Arès dépose le livre sur le canapé avant de se lever, s'approchant silencieusement de moi. Chaque pas qu'il fait résonne dans la pièce, et je ne peux m'empêcher de sentir un frisson parcourir mon dos, comme si chaque mouvement de son corps était chargé d'une énergie palpable. Je sens sa présence derrière moi, lourde et enveloppante, comme une tempête se préparant à déferler. Mon cœur s'accélère légèrement sous son regard intense, une mixture de concentration et de crainte m'envahit. Il se place à mes côtés, observant chacun des traits que j'ai soigneusement tracés sur le papier.
Je suis là, assise sur le chaise, les crayons étalés sur la table, et je me concentre sur le dessin qui prend forme sous mes doigts. Mais malgré la satisfaction que je ressens en créant, une part de moi est consciente de son attention. Chaque mouvement du crayon devient un défi à sa domination, une danse fragile entre mon art et son pouvoir. L'atmosphère est saturée de tension, chaque seconde s'étirant comme un élastique prêt à rompre.
Soudain, je sens ses mains se poser sur mes épaules. Un frisson me parcourt, son toucher éveillant en moi un mélange de sensations contradictoires. Sa prise est ferme, mais je ne peux m'empêcher de sentir une tension palpable entre nous. Il répète alors, mot pour mot, ce que j'ai dit à son père dans la voiture : « Exigeant. Violent. Brutal, lorsqu'il juge que je dois être corrigée. Il a pris le temps de me modeler, de me briser pour que je lui obéisse en tout. Et aujourd'hui... je lui suis fidèle, totalement soumise à sa volonté. »
Les mots résonnent dans l'air, chargés de sens, et je sens ma gorge se nouer. Pourquoi ai-je parlé si librement de lui ? Chaque syllabe que j'ai prononcée me revient comme un écho, soulignant la dynamique de pouvoir que nous partageons. Je reste figée, le crayon suspendu dans l'air, et je sens la chaleur de ses mains sur mes épaules, un mélange d'autorité et de possession. Il pourrait me briser d'un seul mot, et pourtant, je suis là, dans cette pièce, m'accrochant à ce qui reste de ma liberté.
Alors qu'il resserre ses mains sur mes épaules, je sens une vague d'anxiété m'envahir. Je ne peux pas lui dire ce que je pense réellement, ce que je ressens profondément. La peur des répercussions de mes mots pourrait être terrible. Mes pensées s'embrouillent, et je lutte contre l'envie de lui répondre. Ma voix se coince dans ma gorge, et je m'arrête de dessiner, inquiète de savoir si sa colère pourrait se manifester à tout moment. L'angoisse me tord le ventre.
« Est-ce que c'est comme ça que je me comporte avec toi ? » me demande-t-il, sa voix basse et chargée d'une tension que je ne peux ignorer. Je frémis à cette question, mes pensées s'embrouillant encore davantage. Je veux être honnête, mais la peur de sa réaction me paralyse, comme un animal pris au piège dans un filet. Mon cœur s'emballe alors que je cherche une réponse. Mes mains tremblent légèrement, et je redoute ce qui pourrait arriver si mes mots le blessent.
Un silence s'étire, oppressant, et je sens le poids de son regard sur moi. Le monde extérieur semble disparaître, et il ne reste que lui et moi, piégés dans ce moment de vulnérabilité. Je lui lance un coup d'œil furtif, tentant de déchiffrer ses émotions, mais son regard est impénétrable. Je veux comprendre ce qu'il ressent, mais je ne peux que supposer qu'il se complaît dans cette dynamique, alimentant encore plus la lutte entre la peur et la fidélité que j'éprouve envers lui.
À ma grande surprise, il ne semble pas en colère. Une lueur de fierté brille dans ses yeux, presque comme s'il était satisfait de ce que j'ai dit. « Tu as convaincu mon père », déclare-t-il, et sa voix prend un ton d'approbation qui me laisse perplexe. La tension dans l'air se dissipe légèrement, mais elle est remplacée par un malaise. La manipulation qui se joue ici, ce jeu de pouvoir où je suis à la fois l'objet de son contrôle et, d'une certaine manière, la source de son orgueil, me laisse dans une confusion totale.
Je suis toujours assise là, sous ses mains, me sentant à la fois petite et désirable, et pourtant piégée dans ce cycle de soumission. Il m'observe, analysant chaque détail de mon visage, cherchant peut-être des signes de rébellion, mais je ne peux pas me permettre de fléchir. Je ressens un besoin urgent de m'échapper, mais je sais que la vérité est que je suis ici, avec lui, et que je ne peux me soustraire à cette dynamique.
Arès dégage lentement mes cheveux de ma nuque, les rassemblant dans une seule main. Je sens la chaleur de sa paume contre ma peau, un contact à la fois intime et intimidant. Mon cœur s'emballe sous cette caresse, mêlant la peur à une excitation troublante. C'est comme si chaque geste, chaque mouvement de sa part, était une promesse de quelque chose de plus. Sa proximité me fait tourner la tête, et je sens une douce chaleur envahir mon corps, comme un feu dormant qui s'embrase lentement.
Son autre main glisse le long de mon cou, et je frémis à ce contact. Son toucher éveille en moi une réponse que je ne peux ignorer. C'est une attention que je désire et crains en même temps. Puis, sans prévenir, il se penche et embrasse ma peau avec fougue. Ses lèvres brûlantes laissent une empreinte ardente sur ma chair, et un frisson parcourt tout mon être. Chaque baiser est une déclaration, une affirmation de son pouvoir sur moi, et je me sens vulnérable, exposée à ses désirs, à sa volonté.
Je reste figée, partagé entre l'envie de reculer et celle de me laisser emporter par ce moment. Mon corps réagit sans que je puisse le contrôler, attiré par lui comme une mouche vers une lumière. Sa bouche sur ma peau éveille en moi des émotions conflictuelles ; je suis à la fois effrayée et enivrée par l'intensité de son baiser. Chaque contact, chaque caresse devient une nouvelle chaîne qui m'enserre, me liant à lui d'une manière que je ne peux expliquer.
Ses lèvres parcourent ma nuque avec une ferveur insatiable, et je sens mon souffle se couper. J'ai envie de l'attraper et de l'embrasser en retour, de lui montrer que je ne suis pas seulement une proie, mais quelque chose de plus. Mais la peur, cette peur sourde et omniprésente, m'en empêche. Il me tient fermement, son emprise sur moi à la fois rassurante et terrifiante. La tension dans l'air est palpable, et chaque baiser qu'il dépose semble renforcer l'étreinte qui m'enchaîne à lui.
« Tu es à moi », murmure-t-il d'une voix rauque, chaque mot vibrant comme une promesse scellée. L'intensité de ses mots me paralyse un instant, et je comprends la profondeur de son engagement, le poids de sa possession. Je suis tiraillée entre la soumission à son autorité et le désir d'échapper à son emprise, mais pour l'instant, je reste là, captive de ce mélange d'amour et de peur, incapable de bouger. Mon esprit s'emballe, cherchant à comprendre ce que cela signifie pour moi.
Je ne peux m'empêcher de penser à la dynamique entre nous, cette danse délicate où chaque pas est une négociation silencieuse. Est-ce que je suis vraiment à lui ? Ou suis-je simplement une marionnette, dansant au son de sa volonté ? Je sens la chaleur de ses mains, et je lutte pour garder mon calme.
« Dis-moi ce que tu ressens », insiste-t-il, sa voix un doux murmure qui fait vibrer l'air autour de nous. Il me pousse à l'ouvrir, à dévoiler ce que j'ai caché si longtemps. Mais je sais que mes mots pourraient avoir des conséquences. Mes pensées s'entrechoquent, et je me demande si je peux lui faire confiance.
L'air est chargé d'électricité, et je sens mon cœur battre la chamade. Chaque battement résonne dans ma poitrine comme un tambour de guerre, un rappel de l'importance de ce moment. Je me sens piégée entre la nécessité de lui parler et la peur de ce qu'il pourrait faire avec mes mots. Les répercussions de la vérité pourraient être terribles, et une part de moi sait que chaque parole pourrait renforcer son contrôle ou, au contraire, le défier.
« Je... je ne sais pas », parviens-je à murmurer
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Persia
General Fiction⚠️ Trigger Warning - Traumas Avertissements⚠️ Chers lecteurs, chères lectrices, cet ouvrage contient des passages décrivant des actions ou propos pouvant déclencher une souffrance émotionnelle et réactiver un possible traumatisme. Notamment des des...