Chapitre VII : Dernière mission à Wadi Farah

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À la terrasse d'un café, chaudement emmitouflé dans un grand pardessus en laine, Greer buvait tranquillement un grand latte

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À la terrasse d'un café, chaudement emmitouflé dans un grand pardessus en laine, Greer buvait tranquillement un grand latte. Quand son téléphone sonna, il décrocha et fronça immédiatement les sourcils. Trente secondes plus tard, une voiture s'arrêtait devant lui sans égard pour les véhicules qui la suivaient. Le chauffeur bloqua la circulation, le temps qu'il fallut au vieil homme pour s'installer sur le siège arrière. Le passager avant ouvrit sa fenêtre et colla un gyrophare sur le toit de la voiture. Une sirène commença à hurler.

— Monsieur Lambert ? s'étonna Greer en découvrant Lambert assis sur la banquette arrière.

— Bonjour, Monsieur.

— Une urgence ?

— La base du Nouveau Mexique subit une attaque.

— Comment est-ce possible ?

— Une opération spéciale tenue secrète. L'opération programmée visait une libération d'otage au Mexique, elle a été détournée au dernier moment.

— Et Samaritain n'en a rien su ?

— Il l'a su quand la base a été attaquée, c'était trop tard.

Greer ferma un instant les yeux. Qui pouvait tromper la vigilance de Samaritain ? Qui pouvait monter une opération de guerre d'envergure sans que personne ne fût au courant ? La Machine et son équipe de têtes brûlées, évidemment. Quel objectif poursuivaient-ils ? Il jura, furieux. Il intima au chauffeur d'accélérer. Il voulait vérifier une hypothèse.

Elle se confirma quand il arriva au quartier général. Il se rendit à la salle de conférence privée. L'immense écran s'alluma dès son arrivée. Greer et Lambert se retrouvèrent plongés en pleine bataille.

— CIA ? demanda John Greer.

— Oui, répondit Samaritain. Quatre-vingts hommes, huit hommes d'équipage pour cinq Black Hawk.

— Huit hommes d'équipage pour cinq hélicoptères ?

— L'un des appareils était piloté par un équipage non identifié.

— Un homme et une femme ?

— Oui.

Miss Groves. Certainement accompagnée de l'homme au costume. Après des mois de silence, après leur fuite trois mois auparavant de New-York, elle refaisait surface, d'une façon spectaculaire, on ne pouvait lui dénier un certain panache. Elle n'avait pas abandonné la lutte. Cette femme se montrait particulièrement tenace.

— Mon cher Samaritain, commença Greer. Je crains que nous n'ayons sous-estimé la détermination de Miss Groves. Sameen Shaw nous avait pourtant montré à quel point Miss Groves tenait à elle.

— Cette opération est disproportionnée.

— Miss Groves est déterminée à récupérer Miss Shaw et elle s'est assurée, pour atteindre son but, de la collaboration de son équipe, de La Machine et de la CIA.

La fille de Kaveh دختر کاوهOù les histoires vivent. Découvrez maintenant