Chapitre LXXXIX : Face à l'ennemi

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 Athéna fit le point de la situation

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Athéna fit le point de la situation.

Maria Alvarez se tenait figée, son Glock à la main au bord de la mezzanine. L'air hébété face au salon dévasté. Lee yeux fixés sur le cadavre de l'homme qu'elle avait abattu. Elle n'avait jamais tué personne.

Lionel Fusco et Élisabeth Sanders se touchaient tous les deux les oreilles avec leurs index dans l'espoir d'entendre à nouveau quelque chose et, encore étourdis par le souffle de la grenade, tentaient maladroitement de se remettre debout.

Anton Matveïtch et Iouri Aliokhine tenaient leur position, mais ils étaient fixés et ne pouvaient plus bouger sans se mettre en danger. Tout comme leurs opposants. Chacun se contentait de se tirer dessus sans y gagner un le moindre avantage.

Anna Borissnova se conformait à l'ordre qu'elle avait reçu de jouer au hérisson. Quand une grenade éclata à proximité, elle n'émit aucun son et ne bougea pas. L'impact, à un mètre d'elle, souleva de la terre et la paroi gauche de sa cache céda et s'écroula et l'ensevelit. La dépression soudaine alerta les trois hommes qui la traquaient. Ils tirèrent dans sa direction. Un hurlement retentit derrière eux et avant qu'ils n'eussent réalisé ce qui leur arrivait, un géant leur fonça dessus, lancé à pleine vitesse. L'agent le plus en arrière reçut une rafale qui lui brisa le bassin de droite à gauche, un de ses camarades se retourna et tira, Athéna ordonna à Borkoof de plonger. Ils s'étaient mis d'accord avant. Athéna lui avait assuré qu'elle pouvait l'aider à sauver Anna Borissnova, mais qu'il devrait aveuglément se conformer à ses directives. Elle l'avait efficacement guidé jusque-là et Borkoof lui assura qu'il lui obéirait sans même réfléchir. C'est elle qui lui enjoignit de se relever à genoux de sa chute, de lancer la crosse de son fusil légèrement vers l'avant et de balayer vers la gauche. Sa crosse rencontra, comme elle l'avait calculé, les jambes de l'agent qui avait tiré sur le géant et il s'envola.

— Coup de crosse. À la tête.

Un horrible craquement suivit son ordre.

— Laissez-vous tomber en arrière.

Borkoof bascula à plat dos sur ses pieds. Une rafale déchira sa veste de treillis. Elle se teinta aussitôt de sang.

— À trois heures.

Borkoof ne réfléchit pas : il appuya sur la détente. L'agent qui restait fut projeté contre un tronc d'arbre. Il resta y un moment comme cloué dessus puis, il glissa lentement sur sol.

— Vite, Anna ! le pressa Athéna.

Le géant blond bondit sur ses pieds et se précipita vers l'affaissement.

— Un pas à gauche, creusez.

Borkoof laissa tomber son fusil et creusa fébrilement la terre avec ses mains. Une main noire creva soudain la surface meuble. Il se releva vivement, l'attrapa et tira de toutes ses forces. Anna émergea des entrailles de la terre en toussant et crachant de la boue noirâtre. Borkoof s'agenouilla et lui essuya le visage, retirant délicatement la terre qui lui recouvrait les yeux.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant