ouvre cette porte ». Je me lève, je m'approche de la porte. Je pose ma main sur la poignée, Arès appuie sur celle-ci au même moment, je m'effraie : « Allez Persia, ouvre moi ! ». Il me parle d'une voix douce, calme et apaisée. Je lui réponds à travers la porte : « Ne me laisse pas avec lui s'il te plaît... je vais obéir mais ne me laisse pas avec lui ». Il essaie à nouveau d'ouvrir la porte en appuyant sur la poignée. Je lui promets qu'il n'aura plus jamais à s'énerver à cause de moi : « Arès, ne le laisse pas faire ça, je te promets que tu ne le regretteras pas ! ». Il me répond toujours calmement : « Très bien Persia, tiens ta promesse et ouvre la porte. » Je prends quelques secondes de réflexion, je me dis que de toute façon je ne vais pas pouvoir rester ici tout le reste de ma vie, je tiens fermement la lame dans ma main. Je tourne la clé et appuie sur la poignée, j'entrouvre la porte et me recule au centre de la pièce. Je place la lame contre mon avant bras, un élan insoupçonné de courage, je me dis que dans tous les cas je ne le laisserai pas prendre ma vie. Arès pousse la porte, elle s'ouvre doucement. Il entre : « C'est bien, Persia. » Il constate que je tiens la lame contre mes veines, il s'approche délicatement : « Donne moi ça Persia. »
Je le regarde, mes yeux se remplissent de larmes, je baisse la tête et regarde la lame. Il approche encore, ses pas sont lourds, il est maintenant devant moi, je l'entends respirer. Il attrape ma main, je sursaute, il repousse mon avant bras et récupère la lame qu'il range dans la poche de son pantalon. J'aperçois Hadès dans le chambranle de la porte, je panique et me recule. Arès s'approche à nouveau et attrape mon bras, je le regarde : « tu m'as promis, Arès... je t'en prie... ». Il me répond simplement qu'il ne m'a rien promis du tout. Je tremble, il ressent ma peur. Je lui attrape la main et je lui dis : « ne le laisse pas... je vais obéir je te le jure... ne le laisse pas me toucher... ». Il ne dit rien. Il me regarde simplement devenir fébrile et paniquer. Il se retourne vers son frère et lui dit d'aller fermer la porte de la chambre. Il retourne près de la porte de la salle de bain et la retire de ses charnières. Il revient vers moi, je lui répète encore et encore que je vais lui obéir. Je lui demande une dernière fois de ne pas le laisser me toucher. Il pose ses mains contre mes joues et sourit. Je finis par lui dire : « fais le toi... ». Il s'étonne, pose sa main contre mes hanches, caresse mes cuisses, mon ventre et mes seins. Je le laisse faire. Je ne bouge pas. Je ne me débat pas. Il semble apprécier, moi beaucoup moins. Il rejoint son frère dans la chambre et je l'entends lui demander de partir. Il revient dans la salle de bain et se déshabille. Il garde seulement son caleçon. Il attrape ma main et me tire jusqu'au lit.
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Persia
General Fiction⚠️ Trigger Warning - Traumas Avertissements⚠️ Chers lecteurs, chères lectrices, cet ouvrage contient des passages décrivant des actions ou propos pouvant déclencher une souffrance émotionnelle et réactiver un possible traumatisme. Notamment des des...