Je reste paralysée, les battements de mon cœur résonnant comme un tambour dans ma poitrine. Arès s'approche encore, et dans un mouvement rapide, il me plaque contre le meuble de la cuisine, sa chaleur écrasante se faisant sentir dans mon dos. L'impact me fait prendre conscience de ma vulnérabilité, et je sens la peur me saisir, mais je fais de mon mieux pour ne pas céder à la panique.
— « N'oublie jamais qui je suis, » murmure-t-il dans un souffle, son visage tout près du mien. « Je suis celui qui décide de ce que tu peux ou ne peux pas faire. Et crois-moi, je suis capable de bien plus que ce que tu peux imaginer lorsque quelqu'un me manque de respect. »
Je sens ses mains se poser sur mes hanches, puis descendre lentement, touchant mes fesses, m'agrippant de manière possessive. Chaque contact me fait frissonner, une vague de dégoût mêlée à une peur sourde. Il me contraint contre le meuble, son corps lourd et puissant pressé contre moi, m'empêchant de bouger.
— « Tu as plutôt intérêt à ne pas réessayer, » dit-il, sa voix empreinte d'une menace palpable. Ses doigts s'avancent vers ma poitrine, parcourant la courbe de mes seins à travers le tissu léger de ma nuisette. « Tu devrais plutôt réfléchir à comment te faire pardonner. »
Son regard s'enflamme, révélant un mélange de dominance et de désir. Je me sens comme une proie, piégée dans cette dynamique où je suis à la fois attirée et repoussée par lui. Mes pensées s'embrouillent, la colère se mêlant à l'angoisse, et je suis trop consciente de ma position, de ma soumission forcée.
— « Tu aimes jouer à la rebelle, mais tu sais que je peux rendre ta vie infernale si je le souhaite, » il insiste, son souffle chaud caressant ma nuque. « Alors, sois sage et réfléchis à ce que tu dois faire pour me prouver que c'était une erreur. »
Les mots résonnent dans ma tête comme une malédiction. Je sais que je suis piégée dans ce jeu, et que mes tentatives de résistance ne feront qu'exacerber son pouvoir sur moi. Je sens mes jambes trembler sous la pression de son corps contre le mien, et un mélange de désespoir et de rage me submerge. Je suis acculée, et au fond de moi, je sais que je dois trouver un moyen de naviguer dans cette tempête, mais comment ?
Arès se redresse légèrement, un sourire suffisant sur les lèvres alors qu'il sent la tension qui émane de moi. Ses yeux brillent d'un amusement malicieux, comme s'il se délectait de mon malaise.
— « Tu n'as pas besoin d'être jalouse, » dit-il d'un ton désinvolte, son regard fixant le mien avec une intensité déstabilisante. « C'est tellement plus plaisant avec toi. »
Les mots résonnent dans mon esprit, tranchants comme une lame. Il se moque de moi, de ma douleur, de ma colère. Cette affirmation me fait bouillir à l'intérieur, un mélange d'humiliation et de rage. Je suis là, coincée contre le meuble, sous le poids de son pouvoir, alors qu'il minimise mes sentiments comme s'ils n'avaient aucune importance.
— « Rappelle-toi juste de ta place, » continue-t-il, sa voix douce mais menaçante, un contraste saisissant avec la dureté de ses actions. « J'apprécie ta présence, mais tu dois comprendre que je n'hésiterai pas à te rappeler qui je suis vraiment. »
Je serre les poings, ma frustration grandissant. La jalousie que je ressens pour cette femme, pour cette nuit qu'ils ont partagée, est un poison qui coule dans mes veines. Mais face à lui, je sais que je ne peux rien faire, que la rébellion serait une folie. Je suis piégée dans ce jeu dangereux, et il le sait.
— « Alors, qu'est-ce que tu comptes faire pour te faire pardonner, Persia ? » demande-t-il, son ton se faisant plus exigeant, plus menaçant.
Je garde le silence, mes pensées tourbillonnant, réalisant que chaque choix que je ferai n'aura d'autre but que de le garder sous contrôle, de préserver ce qu'il reste de moi dans cet océan tumultueux qu'est notre relation. Je finis par lui proposer de cuisiner pour lui, il accepte.
...
...
Je prends une profonde inspiration avant de quitter la cuisine où j'ai passé les dernières minutes à préparer un repas pour Arès. Je sais que je dois affronter la tempête de sa colère et faire face à mon comportement désobligeant. En entrant dans le salon, je le vois assis sur le canapé, le regard perdu dans le vide, un livre négligemment ouvert sur ses genoux.
« Monsieur, » commence-je, la voix tremblante mais ferme. Je m'approche lentement, le cœur battant, sentant l'atmosphère tendue entre nous. « Je... je suis désolée pour ce que j'ai dit. Je ne voulais pas vous manquer de respect. »
Arès lève les yeux, son expression impassible, mais je peux lire une lueur d'intérêt dans son regard. Je continue, prenant le risque d'approcher encore davantage. « Je tiens vraiment à ce que notre relation s'apaise. Je travaille à devenir celle que vous voulez que je sois. »
Je me penche légèrement, cherchant à établir un contact visuel, espérant qu'il puisse percevoir la sincérité de mes mots. La tension entre nous est palpable, un mélange d'appréhension et de désir. Alors que je m'arrête à quelques centimètres de lui, une impulsion soudaine m'envahit. Je ne peux plus me retenir.
Dans un mouvement désinhibé, je monte à califourchon sur lui, plaçant mes genoux de chaque côté de ses hanches. La surprise dans ses yeux se transforme rapidement en une lueur de défi. Je l'embrasse alors fougueusement, nos lèvres se rencontrant avec une passion dévorante, comme si tout le reste disparaissait. La nuisette, légère et fluide, glisse délicatement sur mes cuisses, et je sens la bretelle glisser de mon épaule, laissant entrevoir un de mes tétons.
Rougissante, je me détourne un instant de notre étreinte pour me rendre compte de ma propre audace, mais je ne me retire pas.
Ma voix tremble légèrement, mais je me reprends et, avec une vulnérabilité calculée, je lui déclare : « Je suis prête à travailler dur pour être celle que vous désirez. Je veux que vous soyez fier de moi. »
Les yeux d'Arès scintillent d'une lumière sauvage, et bien que sa colère ne soit pas complètement dissipée, il ne peut ignorer le feu qui couve entre nous. L'atmosphère devient chargée d'une tension érotique, un mélange de soumission et de domination. Mon cœur bat la chamade, et je me demande si j'ai fait le bon choix, mais en cet instant, je sais que je suis prête à prendre tous les risques pour séduire cet homme complexe qui m'attire autant qu'il m'effraie.
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Persia
General Fiction⚠️ Trigger Warning - Traumas Avertissements⚠️ Chers lecteurs, chères lectrices, cet ouvrage contient des passages décrivant des actions ou propos pouvant déclencher une souffrance émotionnelle et réactiver un possible traumatisme. Notamment des des...