Newtmas OS

Dangerous #2

Il se faisait appeler Danger. Du moins le quartier le connaissait comme tel. Mais pour moi c'était Thomas. Je ne l'avais pas encore recroisé et nos autres cousins avaient également disparu car on ne les avaient pas vu. J'avais entendu Harriett dire à Frypan qu'ils se faisaient discrets le temps de trouver un moyen de rembourser la famille Mclavich car il ne valait mieux pas leur devoir de l'argent. La seule qui était rentrée au petit matin était Teresa. Une belle jeune fille au yeux bleus et au sourire à tomber. Elle avait rapporté du fric à Fry en revenant. Sonya lui a alors demandé comment elle avait réussi à faire une telle somme, Teresa expliqua qu'elle était escorte car les hommes riches âgés adorait l'avoir à son bras. Sonya répondit qu'elle n'était pas prête à coucher pour de l'argent, ce à quoi Teresa répondit que ce n'était pas une obligation, qu'elle avait dans sa clientèle des hommes gays qui ne voulaient pas que ça se sache par exemple, ou simplement des hommes qui aimaient se vanter mais qui ne faisaient rien. Et quand certains prenaient trop de liberté comme la peloter dans la voiture ou plus, elle les soûlait et partait avec leur porte feuille.

Je n'écoutais qu'à moitié les conseils de notre cousine Teresa expliquer à Sonya comment paraître majeur et que pour cela elle devait teindre ses cheveux roux en blond pour faire plus petasse, apprendre à porter des talons hauts et des robes moulantes et se maquiller et le tour était joué. Elle parla aussi de modifier sa carte d'identité mais Sonya et moi avions deja des cartes pour prétendre être majeur. On avait notre réseau à Détroit. Je sortis alors pour observer le quartier, si je devais trouver du taff, je devais être malin également et réussir à trouver les bons plans pour travailler. Alors qu'il neigeait encore sur Chicago, je me suis rappelé du ciel ensoleillé sous lequel nous avions quitté Détroit et une énième voiture de police passa avec l'alarme criante. Il y en avait eu toute la nuit et le grenier aménagé n'était pas super insonorisé mais c'était précisément ce qui m'aidait à dormir. Je n'étais pas sereins quand il y avait trop de silence. J'avais gardé mon tee-shirts dans la main et je m'étais assis sur les marche de la maison avec une tasse de café et une clope. J'allais commencer par le bar de notre cousin Alby voir s'il avait besoin de main d'œuvre. Frypan m'avait expliqué que sa femme attendait un gosse et qu'il serait étonné qu'il ai les moyens d'embaucher mais que je pouvais toujours tenter. Alors que je finissais d'enfiler mon teeshirt, je pu apercevoir Thomas me lancer un regard noir depuis son porche et le fidèle provocateur que j'étais se contenta de le saluer. Les Sangster n'étaient pas en guerre avec les Mclavich du tout, simplement c'est un quartier où il fallait se faire respecter et se battre pour se faire craindre. Je finis mon café et déposa alors dans l'évier avant d'enfiler un pull et un manteau et je sortis pour tirer des infos. En passant devant la maison des Mclavich, j'ai bien senti que j'étais observé et bien que j'avais conscience qu'ils pouvaient m'abattre à tout moment, j'ai préféré la jouer cool.

Le bar s'appelait L'alibi. C'était un nom parfait puisque la plupart des criminels n'étaient jamais sur la scène du crime mais bien au bar en train de picoler quand ils étaient accusés. Du moins c'était ce que Alby avaient dit pour m'expliquer. La plupart semblaient être des vieux alcooliques qui ne savaient pas où ils étaient la veille ou bien des motards avec plus de gras que de muscles. Alby ne nous avait pas vu depuis au moins 12 ans et donc c'était dur de sympathiser et de gratter un emploi. On avait pas élevé les cochons ensemble. Et je n'étais sûrement pas le premier à venir lui demander.