49- Discrétion totale... ou pas.

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Nous reprenons enfin nos esprits quand la discussion de la mère de Hyunjin nous parvient aux oreilles. Visiblement, elle est au téléphone avec son mari et le résultat est plutôt houleux. Mon amant récupère sa collection de capotes qu'il fourre dans ses poches, comme pour m'envoyer un message plus qu'explicite.

Nous en profitons pour nous glisser dans la chambre de la Reine Mère afin d'y trouver les documents qu'elle cache dans son armoire. Je suis apeurée à l'idée qu'elle puisse grimper les escaliers et nous surprendre ici. Nul doute qu'elle n'hésiterait pas à appeler la police en me faisant passer pour une fan hystérique.

— Tiens, je te passe les papiers.

Il me tend tout d'abord son passeport, son dossier médical, son acte de naissance et divers documents en lien avec les assurances et les banques.

— Je te jure qu'il m'a dit ça, hurle-t-elle en enfonçant ses pieds dans chaque marche.

Hyunjin se saisit de mon corps et m'attire dans le dressing contenant les robes où il referme le battant. Nous sommes pressés l'un contre l'autre même si je remercie cette mégère d'être plus adepte des tailleurs que des robes cocktail.

— Quel petit ingrat. C'est bien ton fils, ça je peux te le jurer. Il a tout hérité de toi, cet idiot, même son penchant pour les traînées.

Je manque d'air en ayant l'envie d'ouvrir ce battant pour lui en foutre plein la tronche mais Hyunjin m'en dissuade en plaquant sa bouche contre la mienne. Ma rage est noyée sous ses baisers et tout à coup, les plaintes de l'illuminée me paraissent secondaires.

— C'est ça! Tu peux me menacer du divorce, tu sais très bien que c'est moi qui contrôle sa carrière et que tu ne seras plus rien sans cet argent.

— Non mais quelle... Je commence à marmoner avant que Hyunjin s'accroche à mes fesses et me fait sentir son érection en la frottant contre mon legging si fin.

Je crois que la dame s'éloigne dans sa salle de bain attenante puisqu'elle n'entend pas son fils me plaquer contre le bois du chêne massif et déchirer la couture à mon entrejambe. D'un regard ahuri suivi d'un sourire taquin, il réalise que je n'ai mis aucun dessous.

— Parfait.

— Hyunjin... C'est pas le moment, je chuchote malgré son attaque de baisers dans le cou.

Je crois que ma volonté d'y mettre fin est peu crédible car il me semble avoir vu mes mains l'aider à descendre le zip de son jean tandis que ma bouche répétait "non, non". Deux salles, deux ambiances, je vous jure.

— Tu n'as qu'à partir, toi aussi. Je ferai un feu de joie avec tes costumes bas de gamme. N'hésite pas à m'envoyer l'adresse de ta maîtresse, histoire que je fasse gagner du temps à mon avocat pour le divorce.

— Quelle salope, marmonne Hyunjin. Elle peut pas fermer sa putain de gueule et se casser...

Madame Hwang se décide enfin à arrêter de nous gratifier de sa présence en redescendant se plaindre au salon, pour notre plus grand plaisir.
Le membre de mon petit ami est maintenant protégé par le plastique et il entre en moi comme dans du beurre. J'avoue que je me coupe de la discussion lointaine de sa génitrice et gémis tendrement. Hyunjin absorde chacun de mes bruits en plaquant sa bouche contre la mienne mais s'amuse en remarquant qu'il les déclenche par les mouvements de son bassin.

Il ne se fait pas prier et se met à me pilonner sans relâche, faisant taper la cloison en bois contre le mur porteur. J'ose espérer que nos ébats ne se répercutent pas jusqu'au rez-de-chaussée.

— Meena... J'te jure, tu me mets dans un de ces états...

Je veux bien le croire vu que j'ai l'impression d'avoir une bête féroce entre les cuisses.
Les papiers s'étalent à nos pieds. Je crois qu'il serait stupide de nous confier les codes nucléaires pour sauver le monde car on serait capable de s'envoyer en l'air sur la machine de commandement.

Hyunjin agrandit le trou entre mes jambes et se met maintenant à me doigter au niveau de l'anus. L'effet est immédiat. Je sombre dans les abysses du plaisir. Je pousse un râle digne d'une actrice porno en plein extase et savoure ce double pilonnement. Cette sensation d'être excitée sur les deux bords est jouissive à souhait. Dans la minute qui suit, je me laisse aller et le mords à l'épaule pour contenir mon cri tandis qu'il éjacule à bout de souffle.

J'ouvre enfin le battant pour admirer son visage d'ange. Mon homme est si beau, couvert de sueur et le sourire aux lèvres. Je ne sais pas comment il fait pour tenir face à cette situation chaotique.

Le préservatif jeté à la poubelle, nous récupérons les documents éparpillés et retrouvons sa chambre. Il se charge de tout fourrer dans un sac et de récupérer son ordinateur et son chargeur avant de me suivre sur le chemin du retour. J'ai l'impression d'avoir un drôle de courant d'air entre les jambes, ce qui fait marrer l'abruti derrière moi qui a une vue explicite sur son oeuvre. Tandis que je saute sur la terrasse de ma villa, j'entends un énorme craquement et constate que la branche qui servait de passerelle de son côté a cédé. Heureusement qu'il était en train de préparer son saut et évite une vilaine chute.

— C'est pas plus mal finalement. De toute façon, je ne mettrai plus les pieds dans cet endroit.

Me voyant râler à outrance, mon partenaire concède enfin à me passer son t-shirt qui me couvre jusqu'aux cuisses. Nous poursuivons alors notre chemin sur la balustrade, enthousiasmés par l'euphorie de la situation et déchantons lorsque nous apercevons mon père, le regard sombre, nous attendant assis sur mon lit.

— Jung Meena... Je crois qu'on a des choses à se dire...

Red LightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant