Il me laisse suspendue et s'en va.
Mon visage est tuméfié, j'ai horriblement mal et je me sens souillée, sale, terriblement sale.
Je reste accrochée là pendant de longues heures.Lorsque la porte s'ouvre enfin dans un fracas intense, un frisson me parcourt la colonne vertébrale. Il est à nouveau là. Face à moi, le regard et la mine enragés. Il ne me prête aucune attention, je ne suis qu'un objet pour lui, un sac de frappe et un trou pour jouir. Il se dirige vers la salle de bain, revient avec le sac où se trouve mes affaires. Il y attrape des sous-vêtements noirs. Puis, revient face à moi. Il me rhabille en commençant par enfiler le string qu'il a choisi, il passe mes jambes à l'intérieur des passants et le remonte doucement. Il passe son doigt le long de mes fesses pour toucher la ficelle du string. Il enfile maintenant mon soutien-gorge, décroche les bretelles pour passer mes bras et ferme les agrafes. Je ne bouge pas. Il est maintenant face à moi, il me regarde et s'approche de mon visage. Il affiche un large sourire, pervers, narcissique et diabolique. Il me chuchote : « J'ai toujours préféré les femmes lorsqu'elles sont vêtues de simples sous-vêtements, ça leur donne une certaine valeur, comme un cadeau à déballer. » Je ne réponds pas, il m'assène deux énormes fessées. Aucun sons ne sort de ma bouche. Il continue à parler : « tu n'aurais jamais dû, Persia. Tu ne me laisse pas le choix, tu dois être punie. C'est de ta faute si je dois te faire du mal. Tu ne peux en vouloir qu'à toi même ! ».
Il ouvre l'armoire blanche, j'ai des sueurs froides. Cette armoire ne contient que des choses qui font mal. Il en sort une genre de cage en métal pliée. Il la déplie d'un coup franc, elle est minuscule, les barreaux de fers semblent épais et froids. Des sangles sont accrochées de chaque côté de la cage. Une fois totalement montée, il revient vers moi et me détache. Je m'écroule au sol. Il sort son arme de l'arrière de son pantalon, la pointe sur ma tempe et m'ordonne d'entrer dans la cage. Je suis tellement faible que je me traîne jusqu'à la cage. Pas assez vite à son goût puisqu'il me donne un énorme coup de pied dans la cuisse en me disant de me dépêcher. Je suis à l'intérieur de la cage, elle est tellement petite que je ne peux pas bouger. Je ne peux pas me mettre debout, allonger mes jambes, me coucher. Il referme la cage avec un cadenas, il accroche la clé à l'un des passants de son pantalon et la cache dans sa poche. Il passe à l'arrière de la cage, il attrape mes longs cheveux et tire dessus de toutes ses forces. J'ai la tête et le dos collé aux barreaux gelés. Il passe une sangle autour de mon cou et la sert violemment. L'air passe à peine dans ma gorge. Je ne peux plus me recroqueviller sur moi-même. Il attrape ensuite un de mes poignets, puis l'autre et les attache aux sangles sur les côtés de la cage. Il est toujours derrière moi, il caresse mes cheveux : « Quand je te détacherai et que tu sortiras de cette cage, ce sera pour recevoir ta punition. Tu vas me supplier d'arrêter, tu vas implorer ma pitié. Tu préféreras que je te tue immédiatement mais je prendrai mon temps. Tu vas le regretter, Persia. » Une seule larme m'échappe et parcourt ma joue.
Il se relève et s'assoit à son bureau. La sangle autour de mon cou est tellement serrée que je ne peux même pas tourner la tête. Je l'entends mais je ne peux voir ce qu'il fait. Les sons que je perçois ressemblent à une boîte qu'on ouvre et qu'on referme, à du papier que l'on touche. Je comprends ce qu'il fait lorsque j'entends la molette du briquet tourner, le gaz sortir et la flamme se raviver. Il fume un joint. Il soupire de soulagement à chaque bouffées, à l'entendre, sa vie a l'air tellement compliquée. L'odeur enivre la pièce, il se lève. Il attrape le haut de la cage et la soulève jusqu'au centre de la chambre, il fait tomber la sangle et l'accroche. Il tire sur la sangle et la cage se décolle progressivement du sol, il la soulève jusqu'à ce que je me trouve à sa hauteur. Il caresse encore mes cheveux, je préférerais qu'il ne pose pas ses mains sur moi mais je n'ai pas le choix. Il continue de fumer son joint, il recrache sa fumée vers moi, je ne peux m'empêcher de tousser. Il rigole. Il s'apprête à écraser son joint sur mon avant-bras : « j'espère que tu es prête pour ta deuxième punition » me dit-il en souriant. Il approche son cul de joint jusqu'à ma peau. J'ai les poignets liés, je ne peux pas bouger. Quelqu'un toque à la porte. Il me regarde en me caressant la joue : « Chanceuse ! ». Il se dirige vers la porte et l'ouvre. C'est Hadès. Il entre dans la pièce et ne peut s'empêcher de sourire. Il regarde Arès, lui pose une main sur l'épaule et lui dit : « Mon frère, elle te donne du fil à retordre hein ! Mais tu vas y arriver, elle va plier, elle sera bientôt soumise à toi ! ». Dans ma tête je me répète que je ne serai jamais soumise à lui.
Jamais. Ce mot m'échappe, ils l'entendent. Arès s'approche de la cage et me demande de répéter. Deux choix se proposent à moi, soit je répète le mot et je me fais fracasser, soit je dis autre chose et il se calme, au risque qu'il sache que je mens et que je me fasse fracasser encore.
« Je ne faisais que respirer, le lien est trop serré » lui dit-je doucement. Il commence à rire et regarde son frère : « elle me dit que le lien est trop serré ». Il continue à s'esclaffer puis attrape la sangle et la resserre de deux rangs. L'air ne passe plus. Il retourne discuter avec son frère. Celui-ci le félicite de son autorité et surtout de son insensibilité. Je commence à m'agiter, j'étouffe. Ils s'assoient sur les fauteuils en face de la cage, j'essaie de me défaire de mes liens. Plus aucun son ne sort de ma bouche, l'air me manque horriblement. Mes yeux se ferment progressivement, mon cœur bat de plus en plus vite. Il bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Arès se lève, se poste devant la cage et me fixe fermement. Je comprends à son regard qu'il ne va pas m'aider, il passe sa main à travers la cage, retire les cheveux de mon visage et me dit : « Ne crève pas Persia, je n'en ai pas fini avec toi, ne crève pas maintenant. ». Mon cœur finit par ralentir, mon pouls est de plus en plus faible, la peur m'envahît. J'entends Hadès dire à son frère que je vais mourir s'il ne fait rien et Arès lui répondre qu'il s'en bat les couilles et que je peux crever. Je perds connaissance, je n'entends plus rien, je ne ressens plus rien, je ne respire plus.
VOUS LISEZ
Persia
General Fiction⚠️ Trigger Warning - Traumas Avertissements⚠️ Chers lecteurs, chères lectrices, cet ouvrage contient des passages décrivant des actions ou propos pouvant déclencher une souffrance émotionnelle et réactiver un possible traumatisme. Notamment des des...