- Chapitre 22 -

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J'attends plusieurs minutes avant qu'il ne se lève et se rapproche de moi.

Lorsqu'il arrive près du lit, il sort la clé de l'armoire de sa poche. Il ouvre cette maudite armoire blanche et en sort de nombreuses choses qu'il jette sur le lit. Je ne me retourne même pas pour regarder, je me dis que ce n'est pas pour moi. Au fond, je le sais, c'est la suite des punitions qu'il a annoncées.

Je ne dis pas un mot, je ne bouge pas, j'écoute simplement le tumulte des outils derrière moi.
Je distingue le tintement du métal, le bruit étouffé du tissus et le déchirement du scotch. Un frisson me parcourt le corps lorsqu'Arès se retrouve devant moi. Je baisse la tête, mes jambes se serrent l'une contre l'autre, mes mains et mes bras s'enroulent autour de mon ventre. Arès relève ma tête à l'aide de sa main qu'il place sous mon menton, il m'ordonne de le regarder. Je m'exécute.

Il m'interroge : « Sais-tu ce que je vais faire maintenant ? ». Je fais oui de la tête, il me demande de répondre à la question à voix haute. Il reprend d'un ton plus ferme : « Sais-tu ce que je vais faire maintenant ? ».
« Oui... » dis-je doucement en baissant la tête à nouveau. Il relève ma tête encore : « Qu'est-ce que je vais faire alors ? ».
Je lui réponds : « Vous allez me punir... ».
Il continue en me disant que ce sera la quatrième punition, qu'il est d'humeur généreuse aujourd'hui et qu'il est prêt à me laisser choisir ma punition.

Il attrape un des objets sur le lit et me le montre. C'est une lanière en cuir noir épaisse gravée aux initiales d'Ares. Il m'explique que tout ce qu'il va me montrer va servir à me battre violemment. Il continue de me montrer les objets, il y a un martinet avec des lanières en cuir, un martinet avec des lanières en métal, une barre de fer, une cravache, sa ceinture. Il termine avec un objet en ajoutant : « celui là c'est mon préféré mais tu le connais déjà ! ». Le kubotan. Instinctivement et peut être aussi par traumatisme, je me protège avec les mains et me jette à ses pieds en le suppliant : « non pas ça, je vous en prie... ». Je recule vers le bureau, il me suit avec le kubotan dans la main.
« Je ferai ce que vous voulez, je vous en prie... ».
Il m'ordonne de retourner m'asseoir sur le lit, en mimant de me frapper. Je pleure et me protège comme je peux sous la bureau, je sens encore mes côtes craquées sous ses coups, je l'entends rire nerveusement. Il attrape l'une de mes chevilles et me tire pour me sortir de sous le bureau. Il jette le kubotan sur le lit et dit : « dommage, c'est celui-ci que j'aurai choisi ». Il continue avec un ton autoritaire et brutal : « le lit, dépêche toi ! ». Je me relève et marche à reculons jusque sur le côté du lit.
Il m'ordonne de choisir. Je n'y arrive pas. Il commence à s'énerver, m'attrape par le bras et m'agenouille devant les objets : « choisis ! Sinon c'est moi qui le fait ! ». Je n'y arrive pas, tous les objets sont douloureux, certains attaquent les os, tandis que les autres blessent la peau. Il s'impatiente et commence un décompte : « 3... 2... 1... ». Je choisis la cravache. Honteuse, je me réfugie près de la cheminée, pensant pouvoir protéger ma peau, une partie de mon corps en me collant contre le mur. Il repose la cravache sur le lit et range les autres objets dans l'armoire : « on les garde pour la prochaine fois ceux-là ». Il récupère une corde en coton noire, qu'il enroule légèrement autour du montant supérieur du lit à baldaquins. Il me regarde et me fait signe de la tête de venir près de lui. Comme je ne réagis pas, il m'attrape brutalement par le poignet et me traine jusqu'au lit. Il attrape l'un de mes poignets et enroule la corde autour, il resserre progressivement le lien, ma peau devient sensible et douloureuse. Il fait la même chose avec mon autre poignet.

Je suis accrochée au bout du lit, mes pieds touchent à peine le sol. Arès attrape mes cuisses et me soulève sans peine. Il m'ordonne de poser les genoux sur le matelas. Je le supplie encore. Il attrape mes cheveux et tire ma tête vers l'arrière pour que je sois totalement cambrée.
Il chuchote : « je vais te poser deux questions, si tu donnes les bonnes réponses, je te promets de commencer doucement... ». Il continue en disant : « première question, pourquoi je suis obligé de te punir, Persia ? ». Je réponds doucement : « car je vous ai manqué de respect et vous ai insulté... ».
« Très bien, deuxième question, combien de fois je vais te frapper avec la cravache ? » ajoute-t-il.
« Dix fois... » dis-je en soupirant.
Il s'approche de moi encore : « j'espère que tu t'es bien reposée avant car tu vas passer un mauvais moment. Je vais te donner des règles à respecter, si tu ne le fais pas, ce sera plus long et plus violent. ». La peur m'envahit, mes jambes tremblent.
« Première règle : tu comptes chaque coup que je te donne à voix haute, deuxième règle : tu gardes cette position, tu ne bouges pas, troisième règle : tu la fermes ! Compris ? » me dit-il sans une once d'empathie. Je réponds oui.

Je l'entends reculer puis j'entends le son émis par la cravache que agite fortement dans les airs. Sans attendre, le premier coup arrive. Je sursaute de douleur, ce n'est que le début. La peau de me fesses picote. Je compte... « un... ». Il me rappelle la règle numéro deux, je me repositionne. Puis il continue de plus en plus fort, de plus en plus brutal, de plus en plus douloureux. Je continue de compter : « deux... trois... quatre... cinq... six... ». J'entends sa respiration haletante derrière moi, il y met tout son cœur, toutes ses forces. Le septième coup me transperce. Une plainte m'échappe. Il continue en me disant que je dois la fermer, que ce coup ne compte pas et que j'en aurai un de plus car je n'ai pas respecté l'une des règles.
« Reprend à sept. » me dit-il en me donnant le coup suivant.
« Sept... » dis-je en laissant mes larmes couler le long de mes joues.
Les trois derniers coups ont été d'une douleur indescriptible, la violence et la peau déjà sensibilisée n'ont pas aidé.
« Huit... neuf... dix... » dis-je avec la voix tremblante.

J'entends Arès soupirer de soulagement. Il lance la cravache sur le lit. Puis je l'entends s'installer dans le fauteuil près de la cheminée.

Je suis toujours dans la même position. Mes poignets me font mal. Mes fesses aussi. Le temps me semble long. Je ne sais pas combien de temps il va me laisser là. Je l'entends déverrouiller un téléphone puis je distingue un son faisant penser à la prise d'une vidéo. Il s'approche de moi et dit : « n'oublie pas que c'est toi qui me l'a offerte en échange de ta misérable vie. Maintenant je la bats et je la baise comme je veux fils de pute. » Il est effectivement en train de filmer, de me filmer. Je ne sais pas à qui il s'adresse ni même à qui sera destinée cette vidéo. Il filme chaque partie de mon corps, les ecchymoses, les bleus autour de mon cou, sur tout mon corps, ma peau marquée par ses initiales en se félicitant, en continuant d'affirmer que je suis à lui maintenant et qu'il fait ce qu'il veut de moi. Il continue sa vidéo en disant : « alors fais pas le fou avec moi, sinon je vous bute tous un par un, toi, ton fils et tous les autres fils de pute. Je finirai par ta fille en l'étouffant avec ma bite que j'enfoncerai au fond de sa gorge ». Il se place derrière moi, se colle à moi et m'étrangle avec son bras, tout en continuant de filmer. Je me débats du mieux que je peux, en vain.

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