Tout en haut de l'arbre

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Un pas après l'autre

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Un pas après l'autre. Je cherchais à tâtons la branche la plus proche pour y poser mon pied une fois que mon bras s'était élancé pour en saisir une autre. Je regardais autour de moi, ce vieux platane dans un parc de la ville où j'avais l'habitude de monter lorsque j'y venais. Je regardais alors autour de moi, je demeurais encore au cœur de l'arbre à regarder les branches qui m'entouraient en ondulant comme un bordel organisé. Elles étaient à elles-seules, un nombre infini de possibilités. Je pouvais en prendre une qui m'emmènerait à un endroit dans l'arbre mais chaque choix auraient des conséquences. En faite, un arbre, c'est un peu comme notre vie, le tronc c'est l'ensemble, celui qui fait que nous nous ressemblons tous et les branches représentent toutes les opportunités susceptibles de nous mener à une autre branche, encore et encore. Chaque brindilles à une branche nous mène aussi à une autre possibilité et il faut grimper tout en sachant qu'on ne saura jamais ce qui nous attendait sur les autres branches que l'on n'aura pas emprunté. L'important, nous dira t-on pour continuer cette métaphore, c'est d'arriver en haut de l'arbre et de n'avoir aucun regret.

Première branche :

En ce qui nous concerne, je dirais que la première branche que j'ai prise, c'est lorsque j'ai décidé de venir t'accoster un soir de Décembre. La neige faisait un manteau au sol et le ciel était décoré des étoiles. Je t'avais vu depuis le début de cet atelier théâtre, je voulais te parler, je voulais car tu m'intriguais et je n'arrivais pas à expliquer pourquoi, je savais qu'une force me poussait à rentrer dans ta vie. Je t'avais observé depuis le premier jour et une intuition me disait que même si je ne croyais plus en l'amour, il était possible que tu me redonnes envie d'aimer. Toi. Juste toi. Tu fumais des Lucky Strike en regardant la cour qui longeait le théâtre où nous nous retrouvions. Tes cheveux étaient en pleine bataille avec le vent et tes yeux légèrement en amandes se fermaient de temps à autres lorsque tes rêves prenaient le dessus sur la réalité. Tu portais une écharpe et tu alternais ta cigarette d'une main à l'autre afin de permettre à celle qui était libre, un instant de répit dans ta poche. Ce soir, à la fin de notre cour, j'ai grandement hésité à venir te parler, j'ai bien faillit ne pas le faire et te laisser filer comme je l'avais fait de nombreuses fois. J'aurais pris un chemin où tu ne serais donc pas rentré dans ma vie ce soir là.

-Salut, je t'ai dit.
-Salut, tu as répondu en m'offrant un sourire.
-Il fait froid dehors.
-Ouais, Décembre.
-Je m'appelle Thomas, je m'étais présenté.
-Newt.
-Je peux te raccompagner, Newt ? J'avais proposé.

Tu as accepté sans savoir que ce soir là, je rentrerais dans ta vie et je n'en sortirais plus. J'ai pris une branche de ma vie ce soir là, sans savoir que c'était définitivement la bonne car malgré tout ses usures avec le temps, elle n'a jamais craqué sous notre poids. On a grimpé ensemble, à l'inconnu, à l'aveugle, s'apportant tout l'amour et tout les délices de la terre. Passant nos journée enveloppés dans les bras de l'autre, à se murmurait qu'on s'aimait et voir cette amour évoluer en crescendo sans jamais de limite.

Newtmas OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant