Kross : le peuple guerrier T1 🔞(terminé)

Chapitre 38

Après cette fameuse nuit, Lyrad eut envie d'explorer sa sexualité et les formes de sa compagne. Il avoua à Charlotte que le contact de leurs peaux nues était rassurant et surtout qu'il se sentait puissant, depuis qu'il réussissait à lui donner. Sans compter que la chaleur de leur désir embrasait leurs corps, et réchauffait les nuits glaciales de cet hiver précoce.

Par moments, la jeune femme avait envie de questionner Lyrad sur sa vie privée et principalement pourquoi il avait si peu d'expérience en matière de sexe. La particularité de son compagnon, à parler de lui à la première personne du pluriel, n'entachait en rien son charisme. D'ailleurs, Lyrad contrairement à Charlotte avait une personnalité solaire qui donnait envie de rester en gravitation près de lui.

La gothique qui se sentait tomber amoureuse s'interrogea sur sa motivation à vouloir rentrer chez elle. Ignorant ce qui allait advenir, elle décida d'attendre de rencontrer le responsable de sa présence en ce monde, pour savoir quelle direction allait prendre sa vie.

Dix jours s'écoulèrent encore avant qu'ils n'arrivent à proximité de la demeure modeste et isolée, de l'Alchimiste. Lyrad était devenu anxieux depuis qu'il avait dû expliquer à Charlotte qu'une fois chez l'Alchimiste, ils ne pourraient plus être aussi proches.

Le début de matinée était glacial. Le ciel bleu clair faisait ressortir le givre de la végétation, et le blanc immaculé de cette neige fraîche uniformisait la couleur de ce paysage, qui appelait au calme et au confort de la jolie chaumière. D'autant plus qu'une volute de fumée ondulait lentement pour sortir de la cheminée. Un petit moulin, à l'arrêt non loin de la maison, était le second témoin de l'absence de vent.

Lyrad conduisit son warex dans l'étable, à l'écart de la maison, Charlotte imita son compagnon. Ils prirent le temps de soigner les animaux avant de se diriger vers la chaumière.

Lyrad se tendit et expira très fort avant d'ouvrir la porte. Charlotte sur les talons, il entra dans la petite cuisine.

— L'Alchimiste n'est pas là, déclara-t-il sans regarder Charlotte. Il doit travailler au moulin !

— Est-ce que tu vas bien ? s'inquiéta-t-elle, face au visage tendu de Lyrad.

Il la prit brusquement dans ses bras et lui embrassa le front :

— L'idée de ne plus passer autant de temps avec toi nous embête un peu, avoua-t-il. Allons jusqu'au moulin ! ajouta-t-il en lui prenant la main.

Il entraîna sa compagne avec lui et la guida jusqu'à l'autre bâtiment. Lyrad toqua et entra sans attendre, puis il referma la porte derrière Charlotte.

La pièce était dépourvue du mécanisme qui devait entraîner une meule, but fonctionnel du moulin à vent.

Un gros mécanisme de rouages superposés horizontalement était au centre de la pièce, cet ensemble était surélevé de trente bons centimètres.

Tout autour, de lourdes étagères couvraient les murs, l'étage supérieur était aussi rempli d'étagères. Les deux niveaux contenaient des livres et beaucoup de bocaux. De là où elle était, Charlotte ne pouvait pas distinguer leur contenu, parce qu'elle était surtout fascinée par l'ensemble de rouages au sol.