Newtmas OS

Dangerous #4

Quels connard. Je le déteste. Je le hais d'être le fils d'une putain. Je savais que le ghetto était une jungle, que c'était chacun pour sa gueule. C'était terrible mais je ne savais pas que Thomas pouvait être une telle merde. Je me sentais idiot devant la journée que j'avais passé avec lui.

Quand je n'ai pas trouvé ma voiture et que j'ai cherché Aidam, il semblât surpris que je ne sois pas au courant. Il me regarda abasourdi lorsque je lui avais demandé où était la voiture que je retapais depuis plusieurs jours. On aurait dit un gamin qui venait de se rendre compte qu'il avait fait une grosse connerie et c'est ça qui m'a butté le plus. Il était si naïf et insouciant que j'ai envie de lui faire bouffer ses outils de travail.

-Bah, Danger ne t'as pas mis au courant ?
-Ah courant de quoi ? Je m'étais affolé.
-Newt, c'est une blague ...? Je veux dire, tout le monde sait que tu bosses pour lui maintenant.
-Au nom de quoi ?
-Tu as été son combatant sur Halstead. Et il t'a fournis du matos.
-Aidam, qu'est ce qu'il a fait de cette putain de caisse ?

J'avais dit ça en le chopant par le col de sa chemise hawaiienne de très mauvais goût. J'allais probablement accomplir mon premier meurtre aujourd'hui et il valais mieux que ça tombe sur Thomas.

-Danger et ses frères sont venus la chercher ce matin, ils avaient un acheteurs, ils m'ont laissé la moitié comme on avait convenu.
-C'était ma voiture.
-Je pensais que vous aviez un accord.

Je n'ai pas cherché plus loin, je suis rentré chez moi avec une telle rage que Sonya n'a absolument pas su me faire entendre raison. J'ai chopé un de mes poignards et j'étais déterminé à aller faire une boucherie chez les Mclavich. Je suis rentrée sans frapper chez eux, ses frères ne semblaient pas être là, j'ai monté chaque étage en donnant des coups de pieds dans chaque porte violemment jusqu'à son étage à lui. Teresa était en train de lui tailler une pipe et il ne m'a pas semblé affoler de me voir alors que j'avais bien l'intention de le mettre autant en sang que j'avais pu l'être dans ce putain de combat si ce n'était pas plus. Thomas dégagea de Teresa qui se retrouva bêtement sur son tapis a s'essuyer la bouche tandis qu'il reboutonnait son froc. Il m'a alors vu avec mon poignard dans la main.

-Newt, je suppose que t'es là à propos de la voiture. C'est une très bonne idée, je l'ai vendu à un bon prix.
-C'était moi qui devait empocher le pognon.
-Si l'on voit toutes les pièces que je t'ai dégoté, non, cette bagnole était à moi, et tu travailles pour moi.
-Je me suis engagé pour un combat et cette argent on en a besoin avec Sonya, ça.
-Je peux t'en donne 10%, ça sera pas mal ta contribution.
-Je vais te défoncer Thomas.

J'avais l'impression d'entendre mon cœur tembouriner dans ma boîte crânienne. J'ai entendu Thomas dire à Teresa de se barrer vite et lorsque ses escarpins ont claqué dans les escaliers, je me suis jeté sur Thomas et je lui ai filé plusieurs crochets du droits et du gauches jusqu'à faire saigner son nez et son arcade sourcilière. Thomas nous a alors fait rouler pour prendre le dessus et a commencé à me rendre mes coups. Je me suis pris un crochet du droit dans la mâchoire et j'ai bien senti qu'il portait des bagues. Ma main a tiré ses cheveux et ils s'est pris mon genoux dans le ventre ce qu'il a fait retomber sur le sol en hurlant de douleur. Mais alors que je reprenais mon souffle, il a repris le dessus et m'a donné un coup dans l'œil gauche. J'ai senti que j'aurais un bleu d'ici peu. La bagarre n'en finissait plus, on passait chacun notre tour au dessus de l'autre pour le ruer de coups. Nos visages étaient défigurés. Subitement, tandis que je l'avais mordu fort dans le coup et qu'il me frappait sur les plaies dans mon dos, j'ai senti nos bassins se coller et nos chamailleries se sont progressivement transformées en frottements qui ont eu le temps de me rendre encore plus fou. Je ne sais absolument à quel moment on est passé de la guerre au désir mais bientôt, aucun coup n'était donné.