We could be Heroes #1

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Cher ami,

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Cher ami,

Je m'appelle Thomas Crowley. J'ai commencé à t'écrire sous les conseils de ce type que tu as aidé en soirée, lorsque vous avez tenu les cheveux de cette fille qui vomissait sans avoir d'autres attentes que celles de la soutenir durant ce moment de faiblesse. J'aimerai bien me dire que tu vas me répondre sans aucun doute et que cette lettre prendra alors tout son sens mais je ne peux pas le garantir. Aussi, si tu éprouves le moindre embarras en la lisant, jette là et prétend qu'elle n'a jamais existé, que je n'y ai pas écrit ton adresse, qu'elle ne t'a pas été adressée. Par où commencer ? Ma vie est en train de prendre un immense chamboulement et je ne sais pas du tout comment l'aborder. Bon qu'on soit clair, immense en langage d'un ado de 16 ans, ça veut dire que ta mère n'est plus apte à s'occuper de toi selon ses médecins responsables et le juge des affaires familiales et que ton père et sa super nouvelle vie te prend sous son toit. Ça réduit la pension alimentaire qu'il avait à lui verser, ça me fait habiter à l'autre bout de la ville et donc ça me change de Lycée, de chambre, de décor aussi. Je n'avais pas beaucoup d'amis là-bas, de toute manière. Je trainais avec Aris mais il aimait rester sur un banc avec une capuche sur la tête et parler avec des phrases simples pour dire que le lycée ça craignait et qu'on allait tous finir caissier chez Walmarte à encaisser les légumes des retraités et puis être remplacé par des robots les uns après les autres. Il attendait souvent que j'approuve d'une quelconque manière alors j'hochais la tête où je lâchais un « grave » pour me fondre dans cette masse qu'on incarnait tous les deux.Je pense qu'au fond de lui, il devait avoir l'impression d'être Eminem avant 8 Miles ou bien le chanteur de Linkin Park qui s'est pendu il n'y a pas si longtemps Je sais que je m'écarte de la raison pour laquelle j'écris cette lettre.
   
    À vrai dire, je suis assez nerveux. Depuis le divorce de mes parents, j'ai préféré passer la majorité de mon temps chez ma mère et je ne voyais que mon père à Noël où d'autres occasions du même type. Avec ma mère, on formait un duo incroyable, les meilleurs partenaires de crimes et on n'avait pas besoin de faire de la place pour accueillir une personne supplémentaire. Chez mon père, les habitudes sont différentes et même si je les connais lorsque je vais chez lui en vacances, c'est un changement de passer des vacances à temps plein dans sa nouvelle famille. Il s'est remarié il y a plus de dix ans avec Poppy, elle est douce et gentille. C'est une femme forte, indépendante et très perspicace. Elle est cool et je suis heureux si mon père est heureux avec elle. Elle sait parfaitement répondre avec une touche d'humour et dirige les ressources humaines d'une entreprise de yaourt en pleine croissance. Elle aime l'humour aussi et collectionner des gobelets Starbucks qu'elle achète pour se donner l'impression qu'elle est une femme d'affaire pressée. Je l'aime beaucoup mais peut être pas autant que ma mère. De toute façon, elle est toujours restée à sa place de belle-mère durant cette décennie et elle semble poursuivre cette voie. Elle est cool dans tous les cas et me permet de faire d'autres choses que je ne fais pas avec ma mère. Elle a une fille de mon âge qu'elle a eu avec son ex copain mais il a très vite laissé tomber sa part de responsabilité alors elle vit avec elle et mon père. Brenda. Elle est très souriante et un peu hors du commun sur certains points. J'ai un profond attachement pour elle. Ça n'a pas été tout de suite le grand amour quand ils nous ont présenté l'un à l'autre mais on avait six ans à ce moment-là. Mais plus je passais mes vacances avec Brenda, plus j'espérais qu'elle et sa mère Poppy restent dans nos vies et qu'elle reste mon amie même si techniquement elle était obligée au départ. Brenda n'a jamais été méchante avec moi, elle est souriante, avenante et répond toujours à mes questions idiotes sur les filles, comme ça je n'ai pas à être idiot auprès d'autre filles qui ne sont pas obligés de m'aimer par les liens sacré du mariage et de la famille recomposée comme Brenda. Elle est la seule à connaître la plupart des questions que je me pose et on a un jeu elle et moi. Il est simple. Lorsqu'on entend une expression, on aime imaginer si elle s'applique au pied de la lettre comme par exemple « jeter de l'argent par les fenêtres ». On imagine alors des gens jeter des billets depuis une fenêtre et ça nous fait sourire.
   
    C'est elle qui est venue m'accueillir lorsque mon père s'est garé devant sa grande maison. Elle avait ce sourire magnifique que je retrouve à chaque vacances et mon père l'a laissé m'accueillir comme il se devait, il a simplement pris mes affaires et les a monté dans ma nouvelle chambre. Il l'a appelé comme ça de lui même tandis que je montais les escaliers derrière lui suivi de Brenda. Il a précisé qu'ils avaient fait des changements dans la maison pour préparer mon arrivée et ils m'ont montré la chambre en question. Un lit deux places avait été mis et les murs roses et jaunes habituels auxquels j'ai le droit à chaque vacances, sont devenu bleu marine. Pas de doute, c'était une chambre de garçon. J'ai fait un sourire pour faire comprendre à Poppy que l'attention me touchait. Sur le lit m'attendait Marley, la teigne, la chipie mais aussi la princesse qui me faisait faire ce qu'elle voulait. Marley c'est ma petite sœur. C'est aussi celle de Brenda. Mon père et Poppy ont remis un enfant en route après leur mariage. Quelque part, je suis prêt à tout pour elle tout simplement parce son existence m'assure que quoi qu'il advienne, Brenda et Poppy resteront dans nos vies.

Newtmas OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant