Lorsque j'émerge à nouveau, des lumières blanches m'aveuglent et je mets un certain temps à réaliser que je suis dans une chambre d'hôpital. je vois ma mère qui s'approche de moi. En réalité j'ai surtout sentit son odeur car la lumière de la chambre est définitivement trop forte. Elle me prend directement dans ses bras et je me laisse faire, rassuré de savoir que je vais bien, que je suis en sécurité. Je ne lui ai pas dit, allez savoir pourquoi, mais je suis content de savoir qu'elle est, elle aussi, saine et sauve. Je me redresse, assurant à ma mère que ça va et je vois mes potes du lycée qui m'accueillent avec des fleurs et des chocolats.
-Salut le dernier des Mohicans, plaisante Sonya en m'offrant une étreinte.
-Vous êtes venus les gars ?
-Bah un peu, oui, dit Aris en me tapotant l'épaule amicalement, t'imagines un peu, une balle perdue à Los Angeles, t'es toujours au mauvais endroit, au mauvais moment.Je regarde ma mère qui me fait des gros yeux et je comprends alors que c'est le mensonge qu'elle leur a raconté et que la CIA va probablement prendre comme couverture.
-Alors, dit Brenda, ça fait quoi de se prendre une balle ?
-C'est vraiment bizarre, j'avoue, j'aurais jamais pensé que ça puisse nous faire nous sentir si froid.
-Allez, les jeunes, dit ma mère en voyant un homme arriver en blouse blanche, il est temps de laisser Newt se reposer.Je comprends que je vais avoir des informations confidentielles et que mes amis ne peuvent donc pas rester même si je suis un peu dégoûté. Ma mère me rassure en me disant que je les verrais après et me saisit la main en la serrant très fort.
-Je suis désolée de t'avoir fait vivre une telle situation mon coeur.
-C'est vrai que j'aurais préféré apprendre les choses autrement mais cette escapade était pas si mal, je dis en positivant. Mais j'aimerais que tu m'expliques certaines choses...
-On aura tout le temps d'en discuter à la maison, d'accord ?
-À la maison, je répète... maman ?
-Oui, trésor ?
-Je veux pas déménager, s'il te plaît, j'ai ma vie ici, mes amis... je veux pas qu'on parte.
-On verra, ok ? Je te promets de tout faire pour.Ma mère va alors parler avec l'homme en blouse blanche et je rêvasse en regardant à la fenêtre. J'entends alors des claquements sur le sol et lorsque je tourne le dos, je vois Thomas en béquille qui s'avance vers moi. Il a ce même visage que j'enlaçais la dernière fois. Il me sourit tendrement avant de s'approcher. Il est en uniforme, les cheveux moins en bataille que d'habitude et un bonnet bleu lui couvre la tête. Seul la compresse à la cuisse qui me rappelle le crayon qu'on lui a planté le rend vulnérable.
-Content de te revoir parmi nous, Issac, il finit par dire en me souriant.
-Je t'en prie, on m'a jamais appelé comme ça, juste reste sur Newt.
-Ok, chef.
-Qu'Est ce qu'il s'est passé ? Je finis par demander.
-Tu t'es pris une balle dans le bas du dos, de ce que j'ai compris tu n'as eu aucune séquelles et beaucoup de chance.
-J'ai cru que j'allais y passer.
-Ouais, moi aussi, mais je n'ai pas arrêté le massage cardiaque avant l'arrivée de l'ambulance.
-T'as été mon héros sur ce coup là, Thomas. Au faite c'est bien ton vrai prénom ?
-Oui, pour toi je serais Thomas, il me sourit. Alors, ça va pas te faire trop bizarre de retrouver une vie normale après cette escapade ?
-J'en sais trop rien, ça dépend si j'ai toujours un voisin beau-gosse, je réponds et il sourit en guise de réponse avant d'avoir un regard triste.
-Tu sais que je ne serais plus ton voisin ? C'était ma couverture mais je vais rejoindre d'autres missions après un peu de repos et une cicatrisation, il explique en désignant la jambe où le crayon était planté.
-Je sais mais... tu pourras venir me voir ?Thomas garde son regard triste envers moi et je n'aime pas ça du tout. Sans attendre il se penche vers moi et m'embrasse très tendrement avant de poser son front contre le mien.
-Je ne reviendrais pas te voir, Newt, il soupire.
-Pourquoi ?
-Parce que je suis un agent et malheureusement je ne peux pas vivre une vie paisible comme je le veux, avoir un mec, un chien et des enfants c'est... impossible pour le moment. Et ce serait te faire courir des risques inutiles.
-Mais on peut se voir entre chacune de tes missions...
-Newt, il soupire en caressant la joue avec son pouce, tu sais que parfois j'ai des missions de six mois à un an et je n'aurais aucunement le droit de te donner des nouvelles sous peine de perdre mon travail ou encore une fois de te faire courir des risques inutiles.
-C'est pas grave, je t'attendrais.
-Non, tu ne m'attendras pas, parce que c'est clairement pas une vie.
-Ce n'est pas à toi de décider pour moi, je m'agace.
-Hey, il dit en saisissant mon visage, ce que tu as vue hier, mon visage fracassé, mon genoux en sang et la balle que tu t'es prise, moi c'est ma routine, parfois c'est même pire que ça. Je refuse de t'imposer cette vie alors que tu pourrais être plus heureux avec une personne présente pour toi. Je refuse que tu attendes en te demandant sans cesse si je suis mort ou vivant.
-Et si je devenais agent moi aussi ?
-Ce n'est pas si simple Newt.
-On verra.
-C'est pas possible, t'es vraiment borné, il rit.
-Tu n'as pas idée.Thomas me regarde tristement et tandis que ma mère revient vers moi, l'homme lui fait signe. Thomas pose une dernière fois ses lèvres sur les miennes avant de se redresser. Je sens une boule dans ma gorge comme une pilule que je ne parviendrai pas à avaler et je le vois s'éloigner puis disparaître de mon champ de vision sans se retourner. Je serre ma couverture le plus fort possible au point que les jointures de mes mains blanchissent. Je ne voulais pas admettre ça, ce n'était pas possible. Je devais le revoir. Thomas et moi étions les témoins d'une aventure aussi inattendue que tirée par les cheveux mais il n'en était pas moins qu'une partie de moi voulait encore y croire. Croire que nos chemins se recroiseraient par le plus heureux des hasards. Ou peut être pas.
FIN
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Newtmas OS
FanfictionRecueil de nouvelles du couple Newtmas, Newt et Thomas de la saga Le Labyrinthe. Il y aura des nouvelles proches de l'univers et d'autres qui seront des AU. Si vous avez des envies, partagez les en commentaires, j'écris celles qui m'inspirent. XX...