- Chapitre 40 -

335 13 1
                                    

Nous arrivons chez le médecin, c'est celui qui m'a examinée et implanté cette maudite puce.

« Bonjour, Monsieur Yrieix, je ne vais pas pouvoir l'examiner dans cet état, il faut laver tout ce sang » dit le médecin calmement avant qu'Ares ne puisse me déposer sur la table d'examen.

« Je vais m'en occuper, rejoignez moi dans ma chambre » lui répond Arès.

Arès ressort, il se dirige vers sa chambre.

« Je t'emmène dans ma chambre, je vais te laver puis le médecin viendra t'examiner, d'accord ? » me dit-il tranquillement.

Je découvre un Arès qui sait faire preuve de douceur, de gentillesse. Il ne me lâche pas et je pense que ça m'aide à ne pas sombrer.

J'hoche la tête.

Nous arrivons dans la chambre d'Ares. J'ai la boule au ventre, il s'est passé tellement de choses dans cette chambre. Il se rend directement dans la salle de bain, il tente de me déposer au sol, comme je ne le lâche pas il se relève.

« Il va falloir que tu me lâche, Persia. On va te laver, ça va te faire du bien » dit-il.

Je ressers mes bras autour de son cou, je suis effrayée, il s'en rend compte. Il finit par s'avancer vers la douche, il allume l'eau et la laisse couler en s'assurant que la température soit bonne. Lorsque l'eau tiède coule, il essaye encore une fois de me déposer mais se résigne.
Il s'avance et se place sous le jet d'eau. Je le regarde étonnée, il me serre contre lui, l'eau coule sur nos corps habillés. Les gouttelettes d'eau ruissellent le long de son visage, ralentissent au niveau de sa mâchoire serrée et tombent sur ma poitrine. Nos regards se croisent. Le sien n'est pas sombre comme d'habitude. Je relâche la pression de mes bras, Arès me lâche délicatement. Nous sommes maintenant debout l'un en face de l'autre sous le jet d'eau. Étonnement, Arès reste là, avec moi. Je détourne mon regard pour observer l'eau qui coule. La couleur rouge rosée de celle-ci me ramène à la réalité, j'ai tué quelqu'un. Une vague de panique m'envahit, ma respiration s'accélère. Arès réagit immédiatement, il place sa main sous mon menton et relève ma tête : « Regarde moi ». J'obéis, il ajoute : « Calme-toi, respire doucement, je m'occupe de tout. ».
Il attrape un gant de toilette, ajoute du savon dessus et commence à nettoyer mon corps, il débute par mon cou. Ses gestes sont délicats. Il retire une des bretelles de ma robe puis l'autre. Je ne m'y oppose pas, je préfère le laisser faire plutôt que d'avoir à revivre ce que j'ai vécu dans cette pièce. Comme je lui ai dit précédemment, j'ai compris la leçon.
Il fait glisser ma robe trempée jusqu'à mes pieds : « regarde droit devant toi » m'ordonne t'il en s'accroupissant. Je suis tétanisée. Mes jambes tremblent, mon corps laisse paraître mes pensées. L'une de ses mains passe derrière ma cuisse, la tapote doucement pour que je lève ma jambe, je m'exécute. Il fait de même de l'autre côté et retire la robe totalement. Il me sent mal à l'aise et apeurée : « Ne crains rien, je vais simplement te laver, je ne tenterais rien » dit-il d'un ton calme. Il attrape ma culotte de chaque côté et la retire également. Je ne bouge pas. Il se relève, passe dans mon dos, dégrafe mon soutien gorge et l'enlève aussi. Il ramasse les vêtements au sol, les essore avec ses mains puis les mets dans la poubelle. Il revient ensuite sous l'eau et continue de me laver délicatement.

Il est face à moi, ses vêtements trempés moulent parfaitement ses muscles saillants et son corps rude. Je le remercie de faire ça pour moi. Il esquisse un sourire.
Sa chemise est pleine de sang également, j'approche mes mains de celle-ci et commence à la déboutonner, du col jusqu'en bas. Il arrête de me laver et me regarde droit dans les yeux. Je retire sa chemise, mes mains frôlent la peau de ses bras, j'observe son torse, ses pectoraux.

« Vous êtes blessé... » dis-je doucement en le regardant.
« Ce n'est rien du tout » dit-il en passant dans mon dos. Il attrape mes cheveux avec douceur puis les lavent aussi. Lorsqu'il termine, il sort de la douche, cherche une serviette et me la tend. Je la prends et m'enroule à l'intérieur. Il retourne sous l'eau, se déshabille entièrement et se lave aussi.

« Je vous suis reconnaissante... » dis-je doucement.
Il se rince et éteint l'eau.
- « Je n'ai pas entendu ce que tu as dit »
- « J'ai dit que j'étais... »

Quelqu'un frappe à la porte.
« Entrez » hurle t'il de la salle de bain.
Il attrape une serviette, l'enroule autour de sa taille et se dirige dans la chambre. Il me dit qu'il me rapporte des vêtements et referme la porte derrière lui.

Il revient quelques secondes après avec des sous vêtements, il me dit de les mettre rapidement mais de rester ici. Je m'exécute. J'écoute à travers la porte, Hadès est là, il est en colère, je l'entends approcher donc je me recule.

La porte s'ouvre violemment. Hadès tente d'entrer mais Arès l'en empêche : « Laisse la tranquille Hadès »
- « Elle a buté Dario et toi tu ne fais rien ? »
- « Je me charge de ça, maintenant dégage d'ici »
- « Tu t'occupes de ça en prenant une petit douche ? »
Arès lui demande encore une fois de sortir.
Hadès reprend : « Si tu ne t'en occupes pas, j'irai voir notre père, il s'en chargera lui-même, tu as voulu avoir plus de responsabilités, tu les assumes maintenant ! ».
- « Laisse notre père en dehors de ça, j'attends l'examen du médecin et je m'en charge ».

Hadès dit qu'il va attendre, il veut s'assurer qu'Ares fasse ce qu'il a annoncé. Quelqu'un toque à la porte, c'est le médecin.
Arès le fait entrer. Il lui dit que je suis dans la salle de bain, le médecin s'avance et entre.

Il s'approche de moi et commence son examen, il ne s'adresse pas à moi, il énumère ce qu'il constate à Arès qui attend dans l'encadrement de la porte, la mine enragée.

- « Trace de strangulation qui correspond à la compression cervicale par les mains d'un homme. Les lèvres sont cyanosées en raison de l'absence d'oxygène prolongé. Y'a t'il eu perte de connaissance ? »
- « Je ne sais pas » répond Arès

Le médecin se trouve vers moi et me repose la question. J'hoche la tête.

Il reprend : « présence possible d'un œdème cérébral en raison de l'absence d'oxygène qui explique la perte de connaissance. Ecchymoses sur les côtes, le dos et les cuisses. De nombreux coups violents ont été donnés. »

Le médecin approche sa main de mon bras.
Je sursaute.
- « réaction de sursaut au toucher et mutisme qui pourraient résulter d'un choc psychologique. À vérifier en fonction d'apparition d'autres symptômes comme des angoisses, de l'anxiété, des troubles de l'appétit ou du sommeil. » ajoute le médecin.
- « angoisse et anxiété sont déjà présentes » répond Arès.
- « possible fracture ou luxation de l'omoplate gauche »

Il continue en préconisant du repos et donne des médicaments à Arès. Anxiolytique et antidouleur.

Le médecin dit à Arès qu'il repassera après demain pour vérifier mon état. Il sort de la salle de bain et s'en va.

PersiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant