Chapitre XCVII : Victoires !

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La sixième reprise s'avéra épique et violente

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La sixième reprise s'avéra épique et violente. Brown et Shaw bougeaient comme si un même cerveau guidait leurs mouvements. Les trois premières minutes leur donnèrent nettement l'avantage. Les autres ne suivaient pas. Ils n'arrivaient pas à s'accorder comme y arrivaient leurs deux opposantes.

Root plongée dans le combat ne remarqua pas le signe de l'entraîneur d'en face à l'arbitre. Le rapide conciliabule qui s'en suivit entre l'arbitre et un homme qui suivait au premier rang le combat pour Stephenson. Son départ pour rejoindre Stephenson assis dans un gradin. La façon dont il se pencha à oreille de son patron.

Stephenson écouta et tergiversa longuement. Il se frotta la barbe, la gratta, fourailla dedans comme si tous ces gestes l'aideraient à prendre la bonne décision. La proposition qu'on venait de lui transmettre était tentante, elle finirait la soirée en beauté, mais les deux filles et leur entraîneur n'accepteraient peut-être pas. S'il leur mettait le marché en main et qu'elles refusaient, il gâcherait la fin du combat, mais ramasserait beaucoup d'argent. Si elles acceptaient... Il en gagnerait plus encore, quel que fût le vainqueur du combat.

Il les observa bouger. Ces filles étaient géniales, s'extasia-t-il avec une pointe de jalousie. Aucun des poulains qu'il avait pu former dans son club ne leur arrivait à la cheville. Sexy et diablement dangereuses. Et depuis qu'elles combattaient côté à côté, il avait rarement assisté à un spectacle aussi bandant. Il se tourna vers son voisin, son comptable. Lui, ce qui le passionnait ce n'était pas le sang qui giclait, les coups qui pleuvaient, il ne regardait jamais ce qui se passait sur le ring. Lui, ce qui l'exaltait, c'étaient les chiffres qui s'affichaient sur sa tablette.

— Ça donne quoi ? lui demanda Stephenson.

— Elles sont données gagnantes. Les sommes d'argents engagées ne cessent de grimper.

Stephenson se leva et suivit l'homme qui lui ouvrit le chemin parmi la foule. L'arbitre le repéra et siffla un temps d'arrêt. Sur leurs gardes, Shaw et Brown reculèrent et se placèrent de façon à former un triangle. Elles en formaient deux sommets, leur adversaire le troisième. Root monta immédiatement sur le ring. Et vint se placer entre ses deux poulains et leurs opposants. Elle croisa les bras, se déhancha légèrement et les toisa d'un air mi-condescendant, mi-menaçant. L'air réjouit de l'entraîneur d'en face l'énerva et la préoccupa, elle pressentit un coup fourré. La foule était agitée, inquiète qu'on la privât de son spectacle, espérant qu'on lui en offrît plus encore. Stephenson passa entre les cordes et s'avança au centre du ring. Il évita le regard de Shaw et de Brown et posa une main déplaisante et obséquieuse sur l'épaule de Root. Elle se retint de l'en chasser. Il leva son autre main pour demander l'attention du public. Le silence tomba par à-coup, d'un côté de la salle puis d'un autre, des conversations subsistèrent par îlots et moururent petit à petit. Il resta des piétinements de pieds, des toux nerveuses.

— Cinq manches, cinquante minutes de combats. Un spectacle magnifique, clama-t-il.

La foule exprima son approbation. Il leva la main.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant