- Chapitre 41 -

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À peine le médecin sortit de la chambre, Hadès reprend de plus belle. Il veut absolument qu'Ares me batte pour me faire regretter d'avoir tué Dario.

Je suis d'accord avec lui, pour une fois. Il faut que je sois punie. Arès n'est pas de cet avis, au contraire, il s'y oppose fermement et demande à son frère de s'en aller.

Hadès le menace de tout dire à leur père. Arès semble mal à l'aise lorsqu'il entend parler de son père mais il ne lâche rien. Je m'avance dans l'encadrement de la porte de la salle de bain. Ils sont assis sur les fauteuils de la chambre, Arès se sert un verre de whisky, c'est certainement sa façon à lui d'affronter les problèmes ou de remettre de l'ordre dans sa tête, je ne sais pas.

- « Dario a essayé de la violer et a tenter de la tuer, elle s'est défendue » rapporte Arès.
- « Tout comme toi » répond Hadès
- « La différence c'est qu'elle m'appartient, je suis le chef ici ! » hurle t'il en tapant du poing sur la table.
- « Ça aurait surtout pu être toi à la place de Dario ! Je pense à toi, si tu n'infliges aucunes conséquences ce sera peut-être toi le prochain. »
- « Je pense qu'elle a assez subi »
- « Si tu ne fais rien, j'irai voir père, je t'aurais prévenu. »

Ils continuent de discuter, une discussion houleuse où chacun a son avis et le défend.
Je repère sur le bureau la clé de l'armoire de la chambre, je l'attrape et me dirige vers celle-ci. Je place la clé dans la serrure, la tourne pour déverrouiller les portes. Ni Arès ni Hadès ne s'en rendent compte. J'ouvre les portes, j'ai la boule au ventre en revoyant le kubotan mais je pense à ce que j'ai fait. Hadès a raison, je dois être punie. Je crois qu'au fond de moi j'en ai besoin. Bizarre à dire mais je pense que la punition atténuera la douleur psychologique que je traverse.
J'attrape un martinet, le manche semble être en bois et les lanières en cuir noir sont tressées pour former des lamelles cylindriques épaisses et je le suppose, plus douloureuses. Je referme les portes.

Hadès se lève et s'adresse une dernière fois à son frère : « Tu as fait ton choix, père la tuera de ses propres mains parce que tu n'as pas agit. ». Le martinet à la main, je m'avance vers Arès. Il ne me voit pas car il est dos à moi. Par contre Hadès me regarde, surpris. Plus aucun mot ne sort de sa bouche. Arès se retourne pour comprendre ce qu'il se passe. Nos regards se croisent encore, il se lève et s'avance vers moi. Je lui tend le manche du martinet en lui disant, tête baissée : « Vous devez le faire, Monsieur Yrieix ». Il attrape le manche du martinet, les lanières glissent entre mes doigts, un frisson me parcourt le corps.

« Tu as finalement réussi à la dresser » ose Hadès en riant.
Arès lui demande de la fermer mais il reprend : « Tu préfères que je m'en charge moi-même ? ».
Arès répond par la négative, jette le martinet sur le matelas, attrape les liens au bout de son lit et les enroulent autour de mes poignées, il n'a pas envie de le faire et c'est bien la première fois.
- « Combien ? » demande Arès à son frère.
- « Combien quoi ? »
- « Combien de coups de fouet estimes-tu être nécessaire pour la punir ? »
- « Mhmmm, commence par une bonne dizaine et n'y va pas de main morte, ne fais pas ça pour rien » répond Hadès.

Arès recule derrière moi, le fouet dans la main. Je baisse la tête et ferme les yeux, mon cerveau se ressasse la scène encore et encore, sans cesse.

Le premier coup de fouet caresse ma peau : « plus fort » dit Hadès, « tu es largement capable de faire mieux » ajoute-t-il. Arès prend un élan plus important en augmentant l'amplitude de son bras puis frappe à nouveau. Le coup est plus puissant, plus douloureux mais ne m'apporte pas le réconfort escompté. Il continue. Je continue d'espérer que ces coups pourront servir d'exutoire, qu'ils auront le bienfait d'apaiser la culpabilité mais rien y fait. Au contraire, cette dernière ne fait que s'amplifier. Je ne sais pas combien de coups Arès a déjà donné, pourtant les lanières du fouet entaillent ma peau. Les coups s'arrêtent, Hadès se lève et se dirige vers la porte de la chambre, Arès jette à nouveau le fouet sur le lit et retourne s'asseoir sur le fauteuil, il attrape la bouteille sur la table basse et se ressert un verre qu'il finît aussitôt. Hadès me regarde, le regard noir : « tu as de la chance que ce ne soit pas moi qui te punisse, je t'aurais brisé les os à coup de fouet ».

Arès lui demande de s'en aller. Hadès sort de la chambre et claque la porte derrière lui.

Arès finit par me rejoindre, me détache et m'ordonne de m'assoir. J'obéis. Il sort une boîte de médicaments de sa poche, en verse un dans le verre d'eau qu'il me demande de boire ensuite. J'obéis sans me soucier de ce qu'il s'agit. Peut-être des anxiolytiques, ou des somnifères. Peu importe, le tout c'est que ça fasse effet rapidement et efficacement.

Arès passe un coup de téléphone ensuite, il demande à ce qu'on lui rapporte du désinfectant et des pansements. Lorsqu'il raccroche, il s'avance vers moi et me tend un autre médicament, je le prends sans m'y opposer. Il m'explique ensuite qu'il va devoir s'absenter une heure ou deux et que l'objectif c'est que je puisse me reposer tranquillement. Il me demande alors de m'installer sur le lit, je ne bouge pas. Il attrape ma main et tapote le lit pour que je m'installe. Je lui obéis encore. Il est installé à côté de moi, je sens les médicaments commencer à faire effet, je perds, petit à petit, le contrôle de mon corps, ma vue se trouble et ma respiration s'accélère.

« Laisse toi aller, Persia. Tu vas pouvoir te reposer un petit peu, je reste auprès de toi encore un moment » dis Arès

Je ferme totalement les yeux et m'endort, je suppose.

...

...

Je me réveille en sursaut au milieu de la nuit, je suis toujours dans le lit d'Ares, lui, est là aussi, torse nu, simplement habillé d'un caleçon. Il ressent que je suis réveillée puisqu'il ouvre les yeux aussitôt et se redresse : « est-ce que tu vas bien ? » me demande t-il. J'hoche la tête. Il agrippe la bouteille sur le table de chevet et rempli le verre d'eau. Il me le tend et me dit de boire. J'obéis et je bois la totalité de l'eau. Il récupère le verre et le dépose à nouveau sur la table de chevet.

J'en profite pour me mettre à genou sur le lit, à côté de lui. Je constate que j'ai été changée, je porte une nuisette en dentelle noire et ne porte plus de soutien gorge. Lorsqu'il se retourne, il s'étonne de me voir ainsi : « Qu'est-ce que tu fais ? » me demande t'il calmement.

À ce moment, je ne sais pas ce qu'il se passe dans ma tête, si c'est le fait qu'il ait finit par réussir à me briser ou  si je souffre du syndrome de l'hypersexualité qui me pousse à agir de la sorte.

Il réitère sa question en s'approchant de moi un peu plus, je lui tend la main pour qu'il me donne la sienne. Il dépose sa main dans la mienne et retente un peu plus fort : « Persia, qu'est-ce que tu fais ? »
« Ici, nous n'avons rien sans rien » lui dis-je en laissant tomber les bretelles de la nuisette le long de mes bras, laissant apparaître une partie de ma poitrine.

J'accompagne sa main vers mes seins, il s'empresse de les caresser délicatement du bout des doigts. Je m'approche de lui et l'embrasse doucement. Il ne me repousse pas même s'il semble surpris.

Il se relève et me fait basculer vers l'arrière pour me coucher sur le lit. Il se place au dessus de moi en continuant de m'embrasser et de caresser le bout de mes tétons durcis. De son côté, c'est son sexe qui se durcit lorsqu'il relève mes cuisses vers son torse. Je le caresse délicatement par dessus son caleçon. Il arrête de m'embrasser et se dirige vers mes seins. Il mordille et suçote mes tétons tendrement. Il finit par se relever et me demande de me recoucher : « tu n'es pas dans ton état normal, Persia, rendort toi et repose toi ».

PersiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant