Only love can hurt like this

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Bordel ce que c'était douloureux

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Bordel ce que c'était douloureux. J'aurais préféré mille fois ne plus y penser, encore mieux, l'oublier, d'une traite, qu'il n'ai été qu'un rêve, une chimère mais certainement pas celui qui me détruisait de la sorte. Je cherchais à l'oublier à travers mes mauvaises habitudes, m'octroyant une danse de la douleur sur le vinyle qui repassait en boucle la même musique que je connaissais pas coeur et qui décrivait si bien mon état d'âme. Je voulais m'allumer une énième clope histoire de m'aveugler par la fumée sur ce que je pouvais résumer comme la plus belle histoire de tous les temps mais pourtant, c'était la douleur de son départ qui me brûlait. J'avais voulu boire une énième gorgée de cette vodka bon marché histoire d'y noyer mon chagrin mais même la bouteille avait le goût de ses lèvres et ça rendait la douleur plus réelle, comme si je versais de l'alcool à 90 degrés sur une plaie ouverte.

Je me croyais encore dans un film, marmonnant les paroles, ignorant les coups contre le mur de ma sœur qui me maudissait de lui enlever des heures de sommeils, me laissant tomber sur le sol lorsque la chanteuse criait le plus fort et me renversait de la vodka sur le menton en buvant maladroitement, pleurant et me regardant dans la glace comme dans les clips vidéos des années 2000. Il m'aurait trouvé tellement pathétique. Il aurait roulé des yeux en finissant d'écraser son join sur le rebord de ma fenêtre et il serait venu me consumer de tous mon être en saisissant mes joues, pour finalement me dire de ne pas dramatiser, qu'on serait nous jusqu'à la fin des temps et que même si nos chemins se séparaient, on ne s'oublierait jamais. Parce qu'il y avait une chose certaine, c'était que l'on aimait tellement que le jour où ça se terminerait, on savait que ça ferait mal. Que seule l'amour pouvait faire mal à ce point, à cette intensité.

J'avais l'impression de faire une danse contemporaine pour un public imaginaire tandis que la musique battait toujours son plein. Il était bientôt 4 heures et je ne dormais pas, je faisais une insomnie de par mon coeur brisé. Je voyais mes bras onduler, mon corps tournoyer sur lui même comme pour s'oublier, comme s'il n'était pas aussi stupide de se mettre dans un tel état pour un amour de lycée. J'avais perdu mon père, j'avais vécu des douleurs bien plus fortes, bien plus dures. Mais perdre Thomas c'était une sorte de douleur, une douleur que seule l'amour pouvait nous faire vivre. Sonya m'a dit que c'était une chance d'avoir vécu ça parce que tout le monde n'aime pas aussi fort à mon age, tout le monde n'a pas le cœur brisé à cette intensité. Je le revoyais alors, longeant du regard les étagères de la bibliothèque jusqu'à croiser mon regard, sourire et passer dans l'autre allée afin de faire coliser fougueusement nos lèvres.

Je ne lui avais rien demandé. Je ne lui avais pas demandé de m'adresser la parole lorsque je me changer après le sport, je ne lui avais pas demandé de chercher le contact des yeux quand il passait devant mon casier, ni d'avoir caresser mes doigts doucement lorsqu'on était en retenus ensemble parce qu'on s'était fait prendre à fumer derrière les escaliers de secours du bahut. Je ne lui avais pas demandé de me pondre des papillons dans l'estomac, ni de s'inviter dans ma tête comme ça sans que j'ai rien demandé. Je ne voulais pas qu'il me file des crampes aux joues à force de me faire sourire mais bordel de merde. Aujourd'hui, en y repensant, en y recourant à chaque gorgée de vodka, je suis tellement reconnaissant qu'il m'ai fait vivre tout ça.
Il m'a fait connaître une douleur dont l'amour, le vrai, est le seul coupable. Et aujourd'hui je savais que même si nous avions rompu depuis 48 heures, je ne pourrais pas apprécier une autre saveur. Il me l'avait prédit alors qu'on était partis voir un film dans sa voiture au cinéma plein air et que j'étais blotti contre lui devant Le moulin rouge.

-Tu sais, il avait soupiré en tirant sur son join, je n'ai pas hâte du jour où ça arrivera mais tu vas me briser, Newt.
-Je te trouve trop pessimiste, je lui avais dit intrigué.
-Non, écoute, ce sera un honneur d'avoir le cœur brisé par toi, mais ce jour là, je sais que je vais souffrir tellement fort que je vais tomber sur le sol, je vais suffoquer dans mes larmes, rire de mon état merdique, vouloir rester sous ma couette à attendre que chaque jour laisse leur place à la nuit, je vais me trouver ridicule mais en même temps tellement humain. Parce que je crois que dans notre vie, y'a qu'une seule personne capable de nous briser de la sorte, après on ose plus s'y aventurer, on peut aimer mais c'est moins fort, c'est plus platonique, moins risqué. Toi et moi on s'est tout donné, il avait monologué sans me quitter des yeux.
-Et si ça durait toute la vie ? J'avais souris.
-Toi et moi on a jamais été ce genre de rêveurs. On sait qu'on est trop jeunes.
-Sans doute, c'est pour ça qu'on vit au jour le jour.
-Ce que je sais c'est que en sachant ça, je te donne tout, je vis à plein poumons chacun de tes sourires et de tes pulsations cardiaques, j'aime chaque parcelles de ta peau, parce qu'après toi ce sera plus comme avant. Je serais chamboulé et je serais guéri, vacciné, je n'aimerais plus de cette manière. Je ne prendrais plus ce risque.
-T'aurais pu être poète toi, je m'étais moqué parce qu'il était probablement défoncé mais j'avais adoré chacun de ses mots.

Je ne savais pas que lorsqu'on rompait avec la personne qu'on aimait, on avait une sorte de vision en accéléré de souvenirs brouillés. On aurait espéré qu'il soit intacts, nets mais on en a que des bribes, des brèves secondes des moments où nos deux âmes s'aimaient. On se revoit faire des trucs débiles et aujourd'hui on hait les couples qui osent faire de même, tellement qu'on se demande combien nous ont détesté en nous voyant, se courant après dans la rue, rire aux éclats dans le métro, chahuter dans le cadi d'un supermarché en le faisant prendre les virages des rayons à vive allure. On revoit ces fois où ses mains trouver nos putain de cheveux et les notre déboutonnaient ses putains de chemises à carreaux, ces éclats de rire au fond du lit à espérer que le temps se suspende. Chaque fois que le moindre de mes orteils à effleuré les siens. Et on chante encore, à cœur perdu, que seul l'amour, oui seul l'amour peut faire aussi mal. Mais seul l'amour nous permet de se sentir aussi vivant. On se dit que ça ne finira jamais. Mais l'amour aussi on le pensait infini mais un jour il arrive et il dit que sa mère a pris un nouveau travail à l'autre bout du pays et qu'il va déménager. Alors si l'amour a pu foutre le camp, pourquoi pas la douleur que ce fils de pute engendre lorsque c'est fini ?

Thomas avait raison. On allait se briser, se chambouler, briser toutes nos idées reçues et nos aperçues. Et on ne voudrait plus aimer de cette manière, plus jamais. On finirait pas céder a l'émotion d'une tiers personne, la rencontre du troisième type en se disant qu'il ne pourrait pas nous faire du mal puisque l'amour nous avait déjà brisé.

S : Vous m'aviez tellement manqué !!!
Désolée, j'avais un mémoire à faire, ça, le boulot, des petits soucis de santé, bref j'avais du mal à trouver du temps pour écrire sur mes deux idiots préférés. Mais j'ai plein d'idées, je vais essayer de revenir au plus vite, le temps de clôturer mon mémoire et passer la soutenance. J'espère que vous allez bien vous tous.
Xx S

Newtmas OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant