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Je suis touchée par la confession de Lyam concernant ses sentiments. Je n'ai pas cru une seconde en les accusations de sa mère. Cependant, supporter ses inepties était trop difficile, tant je ne comprends pas qu'une mère puisse dénigrer ainsi son enfant. Elle ne réalise pas la chance qu'elle a de pouvoir jouir de ce lien, alors que je donnerais tout pour le vivre ne serait-ce qu'encore une fois avec la mienne. 
Assis sur ma chaise, Mason se met à l'aise et défait la fermeture Éclair de son pantalon pour prendre en main sa queue déjà dure. Je ne sais de quoi ces deux-là ont pu discuter précédemment, mais c'est avec plaisir que je me mettrai en scène pour le beau brun qui hante mes nuits. 

— Allonge-la et bouffe-la. 

Je me laisse chuter sur le dos et regarde mes vêtements s'envoler un à un, pour ne laisser qu'un corps nu entre les mains du célèbre mannequin vedette de l'Amérique. Derrière un sourire de défiance, je le sens disparaitre entre mes cuisses pour ne laisser que des mèches rouge carmin qui chatouillent mon bas-ventre. Sa bouche recouvre mon sexe et aspire mon clitoris déjà trempé. Sa volonté est impitoyable et Lyam mène avec dévouement la tâche qui lui incombe. Je tremble lorsque je le sens jouer de ses dents pour m'insuffler de la douleur entre deux gémissements de plaisir. Mes doigts cherchent à accrocher tout ce qui est à portée de main, afin que je puisse exprimer ce bonheur intense. 

— Baise-la avec ta langue. 

L'ordre me confère une excitation inattendue, sentiment partagé par l'exécuteur qui dépose un baiser sur mon pubis avant de raffermir sa prise. Mes cuisses deviennent son ancrage, qu'il fait légèrement basculer pour qu'il puisse me lécher en profondeur. Je le sens me pénétrer et me déguster comme s'il vivait l'extase absolue, au son des grognements du commanditaire très actif avec son poignet. Mason est obligé de serrer, à s'en faire mal, sa queue pour ne pas céder à la jouissance, alors que nous ne faisons que commencer. 
Le sang qui me monte au cerveau me donne le tournis. Entre les mains de ces garçons, je suis un corps qui trouve sa place en ce monde. À genoux sur le matelas, Lyam en vient à coincer mes jambes sur ses épaules pour continuer à s'abreuver de mes fluides. Mes fesses pendent dans le vide, sous la protection de ses mains et participent à ce spectacle qui met en émoi notre unique spectateur. 

— Enfonce ta queue dans sa bouche. 

Le sublime mannequin redépose mon corps avec précaution et se redresse pour retirer ses vêtements, mais Mason l'empêche de me rejoindre, galvanisé par une autre idée. De son index, il m'invite à me lever et à m'agenouiller sous ses yeux, afin de profiter au plus près du spectacle. 
Je peux sentir ma cyprine s'écouler entre mes plis et le tremblement dans mes cuisses alors que je me mets en scène pour lui. 
Il veut me voir. 
Il ne sera pas déçu du spectacle. 

Les jambes suffisamment écartées pour y glisser ma main, je commence à tournoyer de mon index sur mon bouton de rose, tandis que j'agrippe le membre de celui qui n'a d'yeux que pour moi. Le maintenant devant mes lèvres, je prends le temps de le lécher sur toute la longueur avant de m'attarder sur son gland. Peu m'importe que Lyam souffre, nous jouirons ensemble tous les trois. 
Mason repousse la main du mannequin pour y glisser la sienne dans mes cheveux et donner le rythme qui lui convient aux profondes succions langoureuses. Je le sens tester mes limites, veiller à la moindre déglutition et aux tressaillements de mon corps. Sa voix m'encourage et me rappelle que je leur appartiens, tout comme je les contrôle. Ce rapport de force se ressent dans la confiance que nous nous portons. 

Mon attention vacille alors que le maitre du jeu quitte son assise pour s'installer derrière moi. Soudainement attentive à l'inattendu, je perds le fil de mes actes et cherche à retrouver son regard. Mais Mason se contente de me redresser les fesses, tout en les caressant tendrement. 

— As-tu envie de jouer, Meena ? 

Je suis consciente de ce qu'il me propose, totalement inédit pour cette partie de mon corps, mais la crainte se tait face à la tentation. Je hoche la tête et me laisse guider alors que ma bouche reprend seule le rythme des fellations. Un premier frisson accompagne l'entrée de ses doigts dans mon trou serré, avec une certaine délicatesse mais aussi une profondeur de plus en plus poussée. Lyam s'autorise à me caresser le visage pour me détendre, ce qui a pour effet de combler Mason qui pénètre cette zone à un rythme soutenu. Un gémissement résonne dans ma bouche et perturbe le contrôle de celui qui peine à se retenir. Son sexe continue de gonfler et de bouleverser ma respiration, alors que je sens maintenant les doigts d'un autre s'écarter en moi pour se faire davantage de place. 

— C'est bien, Meena. Tu es parfaite. 

Je serai ce qu'il voudra, tant qu'il m'offre le plaisir qui grandit en moi. 
Mon coeur se lance dans une danse effrénée, comblée par l'adoration dont je fais l'objet. Si bien que je remarque à peine mon corps qui se relève, afin que je m'installe sur le lit, le ventre installé sur un coussin. 

— Ne t'en fais pas, Rixon. Tu nous rejoins après. 

La mise à l'écart de mon voisin ne le satisfait pas, mais la curiosité prend le dessus sur sa possessivité. J'observe Mason se dénuder et enfiler un préservatif avant de cracher dans sa main et se servir de ma cyprine pour se lubrifier. Ma fascination me fait prendre conscience qu'il ne se hâte pas pour notre bien à tous les deux. Puis il s'installe derrière moi et me fait sentir son membre aux dimensions supérieures à la moyenne.
Ça ne rentrera pas.
Je le sens buter contre mes anneaux et enchainer les petits à-coups pour progresser lentement, tout en manipulant mon clitoris.

— Détends-toi. Rien ne presse. 

Lyam se dirige vers ma table de chevet, comportant bon nombre de gadgets utiles pour la nuit et en sort du lubrifiant dont il remplit ses mains. 

— Tu permets ? 
— Fais-toi plaiz, s'amuse celui qui est alors branlé par un autre, avant que ses mains ne se glissent en moi. 

Je ne sais si cette intervention est la raison de ma détente, mais quelques secondes suffisent jusqu'à ce que Mason pousse en moi, dans un gémissement que nous partageons. La douleur se mêle au plaisir intense de me sentir tiraillée dans une zone de mon corps que je ne pensais pas découvrir. Chaque à-coup se fait en douceur, pour que nous ne sombrions pas dans la plénitude tentante. De ses mains, Mason me rassure et vénère l'intimité que je lui partage. Chaque souffle me fait contracter autour de son membre et voir trente-six chandelles que je rêve d'enflammer. Je suis consciente de l'importance du moment que nous vivons et de la chance de pouvoir expérimenter avec des compagnons exceptionnels. 
Les coups de reins se font maintenant plus vifs et plus facilement encaissés, ce qui permet à notre troisième partenaire d'enfiler à son tour une protection. Le coussin m'est retiré et je le sens se glisser entre mes membres, pour atteindre la zone basse de mon corps. Mon regard se fixe sur celui de Lyam alors qu'il me pénètre dans un râle guttural et calque son rythme sur celui derrière moi. J'émets un son étranglé à la sensation de ses deux hommes dans mes chairs comme s'il partageait le même espace. Notre symbiose parle pour nous.

— Je vous aime, murmuré-je, le coeur à l'agonie. 

Mason se penche pour m'embrasser l'épaule tandis que Lyam s'empare de mes lèvres. Je les sens s'enfoncer au plus profond de moi, avec une vigueur qui laisse présager un besoin de délivrance. Mon plaisir est comblé et ma ténacité trouve sa limite. J'entame des mouvements de bassin francs pour les inviter à plus d'engagements. Celui qui vit pleinement le spectacle n'en ressort que ravi avec mes hanches qu'il accroche. L'humidité coule sur le corps qui me fait face et les premiers signes de contraction se font sentir quand une vague d'extase s'abat en moi. Je m'accroche à Lyam comme à la vie, le temps de sentir chaque parcelle de bonheur éclater et me combler. Si bien que je ne me rends pas compte de l'orgasme des garçons qui me succède et nous achève, les corps imbriqués dans ce lit. 
Je viens de vivre le moment le plus incroyable de ma vie de jeune femme. Pourtant, tout ce à quoi je pense est ces trois mots que j'ai osé leur révéler. 

— Nous aussi, on t'aime, m'avoue le voisin qui a pris possession de mon coeur. 

Red LightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant