𝗖𝗿𝗶𝗺𝗲 𝗱𝘂𝗼

| 𝟎𝟒 |

C'est alors que la jeune femme se fait plaquer contre le mur. Elle sent une pression sur son cou et ouvre les yeux.

- T'es sérieuse !? Je n'ai pas eu le temps de lui poser mes questions ! Exclame Manjiro.

- Ce n'est pas mon problème ! Se débat-elle.

Elle le pousse violemment, ce qui le fait reculer de plusieurs petits pas. Elle pointe son gun vers l'homme avant de le regarder avec méfiance.

- Pourquoi l'avez-vous tué ?

- Il ne m'a pas donné les bonnes informations. C'était du par coeur, ça s'entendait.

- Qu'est-ce que je vais faire moi maintenant ?

- Trouvez-vous quelqu'un d'autre.

Pendant qu'ils discutaient, le cousin d'Aiko s'était précipité vers celui-ci. Il brayait et le suppliait de se relever.

Ses cries énervaient le tatoué. Il prend alors le gun des mains d'Erika puis tire les deux dernières balles restantes sur son otage.

- Dans tous les cas, j'allais te tuer donc bon- Dit-il en haussant les épaules. Oh ?

Il analyse scrupuleusement le gun de la jeune femme et remarque une initiale.

𝑬.

- Laissez-moi deviner, votre prénom commence par un E ?

Erika ne répond pas et le regarde avec mépris. Elle lui arrache des mains et le pousse légèrement afin qu'il lui laisse de l'espace.

Il la prend par le poignet mais ne la retourne pas pour autant. La tueuse claque sa langue sur son palet et le regarde d'un air énervé.

Le brun la fixa du regard.

- Qu'est-ce que vous lui cherchez ? Demande-t-il d'une voix grave.

- Ça ne vous regarde pas. Répond-elle en essayant de se défaire de son emprise, en vain...

- Bien sûr que cela me regarde, pourquoi m'a-t-il dit que vous lui avez posé les mêmes questions que moi ?

En entendant cela, Erika écarquille les yeux. Comment ça « 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒆̂𝒎𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒆𝒔𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒎𝒐𝒊 » ?

Elle fronce les sourcils avant de se retourner vers son interlocuteur, qui la lâche par la même occasion.

- Et vous ? Qu'est-ce que vous lui voulez ?

- Je voulais qu'il me donne des informations sur une personne !

- Qui est cette personne ?

- Ça ne vous regarde pas.

Elle allait répondre mais elle se fait interrompre par un mouvement de foule arrivant à leur hauteur. Ils avaient tous entendu les coups de feu, ce qui les ont interpellés.

Les deux interlocuteurs se regardent avant d'hocher la tête et de s'en aller chacun de leur côté.

Le brun ne manque pas de poser un léger mouchoir en satin, où sont gravées ses initiales 𝑴.𝑺, sur le corps de sa victime. Pour lui, c'est un signe afin de faire savoir à la police qu'il est passé par là.