Épisode 27 : L'évaluation (1)

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Épisode 27 : L'évaluation (1)

Dès qu'elle croisa le regard d'Eru, toute l'appréhension d'Ariane par rapport à ce qui allait suivre s'évanouit. Il était habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un ample pantalon beige mais il semblait rayonner. Elle remarqua qu'il avait prit du muscle, tellement que le t-shirt semblait sur le point de rendre l'âme. Il avançait, confiant, tel un dieu. Cependant, elle se renfrogna en voyant sa proximité avec Pandore. Elle détecta directement qu'il y avait quelque chose qui reliait les deux à présents. Il s'approcha de Peter qui lui serra le bras avant de le féliciter d'avoir survécu. Suzie l'embrassa sur la joue en lui souhaitant un bon retour et il écopa de Klide une tape dans le dos. Il s'approcha alors d'elle, la regarda dans les yeux et attendit. Les yeux bleus clairs d'Ariane devaient renvoyer tellement de glace qu'il demanda :

-Ça va toi ?

Elle hocha sèchement la tête et Eru lui lança un regard interloqué. Ne sachant pas que répondre, il lui tapota l'épaule au passage et alla se placer à côté de Pandore, en fond du groupe. Cette manœuvre exaspéra Ariane au plus haut point, elle bouillonnait littéralement de l'intérieur. Johan, Eru et Pandore la fixèrent alors intensément et elle se rendit compte que sa colère devait transparaître dans son aura. Elle se força à se calmer mais la proximité d'Eru et de l'autre fille ne faisait que l'attiser. Sans comprendre réellement pourquoi, elle ne voulait pas d'elle. Ruminant des pensées noires, elle n'entendit pas César approcher et sursauta quand il parla :

-Bonjour à tous ! Aujourd'hui, comme vous le savez, c'est un grand jour. Pour vous comme pour moi car je n'accepterai pas d'échec, ça tacherai ma réputation de prof parfait.

La voix moqueuse de Fantasia lui répondit :

- « Prof parfait »... je n'aurai pas tout à fait dit ça mais bon.

Il lui administra un grand sourire et continua :

-Aujourd'hui, nous allons vous évaluer, votre niveau, votre puissance, votre classe ! Vous saurez bientôt tout sur vos pouvoirs ! Bref, trêve de bavardages et allons voir tout ça !

L'homme a toujours créé des machines extraordinaires, mais aux yeux de cette femme, les sous-marins étaient au dessus de tout le reste. Dans son bureau, aussi spacieux qu'une suite 5 étoiles, une télé diffusait un reportage qu'elle n'écoutait pas :

-L'Élite. Qu'est ce que l'Élite ? On peut la définir comme étant une super organisation mondiale, affiliée à aucun pays et sans doute présidée par la Kynigos Elet. Espionnages, meurtres, attentats, l'Élite est accusée de nombreux maux. Cependant, le statut et la puissance de sa cheffe empêche toutes représailles de la part des gouvernements.

Une sphère d'énergie atteignit la télé qui fut instantanément pulvérisée sous le choc. Le seule personne occupant la pièce était une femme. Elle était particulièrement grande et musclée, sans pour autant être repoussante. Ses épais cheveux blonds cascadaient sur ses larges épaules et elle tenait à la main un poignard qui semblait ridiculement petit en comparaison. Soudain, en toqua à la porte en métal de son bureau :

-Madame, la Forteresse va bientôt faire surface à New York City. Le Maître préconise que vous accostiez en bateau, pour ne pas trop en révéler.

La femme s'exclama :

-Il s'est enfin décidé à agir ! Après avoir passé une dizaine d'année dans l'ombre, la Secte d'Apep va enfin se révéler au grand jour ! Transmettez mes salutations au Maître, j'arrive tout de suite.

Simultanément, en plein milieu du Pacifique, tout allait changer. On avait construit sur un îlot désert la prison la plus sécurisée du monde. On y enfermait dans des cellules spéciales les chamans qui avait commis des crimes envers l'humanité. Dans une des plus profondes cellules, au sous-sols 14, l'avant dernier, celui réservé aux tueurs de masses qui n'étaient pas condamné au sommeil éternel, un homme se tenait debout. Il savait que c'était aujourd'hui le grand jour. Un garde barbu s'approcha de la seule et unique fenêtre qui donnait sur le couloir. Elle faisait à peine dix centimètres de haut pour vingt de larges et était normalement fermée. Mais elle était restée ouverte. L'homme vit alors passer la grosse tête du garde devant et s'arrêter. Il lui parla d'une voix bourrue :

-T'es prêt j'espère ?

Le rire sadique du prisonnier retenti et le garde désamorça une à une toutes les sécurités de la cellule. Pour cela, il avait dû voler plus d'une cartes et faire court-circuité plus d'un ordinateurs. Quand la porte commença enfin à s'ouvrir, le prisonnier se mit à rire à groge déployer :

-Oyez, oyez tout le monde ! Voici le retour de Jack l'Éventreur !

Il passa la porte de sa cellule et une lame sortie de nulle part empala le garde comme un vulgaire jambon. Jack retira sa main de l'abdomen perforé de l'homme et lécha ses doigts plein de sang :

-Allons... pourquoi je fais ça ? Le Maître attend...

Il rigola encore une fois, son rire sadique retentissant dans les couloirs puis il récupéra un objet dans la poche du cadavre et prit tranquillement la direction de la porte de sortie du couloir, à l'abri sous un sort de camouflage révolutionnaire et mit en place illégalement par Sol de Fogo.

De l'autre côté de la planète, Aqli se battait au centre du désert. Il avait récemment remarqué une augmentation de l'activité des monstres dans sa Zone Morte et il savait que si ça continuait à augmenter comme ça, il ne pourrait bientôt plus gérer seul. Il connaissait l'unique personne au monde capable de l'aider et elle n'était pas encore Kynigos, elle n'était même pas officiellement chaman du Haut cercle : César Callius le prodige.

En plein centre de la Russie, Fos et un jeune apprenti chaman français se battaient aussi pour leur vie. Ils étaient tombés dans un guet-apens tendus par des morts-vivants et ils faisaient tout pour ne pas perdre du terrain. Le poste avancé n'ayant pas encore été évacué, ils devaient tenir pour protéger les scientifiques. Le jeune homme hurla :

-Combien de temps ?

Il se transforma en fumée puis réapparut derrière un golem d'os pour le briser en milles morceaux. Le Général de la Guilde Française projeta un puissant rayon lumineux qui pulvérisa une bonne centaine de squelettes et lui répondit :

-Trop pour qu'on tienne ! Il faut abandonner, Achille !

Le dénommé Achille esquiva une attaque de feu d'un sorcier mort et répliqua d'une sphère de fumée qui le fit retourner au néant :

-On ne peut pas Général ! Ils ne doivent pas mourir !

Fos se renfrogna. Il savait qu'ils ne devaient pas baisser les bras :

-Allez, à la fin de cette mission je te ramène en France vivant ! Promit !

A ces mots, il s'éleva dans les airs et canarda l'armée de cadavres de rayons destructeurs. Le jeune Achille alternait une forme physique et une forme de fumée, faisant ainsi des ravages dans l'armée ennemi.

Mapinguari, le Maître de la Guilde Sol de Fogo était tranquillement entrain de prendre un café en plein milieu des favelas de Rio. En face de lui se tenait un homme à l'œil droit bandé. Ce dernier sourit d'un air mauvais :

-Alors... comme ça on a encore besoin de moi ? Je t'avais prévenu que le marché humain n'avait pas beaucoup d'avenir.

Le Kynigos sourit à son tour :

-Au contraire, nous avons abandonné le projet So pour nous consacrer au projet VARIOS. Notre arrangement matériel touche donc à sa fin.

L'homme en face devint tout pale et bégaya :

-Non... ce n'est... Non !

Mapinguari posa alors sa main sur son crâne et murmura :

-Adeus.

D'une simple pression il le fit exploser, rependant du jus de cervelle sur toute la table.

Edfou - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant