Chapitre LXXXVIII : Les héros d'hier et d'aujourd'hui

6 0 0
                                    

La porte s'ouvrit et Lambert leva la tête

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

La porte s'ouvrit et Lambert leva la tête. Une femme entra. Il ne la reconnue pas. Son visage ne lui disait rien. Par contre, il connaissait très bien l'homme qui suivait derrière. Un homme replet d'une cinquantaine d'année. Samaritain l'avait soupçonné de faire équipe avec Sameen Shaw, Samantha Groves et La Machine. Il le surveillait quand l'homme habitait New-York et quand il avait été muté à Anchorage, Samaritain avait volontairement attendu qu'Éphrem Cohen y organisât un stage de Krav-Maga pour lui envoyer son monstre.

Anchorage... Mais bien sûr ! Il se souvenait maintenant. La chevelure rousse, la taille élancée et athlétique.. Elle avait quoi ? Vingt-six ans ? Vingt-sept ans ? Il ne se rappelait pas. C'était la partenaire du gros lieutenant à Anchorage. Celle avec qui il avait été envoyé à la salle de sport où avait été découvert Éphrem Cohen.

Une nouvelle personne entra. Il pâlit soudain.

Maria Alvarez.

Il ne l'avait pas revue depuis Chihuahua et il ignorait qu'elle lui avait sauvé la vie alors que Shaw l'avait passé à tabac, que sans elle, il eût été mort dans d'atroces souffrances. Peut-être valait-il mieux qu'il ne le sût pas. Il n'avait toujours pas compris ce à quoi il était destiné et quand il le saurait, quand il assisterait à son propre procès, quand il serait condamné et aurait passé des mois, puis des années dans une prison d'État, en isolement dans un quartier ADX avec comme voisin de cellule les plus terribles criminels qui avaient œuvré sur le sol américain ou dans un couloir de la mort, il haïrait mortellement la femme grâce à qui il avait échappé à la sentence de Sameen Shaw.

S'il avait pâlit à l'entrée de Maria Alvarez, il se décomposa et se tassa sur lui-même en gémissant lorsque Root franchit la porte.

Qu'est-ce qu'ils lui voulaient ?

Sanders se figea en découvrant Lambert allongé sur un grabat repoussant de saleté. Enchaîné. De larges bracelets de fer lui enserraient les poignets et les chevilles, et des chaînes, fixées par des anneaux dans le mur entravaient ses mouvements. Il portait des traces de coups sur le visage, son nez était écrasé. Elle remarqua ses doigts déformés et s'aperçut qu'ils étaient tous brisés et qu'ils n'avaient pas été soignés correctement. Les traces de coups et de tortures n'étaient pas récentes, elle estima qu'elles remontaient à une dizaine de jours.

— C'est lui le Chirurgien ? demanda-t-elle.

— Oui, je vous présente Monsieur Jeremy Lambert, aimablement surnommé par les médias, le Chirurgien de la mort, clama Root avec emphase comme si elle présentait un spectacle de foire.

Fusco ne put s'empêcher de souffler de dépit. Root était folle. Sanders resta muette et Maria Alvarez recula d'un pas. Elle n'avait pas revu Lambert depuis qu'il s'était fait tabasser par Shaw. Pas vu les séquelles dont ils souffrait. Sameen l'avait massacré. Mais ce n'était pas ce qui venait de la faire reculer, mais le souvenir de la dernière fois qu'il s'était adressé à elle. Le souvenir de ce qu'il lui avait raconté. Une irrépréhensible colère la saisit, sa main droite se glissa dans son dos et elle agrippa la crosse de son arme. Root lui passa un bras en travers des épaules :

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant