Chapitre XLVI : Une négociation réussie

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Le minibus cahotait sur une mauvaise route de montagne, malmenant ses passagers qui se cognaient les uns aux autres quand ils occupaient des places voisines. Ils roulaient depuis plus de quatre heures.

Le matin, Dejwar Ibrahim les attendait en uniforme d'officier Kurde dans le grand hall du Sheraton. Root lui avait tendu une main chaleureuse en signe de bienvenue. Il s'était présenté comme lieutenant et l'avait remerciée d'avoir accepté qu'il les accompagnât. Muller, Brown et Shaw l'avaient salué et Root avait décliné pour lui leur nom et leur grade.

Ils avaient tous les cinq embarqué dans la Chevrolet et avaient rejoint le lieu de rendez-vous indiqué par le ravisseur : un grand hangar dans la banlieue de la ville.

En arrivant à destination, Muller suivant les indications de Root coda à l'aide de l'avertisseur le signal convenu. Les portes du hangar coulissèrent et il entra au ralenti. Les portes se refermèrent derrière la voiture et ils furent aussitôt encerclée pas des hommes armés de fusils-mitrailleurs. La tension à l'intérieur de la Chevrolet était palpable. Un homme leur hurla de lever les mains, paumes en vue et de descendre doucement de leur véhicule.

— Que personne ne fasse l'idiot, recommanda Root. Caporal ?

— J'ai compris, je ne tuerai personne maintenant, grogna Shaw.

— J'espère, Sam. Sinon, nous sommes tous morts.

— Pff, prends-moi pour une débile.

À peine étaient-ils sortis de leur voiture qu'on leur ordonna de s'allonger face contre terre, mains sur la tête. Ils furent brutalement fouillés, des pieds à la tête. Aucune arme ne fut découverte sur eux. Pas même un couteau. Les trois jeunes femmes apprécièrent peu l'empressement que mirent leur fouilleur respectif à s'occuper d'elle, à garder leurs mains un peu plus qu'il n'était nécessaire entre leur jambes ou au niveau de leur poitrine. Les sourires graveleux et les regards égrillards ne leur échappèrent pas non plus. Elles gardèrent pourtant toutes les trois un visage impassible, regardant leur vis-à-vis, quand elle se furent remises debout, droit dans les yeux, attendant qu'ils cédassent les premiers. Et ils cédèrent tous les trois les premiers.

Muller ne broncha pas, mais Dejwar Ibrahim ne put s'empêcher de jurer entre ses dents. Il était chez lui, les trois jeunes femmes, étrangères de surcroît, se trouvaient en quelque sorte être ses hôtes et il ne supportait pas qu'on pût leur manquer de respect. Un des hommes qui l'avait entendu ricana :

— T'inquiète, ce sont des occidentales, elles ont l'habitude qu'on leur fouille l'entrejambe.

— Chien, cracha Ibrahim.

L'homme lui décrocha un coup de crosse dans le ventre qui plia le Kurde en deux.

— Si vous touchez encore à un de mes hommes, j'annule tout, annonça Root glaciale en arabe.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant