Enzo et Nina

Chapitre 64

On frappe à ma porte, je ferme vite le fichier. Adèle et moi faisons comme si de rien n'était. J'autorise la personne à entrer, c'est Romain. Super, moi qui voulais l'éviter aujourd'hui. Je me sens mal à l'aise.

"- Salut. Dit Adèle.

- Bonjour!" Répond Romain.

Sa voix est rauque, ses yeux injecté de sang. Il tente de le cacher mais ça se voit qu'il ne va pas bien. je le regarde du coin de l'œil sans rien dire.

- Nina, il faut qu'on se voit pour le nouveau projet à lancer. J'ai eu une idée. Enfin, si tu es d'accord pour faire ça avec moi." Il dit.

C'est pas comme si j'avais vraiment le choix, de toute façon.

"- Oui, d'accord." Je dis.

Sans que je le veuille mon ton est sec.

"- Oh? Vous êtes fâchés tous les deux? Demande Adèle.

- Non." Répondons Romain et moi en même temps.

Adèle nous dévisage et se lève.

"- Bon les amis. Régler ce que vous avez à régler et on se voit plus tard. je vous aime." Elle nous dit.

Elle se dirige vers la sortie et effleure le bras de Romain en passant près de lui. Puis elle ferme la porte nous laissant tous les deux. je me sens mal à l'aise et décide d'aller prendre l'air sur mon balcon.

"- Il y a du café tout chaud si tu veux." je dis.

Sur ces mots, je sors ma tasse de café à la main. je laisse mon regard planer sur les rues de Paris. Romain me rejoint et pose la tasse de café qu'il s'est servit sur la table. Il ne dit rien et regarde la rue aussi. Puis il se lance.

"- je te demande pardon à nouveau Nina." Il dit.

Je lui adresse un léger regarde.

"- Je me doute qu'entre toi et moi ça ne sera plus pareil, mais sache que pour moi, tu restes mon amie malgré tout. Enzo m'a appelé et il m'a dit qu'hier tu étais rentrée furieuse et complètement paumée. Il ajoute.

- C'est vrai, je me pose plein de questions sur mon avenir ici. je dis.

- Tu ne vas pas démissionner? Il demande Inquiet.

- je n'en sais rien. Ca ne me donne pas envie de rester mais pour une fois que je trouve un boulot que j'aime ça me fait chier de tout lâcher. En même temps, vu la situation, je me dis que postuler autre part ne serait pas plus mal. Qui sait? peut être que Salmane serait ravi de m'engager. Je réponds.

- Arrête, sois sérieuse deux minutes." Il dit.

Je le regarde droit dans les yeux.

"- mais je suis très sérieuse Romain. je suis obligé de rattraper toutes vos conneries et je veux bien que ce soit mon boulot de m'occuper de la presse, de promouvoir les égéries, ect... Tu m'as donné bien plus de responsabilité qu'à une simple attaché de presse et je t'en remercie, ça montre que tu me fais confiance. mais je t'avoue que là, je sature. Je dis.

- Je comprends. Il lâche.

- Pour Enzo, je savais à quoi m'en tenir connaissant le phénomène, mais toi..." Je continue.

En lui disant tout ça, je veux le faire réagir, mais il se contente de baisser les yeux.

"- je ne peux pas gérer ton image aussi. Tu es le boss... Enfin, ta mère mais tu es une figure importante au sien d'ICARE. je poursuis.

- Tu crois que je ne le sais pas? Tu crois que je suis fier de ce que j'ai fait et que je suis heureux que mon passé me rattrape? je m'en mords les doigts tous les jours et encore plus aujourd'hui. Parce que je peux tout perdre: mon entreprise, ma réputation, mon héritage, tout! Même toi... si ce n'est pas déjà fait." Il lance.