Le lendemain, je suis réveillée par les rayons du soleil à travers la fenêtre dont je n'ai pas pensé à fermer les volets.
En travers du lit, telle une étoile de mer en combinaison pilou-pilou, je roule sur le côté et rencontre d'un objet cylindrique.
Je le saisis, la tête encore embrumée, et fais face au phallus bleu-turquoise à étincelles qui brille dans la lumière du jour.
Je le regarde droit dans le prépuce alors qu'il me fait un clin de paillettes. Hier soir, je n'ai pas cédé à la tentation de "l'enfiler". Ce matin, je sens de nouveau le climat tropical dans ma zone secrète.
Je jette l'objet violemment sur le matelas et je revêts une tenue de sport.
Sans même avoir pris un petit déjeuner ou un café, je pars galoper pour me vider de toute cette énergie.
Rapidement, je retrouve mon joggeur silencieux de la dernière fois et nous courons côte à côte dans les rues désertes de Paris.
On croise quelques propriétaires de chien en pyjama ainsi que les éboueurs, signe qu'il est encore très tôt.
Mon binôme me suggère quelques directions en me faisant des signes de la main. Je suis bien contente de me laisser guider. J'en profite également pour le détailler plus attentivement.
Il est plus grand que moi, bien évidemment, mais doit être considéré comme de taille moyenne pour un homme. Ses yeux d'un noir profond pétillent de joie de vivre et ses ridules en coin me donnent l'impression qu'il sourit tout le temps.
Je ne connais rien de lui et pourtant il émane de lui une telle chaleur que je me sens en sécurité, un peu comme quand je suis avec Georges ou Caleb.
Je ne sais pas trop si c'est le sport ou sa présence qui m'apaise, mais lorsqu'il me fait signe « au revoir » de la main après m'avoir ramenée au point de départ, je suis de nouveau sereine.
Je retourne chez moi, direction la douche avant mon rendez-vous avec Peter.
Sur le chemin, je me demande comment je dois l'accueillir : dois-je le prendre dans mes bras ? L'embrasser ? Avons-nous passé un cap hier soir...
Alors que j'arrive au snack chinois où nous devions nous retrouver, je le trouve déjà au bar et en grande conversation avec Jian.
Je les salue et Peter descend de son siège pour m'aider à monter sur le mien en bon gentleman. Puis il dépose un baiser sur ma joue avant de s'asseoir.
Jian prend nos commandes sans faire de commentaire en professionnel.
Je jette un coup d'œil vers le patron, nos regards se croisent et il remue légèrement la tête de façon désapprobatrice.
Surprise par son action que j'ai probablement imaginée vu la petite amplitude du mouvement, je reporte immédiatement mon attention sur mes mains appuyées sur le meuble devant moi.
— Tout va bien ? me demande mon anglais sexy.
— Oui, oui, ça va super.
Peter a l'air sceptique, mais ne rajoute rien. Nos plats arrivent et je ne peux m'empêcher de loucher sur son saumon et ses avocats.
— Tu veux goûter ? me propose-t-il.
— Quoi ? Dis-je comme hypnotisé avant de me reprendre. Non, non, je préfère... ce que j'ai choisi...
Je regarde mon triste poke bowl bien diététique et bien sec quelques secondes avant de commencer à manger.
Dans l'après-midi on se promène ça et là dans Paris, je sens que quelque chose a changé. Si hier soir, j'avais l'impression que nous nous étions rapprochés, aujourd'hui ce n'est plus du tout le cas. Il est distant, presque distrait et beaucoup moins avenant.
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Les aventures Cocasses de Charline
ChickLitCharline est un petit bout de femme bien en chair, elle a toujours eu le chic pour se mettre dans des situations impossibles ! Toujours positive et de bonne humeur, pin-up autoentrepreneur le jour, licorne la nuit, elle a décidé de trouver la person...