Chapitre 63

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Quand Charlotte se réveilla elle était seule. Elle prit son temps pour faire son lit et celui de Sinn qui ne prenait jamais la peine de plier ses couvertures, puis elle sortit, malgré ce froid persistant, en quête d'une boisson chaude.

Elle croisa Sinn qui préparait son warex. Charlotte le salua de la main en voulant filer aux « cuisines » mais le seigneur des Kross la récria. La jeune femme dut s'approcher :

— Va chercher de quoi manger pour le trajet, on part pour le campement des civils, lui dit-il.

— On ? répéta-t-elle, surprise. Je viens aussi ?

— Oui, approuva Sinn. Erakris n'est pas encore revenu du campement des civils, je t'emmène là-bas pour aider.

— D'accord, approuva-t-elle.

Erakris se rendait dans cette petite ville de toile un jour sur deux, parce que des civils étaient tombés malades. L'Alchimiste était le plus gradé parmi les soigneurs des Kross qui étaient avec eux, c'était donc à lui d'assumer les responsabilités, même s'ils étaient tous compétents. D'ailleurs, Sinn attendaient toujours les Alchimistes que la guilde avait promis d'envoyer.

Sinn et Charlotte avaient fait la moitié du chemin à une allure lente, parce que Sinn voyait à quel point Charlotte peinait à guider son warex. Le Kross lui jetait des petits regards amusés, mais il gardait le silence pour ne pas la vexer.

— Est-ce que j'aurais le temps d'aller voir Sori ? demanda Charlotte.

— Oui, répondit Sinn. Tu vas rester là-bas quelques jours, tu pourras partager sa tente, si tu ne veux pas profiter du confort de la mienne.

Charlotte sourit ravie de revoir la chef cuisinière.

— Est-ce que je dois m'inquiéter des réactions des civils ? s'inquiéta-t-elle.

— Erakris veillera sur toi, mais tu n'auras aucun mal à mettre la main sur une marmite dans le cas contraire, s'amusa Sinn.

Charlotte se mit à rire, amusée par l'idée.

Sinn guida son warex pour sortir du sentier et ainsi s'approcher de la lisière des bois.

— Où va-t-on ? s'étonna Charlotte, qui s'inquiétait de ce changement de direction.

— Tu ne me fais pas confiance ? s'étonna Sinn.

Il mit pied à terre et attacha la longe de son warex à un tronc. Il invita Charlotte à faire de même d'un signe de la main.

Sinn lui prit la main et l'entraîna un peu plus dans la forêt.

— Qu'est-ce qu'on fait là ? s'inquiéta Charlotte.

Sinn se retourna pour l'embrasser. Leurs corps se collèrent l'un à l'autre, avides de retrouver ce contact si naturel.

Sinn s'écarta pour retirer son long manteau et il l'étendit dans la neige. Le Kross attrapa Charlotte pour l'y coucher. Sinn s'allongea sur elle, il glissa l'une de ses mains sous ses chemises pour saisir un sein, rencontrant au passage le bijou qu'il lui avait offert. Sinn suçotait la gorge de la jeune femme tout en jouant avec son téton.

Charlotte, grisée par ses caresses, gémissait de plaisir tout en lui caressant la nuque et le cuir chevelu.

La main de Sinn glissa lentement pour aller défaire le haut du pantalon de Charlotte, puis il glissa la main encore plus bas, pour titiller son clitoris.

« Essaie de ne pas crier » lui déclara-t-il d'une voix rauque. « Nous ne sommes pas assez loin du sentier, on pourrait t'entendre », ajouta-t-il avant de se redresser entre ses cuisses.

Sinn attrapa le haut du pantalon de Charlotte pour le faire glisser jusqu'à ses chevilles. Il regrettait de ne pas pouvoir la déshabiller entièrement.

Sinn se pencha sur elle, à moitié dévêtue, tandis qu'il lui embrassait le bas-ventre, il la pénétra de deux doigts. C'est avec ardeur qu'il fouilla son sexe humide, avant d'aller le lécher.

Sinn la pénétrait tantôt de ses doigts, tantôt de la langue. La jeune femme, gémissante et fiévreuse, se laissa aller à ses caresses. Quand il la fit jouir, Charlotte se mordit les lèvres pour étouffer ses cris. Alors qu'elle pensait que ce merveilleux moment était terminé, Sinn ne lui laissa pas de répit et reprit ses caresses.

En bon guerrier conquérant, il lui donna plusieurs orgasmes à la suite. Charlotte gémissait son prénom et l'implorait de venir en elle, mais il restait le visage enfoui entre ses cuisses. La devinant proche de l'extase, Sinn eut envie de la voir succomber à la jouissance, alors il s'allongea sur Charlotte, tout en la pénétrant de ses doigts avec ardeur.

Charlotte en profita pour lui défaire le pantalon et caresser sur son érection.

Acceptant l'invitation, Sinn s'écarta un peu pour faire glisser son pantalon et quand il prit place sur ses cuisses, il la pénétra très lentement.

Le large phallus lui écarta les chairs de son sexe trempé. La jeune femme gémit plus fort, heureuse de le sentir enfin en elle.

— Essaie de ne pas crier, lui rappela Sinn un petit sourire moqueur aux lèvres.

— Alors ne me donne pas de raison de crier, susurra-t-elle.

Sinn s'amusa un peu avec la jeune femme provocante. Il la pénétrait puis se retirait aussitôt, la faisant grogner de mécontentement. Mais très vite, le désir fut plus fort, il resta en elle et accéléra ses coups de reins.

Secouée par ses assauts, Charlotte glissa ses mains dans le dos de Sinn pour s'agripper à ses épaules.

Quand Sinn lui posa une main sur la bouche pour étouffer ses cris, ses gémissements et son souffle vibrèrent dans sa paume, l'excitant encore plus. Fou de désir, Sinn la fit jouir.

Les spasmes de son vagin se contractèrent sur son sexe durci, alors il s'enfonça profondément en elle et tout en haletant dans son cou, Sinn atteignit l'orgasme.

Comblé par la jouissance, il resta en elle, mais il se redressa sur ses avant-bras pour la contempler. Charlotte avait le visage rosi par l'ardeur de leur étreinte, ses pupilles étaient dilatées par le désir et elle rayonnait de bonheur.

— Désolé, lui souffla-t-il entre deux baisers.

— Pourquoi ? susurra-t-elle en lui caressant le dos.

— J'espérais avoir assez de patience pour te prendre totalement nue dans le grand lit qu'il y a sous ma tente ! déclara-t-il d'une voix rauque.

Charlotte se mordit la lèvre et elle le regarda dans les yeux :

— Tu crois qu'on a encore le temps de rejoindre ton grand lit ? demanda-t-elle aguicheuse.

— Ça va dépendre de ta façon de guider ton warex, répondit-il moqueur avant de lui mordiller la gorge.

— Hm, ce n'est pas gagné, s'amusa-t-elle.

Sinn, qui se sentait bien, s'esclaffa tout en se retirant pour s'écarter à regret et la laisser se revêtir. Il avait conscience qu'ils étaient à moitié nus au beau milieu de l'hiver, et le Kross ne voulait pas que Charlotte prenne froid.

Kross : le peuple guerrier T1 🔞(terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant