Chapitre 62

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Les lunes avaient déserté le firmament en cette nuit d'encre et glaciale, alors que Sinn trouvait de bonnes raisons pour ne pas rejoindre Charlotte sous leur tente.

Quand il alla enfin se coucher, la jeune femme dormait profondément. Sinn devait se sermonner et se dire en permanence, que ce n'était ni le lieu ni le moment, pour ne pas se jeter sur elle. « Qu'a-t-elle donc de si spécial pour me rendre dingue à ce point ? » s'inquiéta-t-il intérieurement en se couchant.

A l'aube, les bruits du campement en éveil sortirent Charlotte de son sommeil. Quand elle ouvrit les yeux, elle trouva Sinn assis sur son lit à la regarder dormir.

— Bonjour, souffla-t-elle embarrassée d'être observée.

Sinn resta sur son lit de camp et lui sourit en lui tendant une tasse de thé. Charlotte se redressa et s'en saisit :

— Y'a un problème ? s'inquiéta-t-elle.

— Pas du tout, répondit Sinn. J'ai bien réfléchi sur notre situation et même si j'aimerais pouvoir tenir la promesse que je t'ai faite hier, je dois à mes guerriers de rester concentré sur les Ombres.

— Oui, je sais, approuva-t-elle avant de souffler sur son breuvage.

Charlotte savait qu'elle allait devoir lui livrer le fond de sa pensée, mais elle n'y arrivait pas.

Sinn se leva pour s'approcher. Debout face à elle, il lui tendit un objet :

— Ce bijou était à ma mère, expliqua-t-il. J'aimerais que tu le portes.

— Je ne peux pas accepter, répondit-elle. Ce pendentif était à votre mère, vous ne pouvez pas vous en séparer !

— Mais je ne m'en sépare pas, objecta-t-il. Je veux que tu le portes pour moi.

Sinn s'accroupit et lui passa la chaîne autour du cou :

— Si tu acceptes de porter les vêtements de l'alter ego de ton bourreau, déclara Sinn. Tu peux porter cette chaîne pour moi !

Charlotte étudia le pendentif : il s'agissait de quatre branches, comme une croix, mais elles semblaient onduler, et elles étaient sculptées et ornées de pierres précieuses.

— Ce bijou est magnifique, déclara-t-elle. Il me faudra plus d'une marmite pour la protéger, ricana-t-elle pour alléger l'ambiance.

Sinn lui sourit avant de l'embrasser sur le front. Il se leva et la regarda glisser la chaîne sous sa chemise. Le guerrier serra les mâchoires d'excitation, réalisant que l'objet allait trôner entre ses seins.

Cela faisait une semaine que Sinn avait confié le bijou de sa mère à Charlotte. Depuis, il ne l'avait plus embrassée, ni touchée, mais ils étaient restés proches grâce à leur étrange relation.

Seulement, si Sinn pouvait contrôler ses pensées durant la journée, la nuit c'était une autre histoire. Les rêves érotiques qu'il faisait, étaient de plus en plus torrides.

Sinn se réveilla avec une grosse érection. Résigné à soulager son membre douloureux, le seigneur des Kross se masturba en regardant la jeune femme dormir. Proche de l'éjaculation, ses gestes devinrent plus brutaux, et il comprit que cette situation allait le rendre fou s'il ne trouvait pas une autre solution...

Kross : le peuple guerrier T1 🔞(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant