Chapitre 13 : Désir consommé ou vibromasseur ? (partie 2)

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Il se passe nerveusement sa main libre dans le cou. Je peux voir le dilemme auquel il est en proie agiter ses traits.

Finalement, Arnaud reste Arnaud. Il décide de ne pas céder impulsivement et d'engager la conversation :

— Charline, je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et il faut aussi que tu comprennes que ça m'inquiète... je... que moi aussi j'ai mes propres sentiments.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu ne veux pas de moi ?

Il ricane nerveusement :

— Si je ne veux pas de toi ? Tu es la première fille que je n'ai jamais désirée, m'avoue-t-il, aussi si on... On concrétise cette tension entre nous. Je voudrais que tu le fasses avec moi parce que toi aussi tu as envie de le faire avec moi. Pas parce que je passais dans le coin au moment où tu avais le cafard et que je t'ai montré de l'intérêt... Tu comprends ?

— Tu penses que je te vois comme un vibromasseur ambulant ?

— Charline, dit-il en plaisantant, on est pas seul...

J'en rirais presque si les émotions ne se bouclaient pas au portillon, je me sens : flattée, abasourdie, attendrie, honteuse et tendue comme un string comme dit Papy.

— Désolée... Mais c'est l'idée ?

— Oui, c'est l'idée... J'ai ma fierté aussi...

— Je comprends. Je suis désolée, je ne voulais pas que tu le prennes comme ça. J'ai reçu un appel qui m'a un peu perturbée, c'est vrai, mais j'avais déjà des pensées lubriques te concernant bien avant...

— Ah oui... depuis ? me demande-t-il une pointe d'orgueil dans la voix.

— Depuis que tu t'es rappelé à mon bon souvenir tout à l'heure...

— Mm...

— Et toi ? tenté-je, le visage sûrement en fusion atomique.

— Depuis ce midi où je t'ai aperçu de loin dans le hall de l'hôtel.

— Ah...

Nous sommes donc descendus au même hôtel.

On se regarde en silence pendant quelques secondes puis il se baisse vers moi et m'embrasse doucement.

C'est chaud, c'est tendre et ça fait tellement de bien. Cette sensation m'avait manquée...

Il pose une main à la base de mes hanches, j'ouvre un œil et je vois qu'il est courbé vers moi. Je ne peux m'empêcher de noté au combien la position doit être douloureuse pour lui. Aussi, je m'écarte lentement.

On se sourit, je lui tends un bras qu'il saisit avant de m'emboîter le pas et on retourne dans la salle retrouver nos camarades.

Je danse beaucoup avec tout le monde, on s'égosille sur les chansons de notre adolescence. Personnellement, je préfère les années 90, mais ce n'est pas très grave.

J'aperçois Louis aux platines, au cours du repas j'ai appris qu'il était devenu ORL ; comme quoi ces recherches nasale assidu quand on était petit, on finit par payer.

Je vois que ça défile à la table de Georges, ils ont l'air de bien s'amuser. La mystérieuse femme est toujours à sa table et ne bouge pas de la soirée.

À plusieurs reprises j'essaye de voir son visage sans succès. Je vois juste qu'elle est châtain, assez fine et vu la taille de ses talons, elle doit avoir des chevilles musclées.

Arnaud disparaît de temps à autre, je profite alors de mes autres compagnons, mon ancienne équipe de handball, l'ancienne équipe de judo des garçons, Joy, Caleb...

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant