Chapitre 41 : Ding... Je suis cuite

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J'entre lentement dans un appartement où cohabitent une décoration vintage, des outils et autres trucs pleins de cambouis entassés dans des caisses.

Je souris à la vue du grand poster des Rolling Stones au-dessus d'un magnifique canapé en velours moutarde ; le même que le mien.

Au détour d'une cloison, apparait enfin mon compagnon. Bien qu'il ne soit pas nu sous un tablier.

Je le trouve sexy avec sa chemise entrouverte aux manches retroussées. Il s'essuie les mains avec un torchon tout sourire :

— Bonjour toi, me dit-il posément. J'ai bricolé un brin en t'attendant...

— Je vois ça, commenté-je joyeusement.

— Installe-toi, m'invite-t-il, tu as faim ?

— Ça commence, fis-je timidement.

On s'embrasse un peu trop fugacement à mon goût puis il reprend :

— Ne t'inquiète pas : j'ai prévu pizza et salade.

Je rougis légèrement à son allusion sur mes pulsions nutritives lubriques.

— J'adore ton t-shirt, me complimente-t-il.

— J'aime ton poster, m'amusé-je. Et tu sais que j'ai le même canapé ?

— Vraiment ? s'étonne-t-il, alors qu'il disparaît de nouveau derrière une cloison du salon.

— Ouais... C'est fou !

Je l'entends farfouiller dans ce qui semble être la cuisine.

— Tu as besoin d'aide ? proposé-je.

— Non, non, c'est bon...

Il réapparait avec les bras chargés d'une planche de saucisson et de crudités.

— Apéro ?

— Apéro !

On s'installe sur le canapé avec une bière.

On parle de tout et de rien. Rapidement, nos mains se trouvent et nos doigts s'entrelacent. Je souris largement alors que Peter opte pour son approche plus discrète favorite : du coin des lèvres avec le regard rieur.

On finit par s'alimenter de nourriture réelle après s'être dévoré des yeux pendant plusieurs minutes. L'atmosphère est des plus électriques, mais aucun de nous n'ose franchir le pas.

C'est dans cette ambiance pudiquement chaste que le cours de pâtisserie commence.

Peter se montre très patient et très pédagogue. Aussi, la meringue, le macaronage, le pochage, la collerette, le courtage n'ont bientôt plus de secrets pour moi.

De temps à autre, Peter passe dans mon dos et soude ses doigts aux miens pour que je comprenne le geste à adopter. Chacune de ses interventions me rend fébrile, et loin de m'aider, plus gauche.

C'est un tel plaisir de le sentir contre moi, d'être enveloppée de son odeur et de son corps musclé.

Quand je l'entends chuchoter à mon oreille :

— Oui, voilà, comme ça... de sa voix douce et sexy.

J'atteins, naturellement, l'état de combustion avancé.

Alors que les macarons croûtent, Peter me propose une partie de jeux vidéos. J'accepte avec joie en voyant sa console vintage similaire à l'une des miennes.

— Celui qui gagne la course aura un bisou où il veut, annonce-t-il.

— Tu es sûr ? Tu ne connais pas mon niveau, m'amusé-je en découvrant le jeu qui charge.

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant