Chapitre XXXVI : À la une des journaux

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Genrika, suivant les instructions de Shaw à la lettre, s'était levée tôt et se préparait son petit déjeuner dans la cuisine. Elle commencerait par un cours de littérature anglaise à huit heures, enchaînerait par des maths à neuf et finirait en rédigeant une rédaction. Elle devait la déposer dans la boîte de son prof d'anglais mercredi. Mais elle voulait la faire réviser à Shaw. Celle-ci lui avait dit qu'elle rentrerait aujourd'hui ou le lendemain, plus tôt elle aurait fini, plus tôt elle pourrait la lui donner. Si elle la lui présentait au dernier moment, Shaw risquait de le lui reprocher... Si elle était dans un bon jour,  si ce n'était pas le cas, elle l'enverrait méchamment bouler . En quinze jours, Genrika avait déjà expérimenté les deux cas de figure et cela n'avait rien eu d'agréable.

— Qu'est-ce que tu fous debout à cette heure ? demanda Lee en débouchant dans le salon les cheveux ébouriffés.

– J'ai du travail à faire.

— Quoi? fit-il en bâillant.

— De l'anglais et des maths.

— Tu veux rire ?! C'est le Jour du Souvenir aujourd'hui. Y a pas d'école ! s'écria-t-il l'air offensé en s'asseyant sur une chaise de la salle à manger.

— Je le sais bien, mais Shaw n'a rien voulu entendre, elle m'a dit qu'ils ne commémoraient pas cette fête au Canada.

Lee éclata de rire et attrapa l'ordinateur de Genrika.

— Je peux ?

— Oui, mais je le reprendrai ensuite, j'en ai besoin pour mes cours.

— Okay, c'est juste pour regarder comment va le monde, j'irai chercher le mien ensuite. Houa, il est super !

— C'est Root qui me l'a donné.

— Génial. Et pour Shaw, elle n'est pas toujours très cool. Comment ça se fait que tu sois ici ?

— J'ai eu des problèmes là où j'habitais.

— Quels genres de problèmes ?

— Euh...

— Tu sais Shaw m'a sauvé la vie une fois. Un mec qui en avait après mon père était venu pour me descendre.

— C'est vrai ?!

— Ouais. J'ai eu la peur de ma vie. Pis soudain, Shaw a été là. C'était... Houa !

— Mortel ?

— Pour le gars, oui ! s'esclaffa Lee. Mais ce qu'elle a pu me flanquer la trouille ! J'ai cru qu'elle voulait me tuer. Puis, elle m'a dit que c'était mon père qui l'avait envoyée et elle lui a téléphoné. Je t'assure, j'avais les boules, elle avait l'air si...

— Dure ?

— Ouais. Mais après elle m'a emmené dans la cuisine et elle a sorti un Coca du réfrigérateur. Elle m'a demandé où mon père planquait son whisky et elle a trinqué avec moi. Je m'inquiétais pour mon père, elle me faisait peur. Elle avait l'air super énervé, enfin... je voyais que je l'ennuyais. Et puis, elle m'a parlé de mon père, que c'était un gars super, un homme courageux et que je pouvais être fier d'être son fils. J'ai pleuré, son discours ressemblait à une oraison funèbre. Elle a juré, déclaré qu'elle détestait les mioches et n'a plus parlé jusqu'à ce que mon père rentre. Et là, sans rire, elle lui a sorti qu'il avait un chouette gosse et elle s'est barrée. Mon père l'a rattrapée et l'a prise dans ses bras. Si je n'avais pas été si ému de le revoir, j'aurais hurlé de rire quand j'ai vu la tronche qu'elle faisait.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant