Chapitre LXXII : L'appât

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 Shaw ne s'était pas opposé au départ de Root

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Shaw ne s'était pas opposé au départ de Root. Quelle qu'en fût la raison. Root n'avait pas répondu à sa demande d'éclaircissement, elle lui avait sorti un compliment, et elle n'avait pas confirmé qu'elle partait créer une diversion que imaginait tordue, loufoque et explosive. Peu importait que Root lui expliquât ou pas son idée, Shaw savait que le résultat serait à la hauteur de ce qu'elle pouvait attendre de mieux.

Dès qu'elle se retrouva seule sur le trottoir, Shaw avança jusqu'au grillage et lança un coup d'œil à l'intérieur de la cour arrière de l'hôtel. Il n'y avait personne. Elle se dirigea ensuite vers le portail. Il était fermé. Elle exerça une pression de la main pour l'ouvrit et il coulissa sans peine au premier essai.

Portail électrique. Fermeture désactivée en cas de panne de courant.

Okay.

Shaw se glissa à l'intérieur et referma le portail derrière elle. Le porte du garage était ouvert. Une camionnette y était stationnée. Shaw entra.

Personne.

Les vitres et la porte d'un bureau, sur la droite.Vide. La poignée de la porte céda sans effort sous sa main. Décidément, c'était son jour de chance. Comment se faisait-il qu'aucun garde ne surveilla cette entrée ?

Elle se posta derrière une grande armoire en métal. Elle avait un angle de vue sur l'entrée du garage et une bonne partie de celui-ci. Elle verrait quiconque entrerait et, en se reculant contre le mur, elle resterait invisible.


***


Une fois leur livraison accomplie, les Russes avaient été dirigé au le bar de l'hôtel. Matveïtch, accoudé au comptoir, discutait avec l'agent qui les avait accompagnés de l'aéroport au Casa Grande. Les Russes l'avait fortement impressionné à l'aéroport et il ne leur gardait pas rancune de la mort d'un de ses collègues. Un simple collègue d'ailleurs, un type qu'il ne connaissait pas et dont la vie lui importait peu. Il était curieux, mais n'avait pas osé entreprendre Anna Borissnova. Il ne gardait pas un très bon souvenir de son couteau posé sur sa gorge. Cette garce l'avait coupé et il avait dû se laver le cou en arrivant à l'hôtel. Le géant blond et sa force herculéenne lui faisait peur. Matveïtch lui paraissait plus sympathique.

— Pas commode votre chef, observa l'agent en guise d'introduction.

Le Russe endossa le rôle du frère d'armes avec qui on sympathise :

— Les femmes... lança Matveïtch d'un air entendu.

— Dangereuse aussi, non ? insinua l'homme. Elle est jeune pourtant.

— Vous croyez que ça change quelque chose ?

— Non. C'était comment la jungle ? Vous avez vraiment combattu des sauvages ?

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant