Newtmas OS

We could be heroes #3

Partie 3

Cher ami,

J'ai fait ma première soirée clandestine. Avec ma mère, j'avais cette habitude, n'ayant pas trop d'amis, de passer toute mes soirées avec elle devant une série Netflix ou autre et de manger des cheetos. Je me souviens parfois de son regard qui restait neutre et parfois, lorsqu'elle se tournait vers moi, semblait s'attrister. Comme si être tous les soirs avec ma mère semblait être pour elle une punition divine. Elle tentait de se rassurer comme elle pouvait en me demandant si j'étais bien, ou heureux ou encore si personne de mon lycée n'organisait de soirée -ça c'était la question qui revenait chaque week-end car en semaine elle n'aurait pas voulu en entendre parler. Je lui répondais non le plus naturellement du monde même si je savais que certains soir c'était le cas et que je n'étais simplement pas invité car je trainais avec le faux Eminem dégoûté de la vie. Ma mère ne creusait pas plus loin, elle disait simplement qu'on ne s'amusait plus comme à son époque mais je pense qu'elle se doutait que son fils devait être paria à son lycée car tout de même, tout ado qui se respecte avait déjà fait le mur, harcelé quelqu'un sur internet, bu de l'alcool jusqu'au comas, s'est baigné dans une piscine à poil, s'est pissé dessus. Du moins, je suppose ? A toi de me le dire, tu as sûrement plus d'expérience que moi, après tout, c'est toi qui a aidé notre personne en commun à tenir les cheveux de cette fille lorsqu'elle avait abusé de la boisson. Tu m'entends parler comme un vieux ? Et pourtant j'ai retrouvé une certaine jeunesse. Comme je te l'ai dit au début, j'ai fait ma première soirée clandestine, bon c'est aussi ma première soirée tout-court mais tout ça pour dire, je découvre une autre facette de l'adolescence. Les pilules à faire fondre sous la langue, les boissons alcoolisés qu'on met dans des bouteilles de soda pour faire mine de rien et les déclarations muettes à base d'activité charnelle en tout genre, j'ai nommé ; le sexe.
Qu'on soit clairs, je n'ai pas perdu ma virginité, j'ai simplement vu d'autres que moi se lâcher de ce côté là.

Tout a commencé lorsque mon père et Poppy devaient sortir pour la soirée d'Halloween, je crois que le boulot de mon père faisait une soirée déguisée. Nous avions l'autorisation d'inviter quelques copains à condition que Marley soit couchée tôt et que l'on ne la réveille pas. Lorsqu'ils nous ont annoncé ça, Brenda s'est tournée vers moi avec le même sourire maléfique de celle qui a une idée saugrenue derrière la tête. Elle m'a convaincu de faire une soirée à la maison lorsqu'ils sont remontés à l'étage et je l'ai regardé hésitant en continuant de jouer sur la vielle guitare que mon père m'avait prêté pour que je puisse faire de la musique. Newt aussi semblait enjoué par l'idée -inutile de te dire qu'il était toujours chez nous et que le moment où je me sentais le plus mal, c'est lorsqu'il rentrait chez lui. Ils ont réussi à me convaincre et n'ayant pas d'amis, et eux, groupe de marginaux méprisants tout le reste du lycée, je me suis dit qu'il y aurait quelques personnes à la maison et pas la colonie d'idiot qui a débarqué lorsque Brenda a ouvert la porte tout excitée. Faire une soirée avec seulement notre groupe aurait suffit mais je n'étais pas accommodé par cette vie encore. Je n'ai pas osé imposer ça au groupe qui était heureux pour une fois qu'il puisse inviter autant de monde. Dans ces moments-là, on voit que ceux qui prétextent détester les autres aimeraient secrètement faire partie du groupe. Je voyais tout le monde, même des personnes que je n'arrivais pas à reconnaître rentrer dans ma maison. J'ai préféré m'isoler dans ma chambre où j'avais autorisé Marley à dormir exceptionnellement pour qu'elle ne nous rapporte pas aux parents. Du haut de ses cinq ans, cette friponne savait faire des affaires.