Chapitre 71

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Sans un mot de plus j'avance vers la voiture en portant ma valise qui ne roule pas dans la neige. Romain me la prend et le met dans le coffre du taxi. Alors que je vais monter, il attrape doucement mon poignet.

"- Est ce que tu peux quand même m'envoyé un message quand tu seras rentré, s'il te plait." Il dit.

Son regard est suppliant. je retire ma main de monte dans la voiture en lâchant un ok à peine audible.

Dans la taxi, je laisse ma tête tomber contre le dossier du siège et me perd dans le paysage qui défile à tout allure. La pluie commence à tomber, ça va de paire avec les larmes qui roulent sur mes joues. je jette une dernier coup d'œil à mon portable, rien... J'envoie vite un message à Adèle, pour lui dire que je suis parti et range mon portable. Je pense au vol qui m'attend et au fait qu'Enzo ne sera pas là pour me rassurer.

Même si le vol a été court, je n'avais qu'une envie, descendre. Dans le métro, je sort quelques arrêt avant le mien, j'ai envie de marcher un peu, de prendre l'air. je marche dans la rue sans me soucier de quo que ce soit, perdue dans mes pensées. J'entends un véhicule rouler à ma hauteur mais je l'ignore. Pourtant les vrombissement de monteur se font de plus en plus fort. je lève alors la tête et croise un regard qui ne m'est pas inconnu. Esteban. Bien sur, il me fait penser à son frère et mon cœur se serre.

Il accélère soudain et se gare un peu plus loin. le biker ôte son casque et vient à ma rencontre.

"- Salut Nina. Ca va? Il dit.

- Bien et toi? Je réponds.

- Oui, comme d'hab. Tu fais quoi là toute seule? Il demande.

- je rentre chez moi. je reviens de l'aéroport, on était à Courchevel." je dis.

Ben quoi c'est vrai même si je ne me suis pas vraiment attardé. Esteban me fixe une seconde. Puis il attrape mon menton pour que je le regarde dans les yeux.

"- Ok... montre, je te ramène chez toi. On discutera après." Il dit.

je le regarde lui, puis la moto puis re lui.

"- hein? Oh non... c'est bon. je vais rentrer à pied mais c'est gentil à toi. je dis.

- mais oui, bien sur. Allez, montes je te jure que j'irais doucement." Il dit.

Je lui lance une moue dubitative.

"- Quoi? Tu ne me fais pas confiance?" Il demande.

La confiance... je sens la tristesse m'envahir de nouveau.

"- Si bien sur que si." je réponds.

Esteban me regarde sans comprendre, mais il ne relève pas. Il se contente de prendre ma petite valise et de me donner son casque en échange. Il monte et attache ma valise sur le guidon. je monte alors derrière lui en m'appuyant sur ses épaules. Puis une fois que je suis installé, je passe mes bras autour de sa taille. Il démarre et nous prenons la route de chez moi. Quand il accélère, je resserre un peu sa prise autour de lui. L'adrénaline monte mais je n'ai pas peur, c'est même le contraire.

Il se gare devant chez moi, je me détache doucement de sa taille et descends en lui rendant son casque. Il me fait passer ma valise mais tient mes main en même temps. Il me force à le regarder.

"- Qu'est ce qu'il y a Nina?" Il me demande.

Il me prend au dépourvu. Je ne pensais pas être aussi lisible.

"- Rien, ça va. Je réponds.

- Tu mens. Ca se voit sur ton visage. Tu as les yeux rouges et les traits tirés. Tu n'as pas ta fougue et ta repartie habituelle, il se passe quoi? Il me lance.

Enzo et NinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant