Chapitre XXII : Inquiétante affluence au Concord Country Club

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Shaw tenta de retenir un gémissement quand un nouveau spasme lui retourna l'estomac et que la bile lui inonda une fois de plus la bouche. Sa cuite en compagnie de Reese lui avait ruiné l'estomac. Depuis, elle ne pouvait plus boire une goutte d'alcool sans amèrement le regretter.

Root et ses brillantes idées !

Elle avait émergé de son sommeil avec un horrible mal de crâne, nauséeuse et en sueur. L'impression lui parut d'autant plus désagréable qu'elle éprouvait paradoxalement un grand bien-être. D'après ce dont elle se souvenait, elle s'était réveillée dans la même position que celle dans laquelle elle s'était endormie, le nez enfoncé dans le cou de Root, allongée sur elle et dans ses bras. L'avion était immobile, les moteurs arrêtés, seule la ventilation fonctionnait encore. Bouger la tête avait suffi à lui rappeler que Root l'avait fait boire et qu'elle allait le payer dans les secondes qui suivraient. Un haut-le-cœur lui avait confirmé la sentence imminente. Elle s'était précipitée aux toilettes en jurant des imprécations à l'égard de son bourreau et son estomac avait renvoyé l'alcool qu'elle avait ingurgité. Elle avait sauté le dernier dîner et rien mangé depuis le déjeuner qu'elle avait partagé avec Root le jour précédent. Ce fut d'autant plus douloureux. 

La porte s'ouvrit derrière elle. Merde, elle n'avait même pas pris le temps de pousser le loquet. Une main se posa amicalement sur son dos. Elle se sentit encore plus misérable.

— Sam ?

— Laisse-moi, Root, dit faiblement Shaw. C'est infect.

La main resta en place, jusqu'à ce que Shaw se relève. Root lui murmura un : « Désolée, Sameen. » l'air contrit, lui tendit ses vêtements et sortit. Shaw se passa de l'eau sur le visage et utilisa la brosse à dent et le dentifrice mis à disposition des passagers pour se laver les dents et se débarrasser de l'horrible goût de bile qui lui brûlait l'intérieur de la bouche. Elle se regarda dans la glace et se découvrit une tête de déterrée.

— Athéna, il est quelle heure ?

— Six heures zéro sept. Genrika Zhirova n'a pas appelé et je ne l'ai toujours pas localisée.

— Qu'est-ce qu'on fait encore ici ? demanda Shaw en colère.

— J'ai congédié l'équipage, leur spécifiant de ne pas vous déranger, et je leur ai dit que vous resteriez dans l'appareil jusqu'à l'heure d'un rendez-vous prévu dans la matinée. Qu'ils seraient prévenus quand vous quitterez l'avion et qu'ils devaient se tenir à votre disposition pour repartir au moment où vous en feriez la demande.

— Mais...

— Une voiture vous attend au pied de la passerelle, la coupa Athéna. Et le petit déjeuner est presque prêt.

— Et si Gen appelle...

— Il y a 86,25 % de probabilité pour qu'elle n'appelle pas avant sept heures.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant