- Chapitre 74 -

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Arès me fixe intensément, ses yeux sombres trahissant un mélange de désir et de frustration. Lorsqu'il murmure, sa voix rauque, « Tu es pardonnée, mais sache que si tu le souhaites, j'ai très envie de te baiser pour apaiser le feu qui coule dans mes veines », je sens une chaleur intense envahir mes joues.

Mon cœur s'emballe à l'idée des nuits que nous avons partagées, des plaisirs troublants que nous avons découverts ensemble. Les souvenirs de nos corps entrelacés me traversent l'esprit, et je me sens à la fois attirée et intimidée par sa proposition. Je le regarde, hésitante, mes pensées en désordre. Je sais qu'accepter signifierait une nouvelle plongée dans cette relation tumultueuse, où le plaisir et la douleur se mêlent si facilement.

« Monsieur... », balbutié-je, mes mots se heurtant à la réalité de sa demande. « Je... je pense que nous devrions passer au petit déjeuner d'abord. »

J'essaie de dissimuler mon trouble derrière un sourire, espérant que ce changement de sujet sera suffisant pour détourner notre conversation d'une direction qui me semble trop dangereuse pour le moment. L'idée d'un repas ensemble, même simple, me rassure. C'est une routine, un moment où je peux prétendre que tout va bien entre nous, où nous sommes juste deux personnes partageant un repas.

Arès semble surpris par ma réponse, son regard indéchiffrable scrutant le fond de mon âme. Il reste silencieux pendant un instant, mais je peux presque sentir la tempête en lui. Il finit par acquiescer, un sourire à moitié amusé, à moitié frustré, se dessinant sur ses lèvres.

« Très bien, commençons par le petit déjeuner alors, » dit-il finalement, se levant avec une grâce déconcertante. Je le regarde, soulagée mais encore troublée par la passion non satisfaite qui pend dans l'air entre nous.

Nous nous dirigeons vers la cuisine, et je commence à rassembler des ingrédients pour préparer quelque chose de simple. Je ne peux pas m'empêcher de sentir le poids de son regard sur moi alors que je m'affaire, mes mains tremblant légèrement à cause de l'adrénaline de notre échange précédent.

« Je peux t'aider, » propose-t-il en s'approchant, ses yeux ne quittant pas mon visage. Je hoche la tête, reconnaissant qu'avoir sa présence ici, même si elle est chargée de tension, est une distraction bienvenue.

Alors que nous travaillons ensemble, je ne peux m'empêcher de penser à ce que cela signifie pour nous. Est-ce que ce petit déjeuner nous rapprochera ou nous éloignera davantage ? Est-ce que notre dynamique va changer maintenant que j'ai osé lui parler de mes désirs et de mes craintes ?

Je continue de préparer le petit déjeuner, mes mains s'activant sur les ingrédients tandis que ma tête tourne encore à cause de l'échange chargé d'électricité entre nous. Le parfum du café commence à embaumer la cuisine, mais mes pensées sont centrées sur Arès.

« Monsieur, » dis-je finalement, ma voix un peu tremblante, mais je fais de mon mieux pour paraître assurée. Je me retourne lentement pour lui faire face. « Si vous êtes si sûr de ce que vous ressentez pour moi, pourquoi ne pas me le montrer ? »

Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres. « Vraiment ? Tu me provoques, là, Persia. C'est dangereux. »

Je fronce légèrement les sourcils, me redressant et croisant les bras. « Je ne provoque personne. Je vous demande simplement ce que vous ressentez. Je ne veux pas rester dans l'incertitude. Si vous avez envie de moi, montrez-le, Monsieur. »

Il s'approche lentement, son regard brillant d'une lueur de défi. « Tu es audacieuse aujourd'hui, je vois. Mais tu sais très bien que je ne vais pas te faire de cadeau. »

Je déglutis, le défi dans mes yeux. « Je ne veux pas de cadeaux, seulement la vérité. Montrez-moi à quel point vous me désirez. »

Il s'approche encore, sa main effleurant ma cuisse, me faisant frémir. « Très bien, tu veux que je te montre ? » murmure-t-il, sa voix douce mais chargée de promesses. Je sens le battement de mon cœur s'accélérer alors qu'il se penche un peu plus près, son souffle chaud contre ma peau.

PersiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant