Chapitre XLII : Un capitaine dans la tourmente ; une jeune femme tranquille

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La gifle claqua violemment, Ian lepskin et la chaise sur laquelle il était attaché, basculèrent.

— Chien ! cracha méprisant le milicien qui avait frappé l'officier américain.

— À quoi tu joues ? lui demanda l'un de ses camarades en anglais. Tu ne lui poses même pas de questions.

— Ça lui fait les pieds, il faut qu'il sache qui commande.

— Mouais.

— C'est un Amerloque en plus. On va le crever lentement.

— La ! Intervint soudain un homme en arabe.

— Pourquoi pas Colonel ?

— Parce qu'il va nous servir, continua l'homme en anglais.

Mustapha Khalil était en charge du commandement du détachement qui avait attaqué le village défendu par les Pershmerga et les Pak. Une opération qui avait tourné à l'échec sanglant. Il avait perdu près d'une trentaine d'hommes dans l'affrontement et ils s'étaient repliés dans un petit village abandonné dissimulé dans les montagnes.

Ses hommes étaient un ramassis d'anciens miliciens irakiens et de recrues étrangères. Le détachement avait été formé par ce qui restait d'hommes rescapés de diverses batailles. Leur mission avait été de rejoindre les forces stationnées à Mossoul, mais ils s'étaient heurtés aux peshmergas entre Dohuk et Hatarah. Ils avaient bifurqué vers l'ouest, s'étaient de nouveau heurtés aux Kurdes et avaient fini par errer plus ou moins au hasard, en remontant vers le nord, et à s'adonner au pillage. La troupe de soldats appartenant au nouvel État béni s'était transformée peu àpeu en une bande de pillards. Une bande importante, constituée de plus d'une centaine d'hommes. Enfin, de moins d'une centaine d'hommes maintenant. Ils tenaient sous leur coupe un territoire assez conséquent et s'il manœuvrait habilement, Mustapha Khalil pouvait envisager de devenir un Cheikh craint et respecté. La région où ils s'étaient retirés se trouvait assez isolée pour être oubliée par les autorités de la capitale du Kurdistan et plus encore par celles de Bagdad. Un Cheikh local exerçait son autorité sur la région, mais leur présence l'avait poussé à disparaître. Les hommes de Khalil avaient ordre d'exécuter toute personne en possession d'une arme.

L'attaque du village n'avait engendré qu'un seul bénéfice : la capture d'un capitaine américain. Un Marine. Mustapha Khalil ne manquerait pas l'occasion de se servir à son profit de son otage. Les Américains ne sacrifiaient jamais leurs soldats, si Khalil savait faire preuve de prudence et intelligence, cet otage lui rapporterait beaucoup, beaucoup d'argent. Il avait rejoint les rangs de l'ISIS pour cette raison. L'organisation donnait toute latitude à ses combattants pour soumettre les populations au pouvoir et à la volonté de ses soldats. Et qui disait pouvoir, disait richesse. Quant à l'idéologie prônée par leur Calife, peu lui importait ses restrictions ou ses commandements. Tout ces préceptes pour Kahlil, ne s'adressait qu'au peuple et il avait bien l'intention de s'élever au-dessus de celui-ci.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant